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MessageSujet: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyVen 23 Nov - 18:35



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ft. Connor Stoker

Comme chaque jour, j'étais au travail, fidèle à mon poste. Oui, il y avait mieux comme emploi, mais il me convenait. J'étais heureuse comme ça. Ma vie était bien rodée et je n'avais pas besoin de me demander de quoi demain serait fait. Peut-être faudrait-il un jour que je prenne plus de risque mais pour l'instant, tout était bien ainsi.
Aujourd'hui, j'assurais le service du soir mais à peine avais-je enfilé ma tenue que le patron me fit signe de laisser tomber mon carnet. J'étais serveuse oui mais à l'occasion, j'endossais le travail de livraison. Tous refusaient de livrer Mr Stoker. Je ne comprenais pas le problème. C'était un homme très solitaire, un peu ermite mais visiblement gentil. Je posais donc mon carnet, c'était ma mission de livrer Mr Stoker et ça ne me gênait pas.
Une fois mon carnet posé avec mon bic, j'allais enfiler mon manteau et prendre papiers et clefs. Une fois sa pizza sur le comptoir, je démarrais.

Le trajet fut plus ou moins court. Je connaissais la route par cœur à force. Je crois que j'étais une des rares à connaître l'existence de cette maison ou alors je me faisais des idées. En attendant, j'étais déjà devant le portail, je ferais le reste à pied. J'attrapais la pizza et me dirigeais directement jusqu'à la porte. J'étais habituée à présent. Je saisis le heurtoir et frappais à la porte.
Je me demandais combien de temps j'allais attendre cette fois-ci. Mr Stoker n'était jamais pressé d'ouvrir la porte. J'ignorais si c'est parce que le manoir était plus grand que je ne le croyais ou si c'était parce qu'il n'entendait pas toujours la première frappe à sa porte.

Quoi qu'il en soit, tout ça me laissait du temps pour réfléchir. Adossée à sa porte et un peu trempée aussi parce qu'il ne faisait pas réellement beau ce soir. Il pleuvait. Heureusement pour moi que l'avant de sa porte était protégé par un morceau de toit ou que sais-je encore. Je songeais à ce que je mangerais demain par exemple. En réalité, je pensais toujours à court terme, c'était bien plus simple ainsi. Savourer les petites choses de tous les jours mais ne pas penser au futur et éviter de penser à l'avenir. Quoi qu'en réalité, je pensais réellement à l'avenir, j'y pensais souvent. Je me demandais de quoi il serait fait. Je crois que personne n'échappe à la question au final. Mais tout ça ne m'empêchait pas de repenser au bal qui avait tourné à la catastrophe. Je restais persuadée que je portais malheur. Il y avait eu un mort et des morts, j'en avais eu suffisamment dans ma vie. Mes parents d'abord, mon mari et puis cette inconnue.
Que de joyeuses pensées et tout ça en attendant que l'on vienne m'ouvrir pour une livraison de pizza. C'est d'ailleurs pile au moment où je me disais ça que la porte s'ouvrit sur Mr Stoker.

« Bonsoir, je viens vous livrer votre pizza. »

Oui, c'était une évidence, c'est vrai mais je ne me voyais rien lui dire d'autre. On ne discutait jamais. Je lui livrais sa pizza, on échangeait des politesses et ensuite, je repartais travailler. J'aurais aimé discuter avec cet homme, c'est vrai. Il m'intriguait. Je n'étais pourtant pas du genre à m'imposer mais j'aurais vraiment aimé discuter avec lui. Et puis tant de solitude... d'après ce que l'on disait. Personnellement, je me moquais de ce que l'on disait de lui ou de ce que l'on pouvait bien dire de qui que ce soit d'autre. J'étais persuadée qu'il y avait un sacré lot de choses qui circulaient à mon sujet également.
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Connor Stoker

Connor Stoker

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyDim 25 Nov - 22:03

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Connor & Lizbeth

Une rencontre...



Le manoir est grand, tellement que je me surprends encore à entendre les échos qu'engendrent le martellement de ma canne sur le marbre froid, de ce qui était autrefois une salle de réception.
Je parcours sans grande conviction le damier qui se dessine sur le sol et je rejoins la cour arrière qui mène droit au jardin que je prends soin d'entretenir. Avouons-le, le temps est loin d'être clément pour une balade, il l'est encore moins pour du jardinage, mais ça n'est pas quelques goûtes de pluie qui vont refréner mon envie de prendre l'air.

Je sors peu voir « très » peu. Je n'éprouve pas le besoin de me mêler aux autres, de me glisser dans la foule pour n'être qu'un insignifiant point dans une masse grouillante. En fait je crois que je n'aime pas la compagnie des autres et ils me le rendent bien.
Du plus loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été un être habité par la solitude, mais du plus loin que je m'en souvienne je suis incapable d'expliquer pourquoi je me suis enfermé dans cette solitude, pourquoi j'ai laissé cet obscur sentiment me ronger de l'intérieur pour au fil du temps devenir une rengaine, une triste habitude.
D'ailleurs c'est bien les habitudes qui rythment ma vie loin d'être palpitante en soi. Ca commence à mon réveil. Je ne me lève jamais trop tôt, ni trop tard, juste à temps pour ne pas avoir à subir le lever du soleil. D'ailleurs les rares fois où je quitte mon domaine pour regagner le centre-ville, c'est soit lorsque le jour n'est plus qu'un murmure aux oreilles de tous, soit quand les éléments sont suffisamment peu cléments pour que les habitants de Taleville s'enferment chez eux.
Pauvre astre, aussi beau soit-il pour le plus grand nombre, je ne peux le supporter. Réelle allergie, caprice ou problème avec la forte luminosité, je ne saurais expliquer les raisons de ce dégoût. J'évite donc de sortir lorsque la luminosité est à son paroxysme.

