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 Réunion de famille •• Eliott

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MessageSujet: Réunion de famille •• Eliott   Réunion de famille •• Eliott EmptyVen 8 Juin - 13:25



Reunion de famille




Les tiroirs étaient retournés, son armoire dévastée, les étoffes sombres comme colorées jonchaient l’espace exigüe de l’unique pièce de l’appartement de Katherine. La jeune femme était au milieu de ce bazar, assise en tailleur, ses cheveux roux qui bouclaient joliment sur ses épaules nues, Tyler, son magnifique et obèse chartreux sur ses genoux. Il lâcha un miaulement significatif et leurs regards si semblables se croisèrent. Le coin gauche de la bouche de la jeune femme se souleva d’un millimètre. Sourire imperceptible comme l’était sa connivence entre elle et son chat.

« Ouais je sais Tyler. C’est dramatique, hein ? J’ai plus rien à me mettre. Que dalle. Plus de jeans, plus de tee-shirt, plus de petites culottes. Juste ma veste en cuir. Je sors comment maintenant ? A poil ? » Démarche qui en ravirait plus d’un, certainement. Mais Kat n’accorderait pas ce plaisir aux voyeurs. Avec un grognement, elle mit Tyler de côté et se leva. Ce qui était bien, quand on vivait d’un un appartement de même pas quinze mètres carré, et où sur deux fenêtre, l’une était collée à un mur, c’est qu’on pouvait se balader à poil librement. L’inconvénient c’est qu’on était souvent contraint à se trimballer dans ce plus simple appareil. En effet, Kat ne possédant pas de machine à laver et exécrant les pressings (elle n’aimait pas se retrouver entourée de tambours pleins d’eau savonneuse), elle se voyait obligée de jeter ses affaires les plus crades, celles qu’elle ne pouvait pas reprendre en les lavant dans le lavabo de son cabinet.
Depuis cinq ans qu’elle était partie de chez les Richter, elle se retrouvait à peu près tous les six mois dans cette situation inconfortable où elle n’avait strictement plus rien dans quoi se fagoter. Heureusement pour elle, elle était une stratège hors-pair et ça tombait souvent pendant les soldes. Elle pouvait donc sereinement écumer tous les magasins de Taleville à la recherche d’une nouvelle garde-robe. Ce n’était pas pour autant qu’elle aimait faire du shopping, Kat n’était pas comme ces femmes hystériques à la simple vue d’une robe à moins cinquante pourcents. Non. Elle aimait s’habiller élégamment (c’était sans doute ses origines anglaises), mais elle voyait l’aspect pratique dans tout ça. Les seules folies vestimentaires qu’elle s’autorisait c’était pour ses escarpins. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, voir Katherine Richter sans ses fidèles escarpins relevait de la science-fiction. La demoiselle tenait plus que tout à ses chaussures. Même quand elle était en filature.

Elle les enfila donc, ainsi qu’une chemise encore viable et qu’une jupe bleue marine qu’elle ne mettait jamais. Elle mit sa parka pour cacher au maximum l’étendue des dégâts, ses Ray-Bans pour éviter d’être reconnue (même si à Taleville ça ne marchait jamais), attrapa son sac et dans le même temps, versa une généreuse plâtrée de croquettes à Tyler. « Je reviens… bientôt, chat-chou ! » s’exclama-t-elle à l’attention du félin alors qu’elle claquait la porte et la fermait à double tour.
Elle descendit les escaliers quatre à quatre, couru à moitié jusqu’à sa voiture et mit le contact pour un fol après-midi dédié au régime du porte-monnaie.


Elle était en train de regarder attentivement des sous-vêtements en dentelle quand la clochette du magasin tinta. Précipitamment, elle se cacha derrière un poteau. Qui que ça soit, elle détestait être vue en train de choisir ses dessous, c’était… vraiment malsain ! Avec précaution, elle se faufila à pas de loup derrière le nouvel arrivant et une fois arrivée à la porte vitrée de la boutique, fila à ventre à terre jusque dans la rue. Mais comme d’habitude, la curiosité l’emporta. Si, elle, elle détestait être épiée pendant qu’elle faisait son petit marché, épier les autres ne la dérangeait nullement. Qui donc à Taleville achetait des soutifs affriolant ?
La jeune femme jeta un regard verre par-delà la devanture et son regard croisa celui d’Eliott. QUOI ?? Le blondinet semblait aussi éberlué qu’elle et pendant une dizaine de secondes, tous d’eux restèrent pétrifiés à se regarder dans le blanc des yeux. C’est Kat qui rompit le contact visuel en s’en allant à toute jambe retrouver sa voiture garée à quelques mètres de là.
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March L. Richter
MARCH HARE si ton cerveau déraille, c'est fini.

