CRÉDIT - Tumblr

« « Puisque la mort est inévitable, oublions-la. » »

"This is something that everyone knows :"

NOM & PRÉNOM(S) : Il faut bien commencer quelque part. Je m'appelle Connor Bram, diminutif d'Abraham Stoker ♦ DATE DE NAISSANCE ET AGE : C'est une bonne question. D'aussi loin que je m'en rappelle je suis né un 21 février, mais je suis incapable de vous dire quand, où peut-être que je n'ai tout simplement pas envie d'en dire plus là dessus ♦ ORIGINE(S) : On est tous né quelque part, n'est-ce pas? Je suis probablement né ici♦ EMPLOI ET/OU ETUDE(S) : Je ne sais pas si le terme rentier est à considérer comme un emploi. Hormis cela, je suis pourvu d'une certaine intelligence ce qui me permet de me spécialiser dans plusieurs domaine. L'art, la psychologie, le droit... je lis beaucoup, j'apprend vite.
♦ STATUT : Célibataire, à vrai dire je suis insensible à ce genre de bêtises propre à l'Etre humain dans sa globalité.

CHAPTER ONE ♦ "Because we all lived in a fairytale."

A L'EPOQUE TU ÉTAIS : J'ai étais un Conte, on me nommait alors Dracula. ♦ LE CONTE : Dracula ♦ TON RÔLE DANS L'HISTOIRE : Un rôle que je pourrais qualifier d'éponyme ♦ DE QUEL COTE ES-TU ? : Celui qui me donne des avantages ♦ TON DERNIER SOUVENIR : C'est vague... Sur le coup je suis incapable de m'en souvenir

-Vous devez avoir pitié de lui aussi, sans que cela empêche vos mains de le faire disparaître de ce monde.

Le prêtre tenait en sa main un petit livre et tendait un crucifix droit devant un homme qui venait de forcer les portes du lieu saint.

-Exorcizamus te, omnis immunde spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica, in nomine et virtute

L'homme qui venait d'entrer éclata de rire, son visage était affreusement pal, ses yeux sans vie. De ses lèvres coulaient plusieurs gouttes de sang, ce qui le rendait encore plus effrayant. Il continuait d'avancer malgré les injonctions de l'homme à la soutane, toujours avec ce même sourire monstrueux.

-Les langues mortes sont tellement désuètes et inefficaces. La religion, la science, pauvre mortel, tu es presque à plaindre.

-Va-t’en démon ! Tu es dans un lieu saint

-Ta magie, n'a aucun impact sur moi prêtre !

-La foi est plus puissante que la magie

-Encore faudrait-il avoir une âme pour que cela fonctionne. Oups, c'est justement ce qu'il me manque. Je me demande quel goût a le sang d'un homme qui n'a qu'en guise de protection, un crucifix et une langue morte.

Les traits du visage de l'homme se transformèrent sous le regard impuissant du prêtre qui continuait de brandir son crucifix. Le vampire se jeta sur sa victime qui déséquilibrée, tomba au sol. Il sentit alors les canines acérée du démon se plantaient dans sa veine jugulaire et lui aspirer la vie. Dans un dernier élan défensif, il plaqua son crucifix sur le torse du vampire. La douleur fut aussi forte qu'un coup de poignard et aussi intense qu'une brûlure. Il fut déséquilibré, ce qui permit à l’homme en soutane de fuir. Mais avant de passer les portes du monastère, il se tourna une dernière fois et proféra ces paroles au vampire.

-Ton âme sera à jamais tourmentée et ton cœur vide vampire.

On ne naît pas mauvais, on le devient.

La créature se dissipa sous le regard de l'innocent, qui se croyant sauvé relâcha son attention et posa « ses armes »

-Boo !

Le vampire se jeta sur le prêtre et le vida de son sang en se délectant de son œuvre. Il aimait ça, plus qu'il n'avait aimé la vie, plus qu'il n'avait aimé Mina. L'amour que l'on disait plus fort que la Mort, avait condamné cet homme à l'éternité, à la souffrance, à la Mort...

Il fut un temps je m'appelais Abraham Connor Stoker, certain m'appelait Connor. Mais cet homme, n'est plus, alors appelez-moi « Dracula ».