La plupart du mobilier présent dans ma demeure est soit poussiéreux, soit recouvert d'un léger drap blanc. Il me semble qu'autrefois, lorsque mes parents étaient encore de ce monde, des serviteurs s'activaient à entretenir le manoir. Mais ça c'est à une époque révolue depuis bien longtemps. A mon plus grand regret, de cette faste période il ne me reste que bien peu de choses en mémoire. Pas de photos, ni de lettres ou autres témoignages écrits du passé. Rien, absolument rien, c'est comme si mon passé n'hésitait pas, comme si les souvenirs n'étaient plus que poussières.
J'ai l'impression que ma mémoire me joue des tours et c'est quand je regarde cette canne que je tiens de ma main gauche, que je comprends à quel point mon amnésie est profonde. Ma jambe toute entière est maquée d'un traumatisme antérieur, un accident dont je suis incapable de me souvenir. C'est tellement étrange, je me sens parfaitement normal, mais pourtant je sais que ce n'est qu'apparence. Je ne suis pas si vieux que ça tout de même, l'amnésie qui me frappe est précoce. Mais je n'ai guère l'envie de m'attarder à nouveau sur toutes ces questions qui m'assaillent à chaque fois que je pense à cela.
A présent je suis presque arrivé au jardin, sur mon passage j'ai pris le temps de légèrement tirer les rideaux afin de laisser la lumière pluvieuse pénétrée les lieux. Certes la lumière trop éclatante du soleil me révulse, mais cela ne m'empêche pas d'apprécier la luminosité des jours de pluie.
Je trouve que c'est tellement poétique une journée sans soleil, un ciel dénué du moindre bleu et plongé dans les ténèbres grisonnants des sombres nuages. C'est si lyrique à mon sens que de voir une goutte d'eau perler sur mon rosier abritant de magnifiques roses rouges pourpres.
Muni d'un sécateur je taille amoureusement ces fleurs que j'affectionne tant et une fois encore je me pers dans mes pensées. Ma faute d'inattention engendre une légère douleur dans mon pouce droit et je comprends alors qu'une ronce vient de pénétrer ma peau. Un léger point pourpre apparait à présent et il grossit à vue d'œil.
-Mince, quel idiot !
Je m'active pour trouver un quelconque bout de papier, mais hélas mes poches sont vides. La tâche de sang grossit et devient une goutte. Je soupire légèrement et approche mes lèvres de la goutte ensanglantée. J'aspire le liquide pourpre et à ce moment-là je perds l'équilibre assaillis par ce qui semble être un flash.
Il fait nuit, une nuit sombre et froide. J'ai comme une impression de déjà-vu. La pluie tombe et les éclairs viennent déchirer avec force l'horizon. Puis il y a une cette brume, elle est sombre et engouffre tout sur son passage. J'entends alors une voix enjouée qui répète toujours la même chose

"Tu es un monstre, un réprouvé, un rejeté, une personne à craindre, mais aussi à plaindre."

La brume s'approche de plus en plus et je m'y enfonce entendant toujours cette horrible voix
" Certain on dit que la souffrance qui t'entoure, fait de toi l'être le plus malheureux de tous. Ils disent que tu es un être affublé d'un double malfaisant qui détruit la meilleure part de toi. Tu n'es pas Hyde en Jekyll...MEURS ! ! !"
- Ah ! ! !
Mon coeur bat à s'en rompre, je me rends alors compte que je ne suis plus dans mon jardin, mais dans ma chambre, je suis en sueur. Il me faut quelque minute pour reprendre pleinement conscience. Je comprends alors qu'il fait nuit, j'ai surement dû m'assoupir après ma séance de jardinage. Je décide enfin de quitter mon lit et après avoir enfilé mon peignoir je m'approche de l'armoire dans laquelle j'ai pour habitude de cacher une bonne vieille bouteille de whisky pure malte, je prends le verre qui l'accompagne et je me sers. Comme à chaque réveil difficile, je me contente d'un fond puis après avoir exécuté ce petit rituel je m'approche de la fenêtre et observe ce qui se déroule sous mon regard. C'est alors que je vois une jeune femme approchait, elle tient entre ses mains une boite en carton.

-Lizbeth !
Je prends alors conscience du fait que nous sommes vendredi et que comme à chaque fois, la jeune Lizbeth Mc'Arty vient me livrer une pizza. N'étant pas bon cuisinier je choisis, je l'avoue, la facilité.
Je pose mon verre près du vieux piano à queue qui trône depuis toujours dans ma chambre, referme mon peignoir, prend ma canne en main et rejoint le grand escalier qui mène au hall d'entrée. A peine ai -je descendu la première marche que la jeune femme martèle à la porte. J'espère qu'il ne pleut pas trop dehors, car le temps que je regagne le hall, que je le traverse pour ensuite passer la salle de réception et enfin arriver devant la porte d'entrée, il se sera écoulé un petit moment d'attente.
Ma canne frappe comme à chaque fois le sol froid, d'une démarche mal assurée, mais rapide j'approche de mon but. Ma main épouse enfin la poignée froide de cette grande et imposante porte, je l'ouvre non sans difficulté et tombe nez à nez avec Lizbeth qui comme à chaque fois se montre aimable et me sourit

« Bonsoir, je viens vous livrer votre pizza. »
Elle me sourit toujours et comme à chaque fois je ne fais pas réellement d'effort pour lui rendre ce magnifique sourire.
-Excusez-moi du temps que j'ai mis à venir vous ouvrir.
Mais ce soir je veux faire un petit effort, après tout je lui dois bien ça. Cette jeune femme est certainement la seule personne qui accepte de me livrer et puis elle n'est vraiment pas obligé de le faire et de garder le sourire. Je me décale et lui fait signe d'entrer
-Entrez ! Vous n'allez pas rester dehors avec un temps pareil et puis à défaut d'un bon pourboire je vous dois bien ça depuis le temps que vous acceptez de me livrer.
Je m'impressionne moi-même, car je crois que c'est de loin la première vraie conversation que j'ai avec quelqu'un depuis bien longtemps.