March L. Richter

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MessageSujet: Re: Réunion de famille •• Eliott   Réunion de famille •• Eliott EmptyLun 25 Juin - 19:12



❝ Bien peu, savent trouver le chemin et ceux qui le trouvent, ne s'en rendent pas compte. ❞

L'être humain est tellement étrange, vous savez ? C'est à partir du moment où vous lui avez fait perdre quelque chose, qu'il ne voudra plus vous voir. C'est le cas présent pour mes " parents " - même si je pars du principe, que je ne suis qu'une simple création. Dieu seul sait le nombre de fois que j'ai tenté le dialecte. Comme seule réponse, j'ai eu droit à " tu n'es pas mon fils ", " tout est de ta faute " " tu es la honte des Richter " et tout ce qui va avec. Qui parle de dépression de mon côté ? Je laisse courir, comme ce lapin blanc qui passe sa vie à courir dans mon monde. En retard, en retard, je ne cesse de courir, parce que je suis en retard. Et sourire comme ce chat, ce croissant de lune. Cette bestiole qui disparait, apparait, le traitre comme le sauveur. Avant, tout était bien, tout était beau et coloré. Et maintenant ? Il ne reste que la pollution, la haine, la corruption et dieu seul sait quoi d'autre. Ce lieu, c'est mon enfer. Il ne manque plus que les flammes. Un frisson me parcoure l'échine à cette pensée. Je préfère me dire, que le pays des merveilles, est quelque part. Mais où ? Ils sont tous ici, je le sais, comment ? Je n'en sais rien, une intuition de lièvre je dirais. Alice est ici, le chat, le lapin, la chenille. TOUS. Tu sais quoi mon pauvre vieux, ça t'obsède hein ? Tu vas finir par en mourir. Mourir. Pourquoi donc mourir d'ailleurs ? De toute manière, je pense être à un stade où le mot désespéré n'est plus dans mon vocabulaire, du moins, tout dépendra des jours. C'est comme le jour et la nuit, un jour tout va bien, un jour tout va mal. C'est étrange et pourtant. Plus le temps passe, plus je sens que je suis proche du but. Je sais qu'ils sont là, mais où ? Ou alors, par malchance, je suis le seul à être ici.
Et puis quoi encore ?
Pourquoi serais-je le seul à souffrir de cette situation ? Ce n'est pas juste, oui c'est injuste. Il doit y en avoir d'autres comme moi, Pandore en fait parti, mais les autres ? Je ne sais pas où ils sont, malheureusement. C'est un peu comme avoir une mission je pense, un peu comme ... Être le sauveur de la situation, le sauveur du pays des merveilles, sans vraiment l'être. Se sentir utile, pour une cause qui peut paraitre futile. Chacun doit laisser sa trace sur ce monde, d'une certaine manière. J'essaie de faire de même, avec mes tableaux et mon envie de retrouver tout ceux à qui je tiens. C'est difficile, oui difficile de se dire que si ça se trouve, jamais ça ne se finira. Que le pays des merveilles, ne sera plus là et que je finirais dans ce monde, seul avec mes pinceaux. Je déglutis, secoue ma tête, je marche dans la rue, je ne sais vers où, je ne sais pourquoi, mais je dois bouger pour faire quelque chose. La raison ? Je ne m'en souviens plus, tant pis, elle me reviendra. Je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon et petit à petit, je vois une silhouette s'avancer, rapidement. Peut-être même trop vite. Je plisse les yeux, pour identifier qui ça peut être, sauf que, trop tard, elle me fonce dedans. Aucun dégât heureusement, je papillonne des yeux. Ce visage, je le connais. « Katherine ? Pourquoi tu cours comme - » Et là, c'est le drame, Eliott qui arrive à son tour. Son visage change, je ne sais pas, il est ... comme qui dirait, écoeuré de me voir ? En même temps, depuis maintenant des années, il ne me porte plus dans son coeur. Pourtant, avant, c'était bien oui. Mais, avant, c'est le passé, et le passé, c'est derrière. Le présent ne prend pas en compte les souvenirs, au contraire. « Ah effectivement, j'comprends pourquoi tu détales comme un lapin. » Je roule des yeux, aucune provocation, ou alors très peu. Katherine ? Elle est plus ou moins la seule à ne pas vraiment me juger on va dire, elle n'est pas comme Eliott, à me répéter que tout est de ma faute, et tout ce qui va avec. La famille, c'est trop compliqué, ça casse la tête.
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