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Il existe un monde magique qui possède en son sein divers royaumes et mondes tous aussi vastes les uns que les autres. L'histoire que je vais vous raconter commence dans un monde situé aux confins du Royaume enchanté, dans le grand Est. Le lieu-dit est un des rares endroits où la magie n'est pas gage de puissance. En effet certains êtres tels que Victor Frankenstein prétende qu'il existe une force supérieure à la magie, la science. D'autres rétorquent que la religion est tout aussi puissance. Eux, ce sont des hommes, de simples mortels qui semblent vivre dans un autre temps. Nous sommes donc bien loin des violents conflits qui meurtrissent le monde magique, du-moins pour l'instant.

La famille Stoker, riches aristocrates imbus d'eux-mêmes, servaient avec assiduité les dirigeants de leur royaume. Avaient-ils de réelles qualités ? Oui, ils étaient riches et de se fait ils étaient respectés, tout comme ils étaient hais. Mais peu importe, l'argent et le pouvoir ont cette faculté incroyable d'occulter ce qu'il y a de plus négatif.
Le jeune Stoker était différent de ses aînés, il se fichait de tout, de l'apparence, des grands banquets, du paraître dans lequel ses parents se complaisaient tant. Il s'ennuyait de cette vie sans intérêt, au grand dam de ses deux parents. Il était pourtant considéré comme un "bon parti". Intelligent, charmant, aimable, il avait selon sa mère, toutes les qualités d'un véritable prince charmant. Mais peu importe, il avait beau avoir bon nombre de prétendante, il n'en avait que faire.

Quand il rencontra Mina, au cours d'un bal organisé pour une futile occasion, se fut une évidence. Il tomba amoureux de cette femme qui n'avait rien, ni prétention, ni fortune. Il l'avait aimé dès leur première rencontre. Cette relation aussi surprenante qu'inattendue suscitait beaucoup de remarque désobligeante. Il était difficile pour certaine personne de concevoir que l'on puisse aimer sans rien attendre en retour, ni gloire, ni fortune. Pour ceux qui ont tout, l'amour n'est que futilité, il est aussi secondaire qu'une somptueuse robe, qu'un escarpin en verre, que la bonne organisation d'un bal.
Bien-sûr le bonheur compte, mais dans les mentalités prétentieuses de ceux qui ne manquent de rien, le pouvoir surpasse toutes ces futilités. C'est si dur d'échapper à sa condition quand on vous le rappelle sans cesse.

Il y a eu Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, Guenièvre et Lancelot... ils ont été nombreux à croire en l'amour, à défier ceux qui s'opposaient à leur union, à se battre pour être ensemble. Nous sommes en droit de croire que le véritable amour existe, mais il faut être lucide, jamais il ne dure, même si l'on veut y croire très fort.

Mina est morte un matin d'automne. Son corps fut retrouvé dans un lac. Les hommes de « science » affirmaient avec certitude « que la pauvre fille s'était donnée la mort ». Les parents de Connor, premiers présents sur les lieux, s'étaient contentés d'acquiesçaient. Au loin, tapis dans les buissons, le vrai coupable observait avec attention chaque protagoniste. Jonathan Hacker, un brave homme, avait aimé Mina au moins autant que Connor, mais c'est bien ce même amour qui a tué la jeune femme.
Connor découvrit le corps sans vie de sa bien-aimée aux premières lueurs du matin. Il resta inconsolable durant des jours. Il ne sortait plus, ne parlait plus, ne vivait plus. Lorsque sa mère mourut, il resta impassible, ne fit preuve d'aucune empathie ce qui eut pour effet de choquer l'assemblée. Mais Connor n’en avait que faire, la seule chose qui avait un tant soit peu d'importance à ses yeux, étaient de retrouver Mina. Il ne voulait pas croire que la Mort les ait séparés, il ne voulait pas croire que plus jamais ils ne se reverraient. Mais il devait l'accepter, ni la science, ni la magie ne pouvait contrer la Mort. Alors il accepta et s’abandonna dans l'ivresse, la luxure, le pêché. Son cœur et son âme s'assombrissaient, le poison du désespoir finissait de consumer le jeune homme qui errait chaque nuit, ivre, dans les rues. Un soir, il passa devant une pauvre femme qui faisait la quête

-Une petite pièce seigneur !
Il se mit à rire face à la demande de la pauvresse qui tentait la main

-Des pièces, il y en a plein la fontaine, aller donc vous servir au lieu de me faire perdre mon temps.

-Le temps n'est-ce pas ce qui nous manque le plus.

-Toi tu en as surement moins que moi, au vu de ta misérable apparence. Alors écarte toi de mon chemin et va donc mendier ailleurs

-Egoïste et insensible, tu devrais apprendre à te méfier des apparences

Pris d'une pulsion incontrôlable, Connor s'avança vers la pauvre femme et la prit à la gorge.