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyDim 2 Déc - 16:15



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ft. Connor Stoker

J'avais l'habitude d'attendre en venant le livrer mais à chaque fois, j'avais tendance à oublier qu'il vivait seul. Il fallait vraiment que j'intègre ça. Peut-être serait-il plus facile de le prévenir au téléphone avant d'arriver ? Oui, ce serait une bonne idée en fait. J'y penserais vraiment.

« -Excusez-moi du temps que j'ai mis à venir vous ouvrir. » Je souris devant son air navré. « Ne vous en faites pas, je n'ai pas attendu tant de temps que ça. Je vous préviendrais un peu à l'avance la prochaine fois si ça peut vous aider. » À chaque fois, mon patron me disait que j'en faisais trop, que les gens finiraient par en profiter. Alors que je pensais à l'éventuel commentaire de mon patron, je le regardais s'effacer pour me faire signe d'entrer. Je le regardais plus que surprise, c'était une grande première. « -Entrez ! Vous n'allez pas rester dehors avec un temps pareil et puis à défaut d'un bon pourboire je vous dois bien ça depuis le temps que vous acceptez de me livrer. » Là encore, je souris mais j'étais bien incapable de cacher ma surprise. « Je... merci. » J'entrais tout en me disant que j'avais bien le droit de traîner un peu pour une fois. Je faisais plus d'heures que les autres et je prenais mes pauses moins souvent et moins longtemps. J'envoyais donc un message à mon patron pour lui dire que j'arriverais un peu plus tard.

Une fois à l'intérieur, je regardais autour de moi, toujours aussi surprise et puis surtout, cette maison ! Elle était immense. « Vous avez une maison magnifique. Je ne pense pas avoir jamais rien vu de tel à Taleville. C'est impressionnant ! » Je me tournais vers lui, consciente que j'avais oublié quelque chose de majeur. « Merci encore et puis, ça ne me gêne pas de vous livrer. Je suis désolée pour le refus des nos livreurs de venir jusqu'ici. Je trouve ça déplacé. » Je trouvais réellement ça impoli de la part des autres et même de la part des habitants. « J'espère que vous ne leur en tenez pas trop rigueur. »
Je ne savais pas trop quoi lui dire. D'habitude, ça n'était pas moi qui tentait de maintenir la conversation sur les rails. C'était très déroutant de ne pas pouvoir tenir une conversation correctement. Je continuais d'observer les alentours du manoir. Je n'en revenais pas tellement c'était grand. Si mon propre appartement me semblait déjà trop grand, j'osais à peine imaginer ce que ça devait être pour lui. Mais il n'y avait pas que ça. J'avais cette impression étrange de l'avoir déjà vu quelque part ou du moins qu'il ressemblait à quelqu'un que j'avais déjà vu. D'ailleurs, la question m'échappa tout net. « Excusez-moi mais, vous êtes déjà venu en personne à la pizzeria ? » Je me mordis la lèvre. « Désolé, oubliez ça, je ne sais pas pourquoi j'ai demandé ça. Ce n'est pas très poli. »
© Padmo(hora)

[Désolé, c'est pas très long mais j'suis pas mal distraite chez ma mère.]


Dernière édition par Lizbeth J. Mc'Arty le Lun 3 Déc - 20:26, édité 1 fois
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Connor Stoker

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyDim 2 Déc - 18:25

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Connor & Lizbeth

Une rencontre...



Aujourd'hui je suis plus sociable qu'à l'ordinaire et pour preuve, j'ai laissé entrer la jeune Lizbeth, sans réellement me poser de question. Aimable et souriante, elle ne me regarde pas comme les autres, elle ne me juge pas tout simplement et c'est bien agréable d'avoir face à soi une telle personne. Et puis elle a accepté sans trop se poser de questions, de devenir ma livreuse de pizza attitrée.

-Excusez-moi du temps que j'ai mis à venir vous ouvrir.
- Ne vous en faites pas, je n'ai pas attendu tant de temps que ça. Je vous préviendrais un peu à l'avance la prochaine fois si ça peut vous aider.
-Je n'ai pas de téléphone, par conséquent ça risque d'être compliqué.

Je me décale donc afin de la laisser entrer à l'intérieur et je constate que ce geste étonne la jeune femme qui ne parvient à trouver les mots justes. Elle se contente alors d'un simple « merci » et entre derrière moi.

-N'oubliez pas de refermer la porte après vous.

Le bruit de ma canne frappant le marbre résonne à nouveau. Il va donc falloir traverser le hall pour rejoindre la salle de réception et par la suite atteindre la cuisine.

- Vous avez une maison magnifique. Je ne pense pas avoir jamais rien vu de tel à Taleville. C'est impressionnant !
-Oui, merci, mais avoir une telle maison n'est pas de tout repos, vous savez !
-Merci encore et puis, ça ne me gêne pas de vous livrer. Je suis désolée pour le refus des nos livreurs de venir jusqu'ici. Je trouve ça déplacé. J'espère que vous ne leur en tenez pas trop rigueur.

Je continuais d'avancer sans me retourner, mais je savais pertinemment que la jeune femme observait, scrutait les lieux. Elle parlait aussi beaucoup, un peu plus que moi c'est une certitude.
Sincèrement je ne savais que dire pour alimenter la conversation, conversation qui n'existait que par le biais de Lizbeth.
Cela fait très longtemps que je n'ai pas eu l'occasion d'entretenir une réelle discussion, j'éprouve donc quelques difficultés à m'exprimer et rendre mon élocution agréable.
Et puis pour alimenter une conversation il faut des sujets, je ne vais pas me contenter de seulement lui parler de la pluie et du beau temps ?
Nous avons à présent traverser la salle de balle, la cuisine n'est plus très loin, soulagement !
Je sens que la jeune femme observe toujours les lieux. Elle a un regard neuf, elle est probablement subjuguée parce qu'elle voit. Pour ma part c'est une habitude, c'est presque blasant de me déplacer entre ces couloirs froids, de trainer cette canne comme on traine un boulet.

-Excusez-moi, mais vous êtes déjà venu en personne à la pizzéria ?

Je m'arrête et avant d'avoir pu répondre, elle reprend la main.

-Désolé, oubliez ça, je ne sais pas pourquoi j'ai demandé ça. Ce n'est pas très poli.

Je me retourne et laisse apparaitre un léger sourire sur mon visage pour la rassurer.

-Non, j'avoue n'être jamais venu, je sors peu à vrai dire, mais peut-être que je passerai un jour, ça faciliterait les choses je pense et puis ça me ferais prendre l'air.

Je me retournais à présent sans lui laisser le temps de répondre et j'ouvris une porte qui nous conduisit dans la salle ou autrefois ma famille organisait de grands festins.
Il y avait au centre de la pièce une table en bois, imposante par sa longueur puis à gauche se trouvait la principale source de chaleur, la cheminée, que j'avais pris soin d'allumer afin de donner un peu de vie à la pièce.

-Dites-moi Lizbeth, ça vous dit de partager un bout de pizza avec l'ermite de Taleville ? Je crois que j'ai du soda au frais si vous voulez !

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyLun 3 Déc - 20:27



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ft. Connor Stoker

Drôle de soirée… Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’invite à entrer chez lui. Tout partait déjà de cette surprise là et puis ensuite… Cette maison ! C’était remarquable. Quoi qu’il en soit, à la base, je n’étais là que pour lui livrer sa pizza. Après, s’il voulait bien que je reste un peu, je n’allais pas dire non, j’étais frigorifiée et puis… son visage me disait vraiment quelque chose. Il m’intriguait.

Le fait qu’il n’ait pas de téléphone allait certes poser un problème pour le prévenir. Je devrais donc trouver un moyen de le faire autrement. En attendant, je m’exécutais et je refermais la porte à sa demande.
« - Oui, merci, mais avoir une telle maison n'est pas de tout repos, vous savez ! » Oh ça… je m’en doutais… J’avais déjà parfois du mal à garder mon appartement en ordre et bien propre alors une demeure comme celle-ci, je crois que j’aurais déjà capitulé depuis bien longtemps.

Je le suivis à travers les pièces car oui… nous traversions des pièces. Comment pouvait-on supporter de vivre seul dans quelque chose d’aussi grand. Ça devait être monotone, démoralisant. Je le plaignais un peu. Dire que les gens ne se privaient pas pour colporter des histoires sur lui. Il semblait tellement gentil. Je savais ce qu’était la solitude, je savais aussi ce que c’était d’être jugé et vu d’une certaine façon. C’était triste. Oui, j’avais de la peine pour lui. Si je pouvais déjà égayer un peu une partie de sa soirée, je n’allais certainement pas le refuser. Mon travail pouvait bien attendre un peu, je n’étais pas seule à travailler ce soir. Ils se débrouilleraient très bien sans moi. J’envoyais d’ailleurs un message pour signifier mon retard.

« - Non, j'avoue n'être jamais venu, je sors peu à vrai dire, mais peut-être que je passerai un jour, ça faciliterait les choses je pense et puis ça me ferais prendre l'air. » J’aurais dû m’en douter. J’étais pourtant persuadée de l’avoir vu quelque part ou quelqu’un qui lui ressemblait. Il avait peut-être un frère, quoi que j’en doutais. Il vivrait ici avec lui. Enfin… pas forcément. J’étais bien trop émotive, c’était parfois très frustrant. J’enviais tellement ces jeunes femmes fortes et farouchement indépendantes qui défendaient leur manière de vivre. Je soupirais intérieurement, c’était stupide d’envier les autres.
« - Dites-moi Lizbeth, ça vous dit de partager un bout de pizza avec l'ermite de Taleville ? Je crois que j'ai du soda au frais si vous voulez ! » Alors ça… c’était des plus surprenants, plus que le reste s’entend. « Pourquoi pas, c’est si gentiment proposé. » Du soda ? Avec une pizza ? Je fronçais le nez. « Attendez un instant, je reviens. » Je partis en coup de vent pour revenir un tout petit peu plus tard avec une bouteille de vin. « Voilà qui sera mieux avec la pizza vous ne pensez pas ? Je dirais à mon patron que c’est un cadeau à la clientèle fidèle. » J’avais le droit de faire ce genre de petit gestes commerciaux. D’ailleurs, je venais de recevoir un message comme quoi j’avais intérêt à profiter de ma soirée. J’avais presque l’impression que mon patron était soulagé de me voir prendre un peu de liberté. C’était vraiment curieux. Je rempochais mon téléphone. « Ne vous en faites pas, nous faisons ça assez souvent. » J’imaginais déjà qu’il aurait protesté mais ça n’en valait pas la peine. Lui aussi avait droit à des petits gestes de notre part, d’autant plus que nos livreurs refusaient de venir sous des prétexte absurde.