-Je n'ai plus rien à perdre, alors tuer un parasite ne me dérangera en rien.

-Tu deviendras un monstre parce que tu es trop faible pour être mortel. Le temps, tu n'en manqueras pas.

Elle enfonça un couteau dans la poitrine de Connor qui hurla de douleur

- Tu devras néanmoins survivre et cela se fera avec le sang que tu étais prêt à faire couler impunément.

Elle enfonça davantage la lame

-Le jour sera ton tombeau, le crucifix ta faiblesse et le pieu ton bourreau. Je me permets de prendre ton âme, mais je te laisse ton cœur, il est trop pourri pour m'être utile.

Nombreuses étaient les sorcières qui se grimaient en pauvresse pour piéger les âmes perdues. Malheureusement pour Connor, la femme qu'il avait rejetée avec méprit, étaient de ces sorcières. Connor Abraham Stoker est mort sous un pont. Ce que la sorcière n'avait pas prévu, c'est que son acte causerait la perte de bien des innocents et qu'en condamnant Connor elle avait donné naissance à une créature perfide, immoral, démoniaque, monstrueuse... Dracula est né...

CHAPTER TWO ♦ "now, we are trapped in a curse..."

Je n'ai ni famille, ni réels amis. Peut-être parce que je n'aspire aucun sentiment amical, ou alors peut-être que c'est parce que je le veux bien. J'ai perdu mes parents quand j'étais plus ou moins jeune. Ils sont morts dans des circonstances bien étranges. Comme quoi, ici sur terre, nous sommes si peu de choses, tout peu arrivé à n'importe quel moment.

De mes parents je n'ai qu'un brumeux souvenir et ça me contente très largement. Ah oui, j'ai aussi hérité d'une imposante bicoque près de la forêt. C'est une assez grande demeure de style victorien. Vieille, mais confortable. Elle sent le bois séché, les vieux livrent qui débordent de la bibliothèque où j'aime m'isoler durant des heures. La lumière est peu présente ici, les rideaux souvent tirés laisse ainsi entrevoir que le propriétaire n'est pas dans l'humeur de recevoir et puis je n'aime pas la lumière.
Je n'exerce aucun métier particulier, bien que je m'intéresse à beaucoup de chose. En guise d'occupation j' entretiens ma demeure, seul véritable héritage dont je dispose.

Mais il m'arrive de temps en temps de le rendre en centre ville. En général j'attends que l'activité soit moins fréquente, qu'il pleuve ou qu'il fasse presque nuit. J'évite de trop m'attarder, ne supportant pas la présence des autres. Je me plais dans ce luxe matériel dont je dispose et je n'ai besoin de rien d'autre pour me contenter. Je me balade et observe ces insignifiants habitants qui voguent à leurs occupations toute aussi insignifiantes. J'éprouve du dégoût pour le bonheur que certain se permettent d'afficher sans retenue.

Ca, jusqu'à présent, c'était mon quotidien. Mais depuis peu je suis pris d'étrange sensation, mon sommeil est de moins en moins profond, les cauchemars de plus en plus fréquent.
Il fait nuit, une nuit sombre et froide. La pluie tombe et les éclairs viennent déchirer avec force l'horizon. Puis il y a une cette brume, elle est sombre et engouffre tout sur son passage. Puis j'entends des voix qui répètent inlassablement la même chose

"Tu es un monstre, un réprouvé, un rejeté, une personne à craindre, mais aussi à plaindre."

La brume s'approche de plus en plus et je m'y enfonce entendant toujours ces horribles voix

" Certain on dit de toi que la souffrance qui t'entoure, fait de toi ! l'être le plus malheureux de tous. Ils disent que tu es un être affublé d'un double malfaisant qui détruit la meilleure part de toi. Tu n'es pas Hyde en Jekyll...MEURS! ! !

Puis je me réveille encore en sueur, comme à chaque fois que je fais ce cauchemar. Cela dure depuis quelque semaine et c'est éreintant. Je suis mon rituel, je me lève me sers un verre de whisky pure malte, m'approche de la fenêtre et observe ce qui se déroule sous mon regard. Comme à chaque fois je croise le regard de madame le maire. Quelque chose d'étrange se dégage de cette femme. Elle détient, un quelque chose que je ne serais définir.
D'ailleurs, cette ville entière qui détient une sorte de secret et c'est surement pour ça que j'évite de trop me montrer. Je me sens de plus en plus mal à l'aise ici-bas et j'ignore pourquoi, mais une chose est sûre, il me faut des réponses.

"You and no one else."