Je posais la bouteille sur la table près de sa pizza et tirais une chaise, la soulevant un peu. Comment donc faisaient les gens dans le passé pour réussir à manger autour de pareil table. C’était froid, impersonnel comme disposition. Décidément, j’avais un pincement au cœur pour lui, seul dans cette maison. J’étais heureuse qu’il veuille bien partager un petit moment avec moi.
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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptySam 15 Déc - 16:54

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Connor & Lizbeth

Une rencontre...



Spoiler:
Ma journée avait comme à l'accoutumée, démarrée dans une monotonie étouffante. Comme toujours je m'étais préparé à rester vaguer aux rares occupations que je pouvais avoir ici er comme d'habitude je m'étais préparé à laisser la solitude me ronger. Tel un vieux meuble, je prenais la poussière, me coupant chaque jour un peu plus du contact humain.
Mais aujourd'hui était un autre jour. Vendredi, le jour où cette chère Lizbeth me livrait cette même pizza que j'avais pris l'habitude de commander.

Oui, le vendredi n'était pas un jour comme les autres, cela déteignait même sur mon comportement. Jamais je n'aurai laissé quelqu'un entré en faisant preuve de courtoisie, de politesse voir même de gentillesse à son égard. J’avoue que je parvenais à m’étonner moi-même.
Nous étions donc à présent dans la grande salle de réception où autrefois ma famille recevait le beau monde de Taleville. La grande table en bois située au milieu de la pièce semblait ridiculement grande pour une seule personne et même pour deux.

- Dites-moi Lizbeth, ça vous dit de partager un bout de pizza avec l'ermite de Taleville ? Je crois que j'ai du soda au frais si vous voulez !

-Pourquoi pas, c'est si gentiment proposé.

Elle marqua un arrêt avant de reprendre.

-Attendez un instant, je reviens.

J'étais perplexe, la jeune femme avait tourné les talons pour quitter les lieux. Voilà, mon manque de sociabilité fut probablement la cause d'un départ précipité.
J'avais beau analyser mes paroles, je ne parvenais à comprendre ce qui avait causé le départ de Lizbeth.
Je récupéré ainsi ma canne en main, prit place sur le siège situé près de la cheminée, puis entreprit de me lancer dans une intense réflexion afin de combler la solitude.
Je regardais à présent les flammes, qui dans l'âtre de la cheminée, m'offraient un sublime ballet peuplée d'intense couleurs rougeoyantes. Je laissais ainsi mon esprit valdinguer entre les flammes, la porte s'ouvrit alors et je repris pleinement conscience de mon environnement.
Lizbeth était revenue toujours aussi souriante, elle tenait entre ses mains une bouteille de vin.

-Voilà qui sera mieux avec la pizza vous ne pensez pas ? Je dirais à mon patron que c'est un cadeau à la clientèle fidèle.

Finalement peut-être que je n'étais pas si insociable que ça, la preuve elle était revenue. Je repris ma canne en main afin de me relever et de m'approcher. La jeune femme posa la bouteille de vin près de la pizza.

-Ah, mais vous n'étiez pas obligé je vous assure. Il serait regrettable que vous ayez des soucis par ma faute. Vous permettez ?

Elle acquiesça de la tête, je pris alors la bouteille en main pendant qu'elle observait son téléphone qui venait de sonner. Je n'étais pas un fin oenologue contrairement à mon père, mais j'avais compris en prenant connaissance de la date de mise en bouteille, que c'était très probablement un bon cru.

-Installez-vous et mettez-vous à l'aise ! Je vais jusqu'à la cuisine prendre de quoi déguster ce bon vin que vous avez ramené. Je vais aussi prendre de quoi couper cette bonne pizza du vendredi.

Je me permis de sourire à nouveau, comme si c'était naturel de ma part. Une fois la cuisine atteint, je pris sur moi pour ne pas faire traîner mon invitée. Après avoir pris tout le nécessaire pour dîner je rejoignis la salle de réception où Lizbeth m'attendait toujours.

-Merci d'avoir accepté l'invitation. Tenez !

Je lui tendis un verre, un couteau et une fourchette qu'elle prit sans hésitation. Une fois l'action accomplie je pris place

-Allons-y, goûtons cette pizza.

J'avais à peine couper la pizza que je sentis des bouffées de chaleurs m'envahir, une odeur désagréable monta à mes narines, une violente toux étreignit ma gorge. Je me sentais vraiment mal à l’aise

-Excusez-moi ! Je ne sais pas ce qui m’arrive !

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyLun 17 Déc - 14:52



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Je ne sais pas trop ce qu’il avait cru mais visiblement, il était quand même légèrement surpris de me revoir. Avait-il pensé que je pouvais le laisser là après qu’il m’ait invité ? Lui avait-on déjà fait une chose pareille ? Si c’était le cas, c’était déplacé et très impoli.
Je me rassis à ma place et le regarder se lever. Pour prendre la bouteille. « -Ah, mais vous n'étiez pas obligé je vous assure. Il serait regrettable que vous ayez des soucis par ma faute. Vous permettez ? » Je lui souris. C’était un brave homme, pas de doute. « Ne vous en faites pas. Vous commandez pour tous les vendredis ou presque alors nous pouvons bien faire ce geste. Mon patron n’est pas contre. Et je vous en prie, à vous l’honneur. » Une fois le téléphone mis en silencieux, je me mis un peu à l’aise. C’était la moindre des choses, les téléphones ne faisaient pas bon ménage à table.

« -Installez-vous et mettez-vous à l'aise ! Je vais jusqu'à la cuisine prendre de quoi déguster ce bon vin que vous avez ramené. Je vais aussi prendre de quoi couper cette bonne pizza du vendredi. » Je fis donc ce qu’il me dit, me mettant à l’aise, retirant ainsi manteau et veste pour les poser sur la chaise près de moi. Je ne pouvais pas m’empêcher d’observer cet espace immense. Trop grand pour un seul homme. Je ne pouvais pas m’empêcher de le plaindre un peu. Ça devait être tellement triste. J’étais déjà perdue dans mon propre appartement, alors lui, ici… Que devait-il ressentir. Il aimait peut-être ça, tout comme j’aimais qu’on ne me remarque pas plus que ça. J’avais toujours tellement peur de déranger les gens. « -Merci d'avoir accepté l'invitation. Tenez ! » Je souris encore. « Il n’y a pas de quoi. C’est bien naturel. »

Quand il me tendit couteau, fourchette et verre, je les pris et les disposais à ma convenance sur la table. « -Allons-y, goûtons cette pizza. » Je hochais la tête, le laissant la découper. Malheureusement, il se sentit soudainement très mal. Je fronçais les sourcils. « -Excusez-moi ! Je ne sais pas ce qui m’arrive ! » Je me levais pour l’obliger à se rasseoir. Je suivais le chemin qu’il avait pris pour aller aux cuisines lui prendre un verre d’eau pour le lui ramener. « Est-ce que ça vous arrive souvent ? » Je m’assis, tournant ma chaise pour lui faire face, m’assurer que ça lui passait. J’étais un peu inquiète. Je ne savais pas pourquoi, j’avais l’impression de lui devoir quelque chose, que j’étais en partie responsable de quelque chose.

J’attendis qu’il boive un peu d’eau et inspectais malgré tout la pizza. Peut-être y avait-il un problème. Je ne savais pas, ou le vin peut-être ? Je me permis de sentir les deux. Il n’y avait rien de très inhabituel, du moins, c’était l’impression que j’avais.
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Connor Stoker

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyJeu 20 Déc - 23:03

I'm really sorry
Connor & Lizbeth

Une rencontre...



- Est-ce que ça vous arrive souvent ?
Visiblement inquiète elle était allée jusqu'à la cuisine afin de me ramener un verre d'eau. Elle avait pris sur elle pour longer le froid couloir de la salle de réception et s'était précipitée à la cuisine. Tant de sollicitude pourrait presque me toucher, mais à l'inverse je m'en sentais gêné. Je ne voulais pas inspirer la faiblesse, je ne voulais aspirer à aucun sentiment de pitié via les personnes qui se présentaient à moi. C'était comme une seconde nature, je me devais de garder la face, comme pour remémorer une force que je possédais surement par le passé. Et puis je ne voulais pas être redevable à quiconque. A mon sens la dépendance à autrui était bien la pire des faiblesses que l'être humain pouvait avoir en lui. Je devais reprendre la parole pour ne pas laisser l'interrogation de Lizbeth flânait dans le vide.
-Les moments de faiblesse sont en théorie rares et c'est bien pour cela qu'on les nomme ainsi.
Je me saisis alors du verre d'eau qu'elle m'avait rapporté. Après avoir descendu ce verre d'une traite, je pris quelque seconde pour me reprendre, m'essuyais à l'aide du poing la lèvre inférieure encore trempée d'eau fraiche. Je repris ma canne en main pour marcher trois pas vers la cheminée en pierre. La douleur qui avait étreint mon cœur quelques secondes auparavant, faiblissait à mesure que je m'éloignais de la grande table en bois.
-Vous avez mis quelque chose dans la pizza ?
Le regard de la jeune femme en disait long sur ce qu'elle ressentait à cet instant, elle-même ne semblait comprendre, après tout comment pourrait-elle savoir, elle n'était que livreuse. Mais je n'avais que faire de cela, il me fallait une explication au plus vite.
Je pris sur moi et revins en arrière pour m'accaparer la part de pizza tout en lançant un regard suspicieux à la jeune femme qui me tenait compagnie.
Je me penchais à présent pour laisser mon odorat analysé ce qui se présente à lui. Diverses odeurs se mêlaient les unes aux autres, mais une saveur forte, acre surplombait l'ensemble. Mes yeux s'humidifiaient et je fus à nouveau pris d'un malaise. L'assiette glissa de mes mains et alla se briser avec violence contre le sol.
-Allium sativum. Plante potagère vivace plus communément appeler ail.
Je reportais alors mon attention sur la jeune Lizbeth et lui lança un regard noir.
-Je croyais avoir été clair. Pas d'ail, je l'ai précisé un nombre incalculable de fois à votre patron.
Elle continuait de me regarder perplexe face aux paroles que je lui adressais avec véhémence.
-Prenez vos affaires et sortez de chez moi !


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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyLun 24 Déc - 14:01



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ft. Connor Stoker

J’étais inquiète pour monsieur Stoker. Je n’avais jamais vu quelqu’un avoir une telle toux. J’en avais vu d’autres bien sûr, mais j’avais un petit cœur comme on dit. Ça me touchait, j’avais mal pour lui. Cependant, il ne semblait pas ravi par ma sollicitude. La réponse qu’il me donna me refroidit et me rappela à quel point, je faisais de mon mieux pour ne pas me mêler de la vie des gens. Mais au-delà de ça, je me souvins surtout que j’évitais les gens pour une bonne raison. J’étais une source de malheur et ces derniers temps, j’avais tendance à l’oublier. Je ne devais être que de passage pour leur éviter mes propres ennuis. La solitude était une amie tout comme l’était Regina et ma gaieté n’était jamais affecté par cela.
Mais ici, en ce moment, je ne savais pas comment réagir. Qu’y avait-il de mal à vouloir aider ? Je n’en savais rien mais j’avais visiblement mal agi. « -Les moments de faiblesse sont en théorie rares et c'est bien pour cela qu'on les nomme ainsi. » Je restais interdite par cette réflexion. J’avais aussi fini par oublier que les gens n’aiment pas montrer leur faiblesse. J’en faisais autant puisque personne ne savait vraiment ce qui se tramait dans ma tête, sauf Regina qui était la seule à pouvoir me comprendre.

« -Vous avez mis quelque chose dans la pizza ? » Là, je le regardais sans comprendre. Comme si je pouvais bien le savoir, je n’étais que la livreuse, je n’étais que la serveuse. Je n’avais aucun rapport avec la façon dont les pizzas étaient faites. Je livrais, c’est tout. Je n’avais même jamais connu les indications de monsieur Stoker concernant sa pizza. Je livrais, un point c’est tout. Il revint vers la pizza voyant que je ne répondais pas et en la sentant, la même chose se produit à ceci près que l’assiette se fracassa sur le sol. « -Allium sativum. Plante potagère vivace plus communément appeler ail. » Je n’y entendais rien en botanique ou en jardinage, aussi, je dus attendre la conclusion pour comprendre. Il y avait de l’ail dans cette pizza. Visiblement, il y était allergique et une allergie virulente en plus. Le regard noir qu’il me lança me glaça jusqu’à l’os. « -Je croyais avoir été clair. Pas d'ail, je l'ai précisé un nombre incalculable de fois à votre patron. » Je me sentais bête et insignifiante, je restais bêtement figée. Je pense que je n’avais jamais été confrontée à pareille situation. « -Prenez vos affaires et sortez de chez moi ! » C’est là… là que quelque chose se réveilla en moi, quelque chose qui me terrifiait car indéniablement, après, j’étais perdue mais c’était trop tard, trop tard pour fuir et me cacher pour que personne n’assiste à cela.
« Alors écoutez-moi bien, monsieur Stoker ! Je n’étais et n’ai jamais été au courant de ces précisions sinon croyez bien que je m’en serais inquiétée et que la pizza n’aurait même pas passé le seuil du restaurant ! Ensuite, je ne suis en rien responsable de ce qui vous arrive ! M’agresser ne servira à rien et ne changera rien au fait que cette pizza est immangeable. Je ne vous ai jamais manqué de respect, je n’ai jamais été désagréable avec vous alors je réclame des excuses et je les réclame immédiatement. Ça n’est pas parce que je suis simple serveuse ou livreuse que je suis obligée d’encaisser sans réagir ! Alors excusez-vous maintenant, je ne suis pas votre domestique, je ne suis pas à votre service, ce temps est révolu ! Je ne serais plus jamais salie par personne ! »

Je reculais soudainement, plaçant mes mains devant ma bouche. Pendant cette tirade, je l’ignorais mais mon regard avait changé, ma posture avait changé et je m’étais égarée dans mon propre esprit. Le ton que j’avais employé était dur, cassant, d’un caractère que je ne possédais pas et que je n’avais jamais possédé. Je sortis rapidement de la pièce pour reprendre mes esprits dans le couloir. Qui étais-je vraiment ? Je n’étais pas chez moi. Cette ville, cet endroit n’était pas l’endroit où je devais être et le reflet dans le miroir n’était pas tout à fait le mien. J’avais l’impression que tout cela n’était qu’une vaste blague, qu’on m’avait piégée.
Dans un accès de rage qui m’était étranger, je fracassais ce miroir de poche contre le mur, le brisant aussi sec tout en me répétant mon mantra intérieurement. Je suis Lizbeth Julia Mc’Arty, je vis à Taleville, je suis veuve et travaille comme serveuse au restaurant. Je suis Lizbeth Julia Mc’Arty, …
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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyDim 30 Déc - 1:44

I'm really sorry
Connor Stoker & Lisbeth Mc'Arty

J'étais à cet instant même habitais par une violente colère, une irrépressible rage que je ne parvenais ni à dissimuler ni à calmer. C'était comme si une sorte de feu ardent se consumait à l'intérieur de moi, sans que je ne puisse rien y faire.
La douleur qui étreignait mon estomac était violente, je sentais au plus pro-fond de moi une sorte de déchirement au moins tout aussi violent que pouvait être la douleur physique.
Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours étais allergique à cet amer petit légume que l'on nomme oignon. Ca n'était pas une simple loin de là, mon dé-goût à l'égard de ce légume était extrême voir mortel et n'en déplaise à mes détracteurs je ne suis pas du genre à exagérer mes dires.
En pensant à cela, je sens comme une odeur persistante et amère de nostalgie qui m'envahis et que je ne peux réprimer.

Je revois encore la salle de réception habitée par des centaines de personnes vêtus de leurs plus beaux habits, probablement costumé au vu des tissus portés par les invités.
Quelques notes de musique résonnent encore dans ma tête. Les doigts du pianiste glissent avec une agilité déconcertante sur les touches en ivoire de l'instrument à queue ébène. Les joueurs de violons laissent leur archet frotter les instruments, sur la contrebasse les cordes sont pincées, le son des cuivres est harmonieux et vient ainsi rivaliser avec le piano et les cordes.
C'est ainsi que je me rappelle à quel point j'aime la musique.

Après cette délectation musicale, les oisifs convives se précipitent à la grande table en bois qui là prend toute son importance. On se presse, on rit de façon outrageuse, on boit puis on mange. Les plats se succèdent, les saveurs restent les mêmes, mon palais n'éprouve donc aucune différence.
Je reste là, au bout de cette longue table, immobile, je suis comme seul au monde.
Ce souvenir est d'une précision déconcertante, toutes les images sont si nom-breuses, si richement illustrées, j'en arrive même à me demander si ce souve-nir est le mien.
Il est peut-être le souvenir d'un rêve que j'ai certainement dû faire. D'ailleurs je me demande pourquoi je pense à ça, alors que quelque seconde auparavant je m'étouffais presque après avoir mangé un bout de ma pizza.
«-Monsieur s'étouffe.... Vite... ! »
Le passé me rappelle à nouveau et je suis là, face à...moi, ni plus jeune, ni plus vieux.
Une fourchette vient de tomber à terre et c'est comme si la scène était au ralentit. La coupe de vin, d'un rouge sanguin, se déverse à son tour sur le sol froid. Moi, je me suis levé, sans canne, je ne suis ni rouge pivoine, ni blanc comme un linge, alors pourquoi mes convives attestent mon étouffement ? Je suis toujours debout, les entrailles en feu.
«-Vous avez essayé de me tuer...? ! »

Ma colère est semblable à celle lancée contre Lizbeth, mes accusations le sont aussi.
La foule est compacte et agressive. Je découvre alors que dans mon assiette se trouve plusieurs gousses d'ail dissimulées vicieusement par une viande rouge saignante, comme je l'aime. Mes invités semblent stupéfaits par mon comporte-ment, certains murmurent laissent entrevoir une certaine exagération de ma part histoire d'être à nouveau le centre des conversations. Chaque regard posé sur moi est une agression, chaque parole une attaque.
Ma tête tourne et soudain je pose mon regard sur un miroir qui ne laisse entrevoir aucun reflet, ce même miroir se brise et je reviens alors à la réalité.

J'ai le front humide et la gorge terriblement sèche. Mon estomac est en feu et ma jambe gauche n'est pas en reste. Je n'échappe pas à la traditionnelle douleur qui habite ma jambe meurtrie. Cette douleur est brève, mais intenable. On peut ainsi dire que je ne suis pas au mieux de ma forme. Je relève alors la tête est constate ainsi que Lizbeth est toujours là, malgré le fait que je l'ai intimé de quitter ma demeure quelques minutes auparavant. Non seulement elle ne semble pas l'avoir entendu, mais je décèle dans son regard azur une révolte intérieure sur le point de devenir extérieure.
Ce regard, plus je l'observe et plus je m'en sens proche, plus je cherche et plus je me dis que je l'ai déjà vu auparavant. Jamais encore je n'avais pris le temps de la regarder droit dans les yeux, d'ailleurs il était rare que j'observe quelqu'un ainsi.

On dit que les yeux sont le miroir de l'âme et je pense que cette remarque est loin d'être idiote. J'ai beau ne pas aimer le contact humain, je n'en demeure pas moins un fin observateur. Il m'est arrivé à plusieurs reprises de saisir à travers un seul regard, ce que j'appelle la définition même de l'être. Plus qu'une description physique, un regard apporte tout ce que le visible ne peut nous offrir, il est l'explication de l'indicible, de ce qui ne peut être dis. Il est ce que les mots ne peuvent être, révélateurs.
« Alors écoutez-moi bien, monsieur Stoker ! Je n’étais et n’ai jamais été au courant de ces précisions sinon croyez bien que je m’en serais inquiétée et que la pizza n’aurait même pas passé le seuil du restaurant ! Ensuite, je ne suis en rien responsable de ce qui vous arrive ! M’agresser ne servira à rien et ne changera rien au fait que cette pizza est immangeable. Je ne vous ai jamais manqué de respect, je n’ai jamais été désagréable avec vous alors je réclame des excuses et je les réclame immédiatement. Ça n’est pas parce que je suis simple serveuse ou livreuse que je suis obligée d’encaisser sans réagir ! Alors excusez-vous maintenant, je ne suis pas votre domestique, je ne suis pas à votre service, ce temps est révolu ! Je ne serais plus jamais salie par personne ! »

Je n'ai pas quitté mon regard de celui de Lizbeth, je n'ai pas lâché mon attention à l'égard de son discours. J'ai bu avidement chacun de ses mots, écouter sa révolte sans broncher, sans la couper dans son élan. Ma surprise fut grande lorsque je lui fis face. Son regard était différent, sa posture, son attitude, jusqu'à l'intonation de sa voix.
Lorsqu'on prend pleinement conscience de ce qu'il y a en nous, que l'on laisse nos mots nous échapper, nous nous sentons alors effrayé par cette audace qui nous a habité durant un cours moment. Effrayé aussi par cet autre être qui nous habite tous, par son ambiguité, son ambivalence...
Je pense qu'elle avait besoin de parler, de laisser sortir la petite voix qui lui intimé de ne pas se laisser marcher sur les pieds. Consciente de cela, Lizbeth recula et plaça ses mains sur sa bouche comme si ce geste allait suffire à faire oublier ses dernières paroles.

Je n'eus pas besoin de lui intimer à nouveau de sortir, car c'est ce qu'elle fit au moment même où elle se rendit compte que je continuais de l'observer. Ses pas précipités résonnèrent dans la pièce voisine et je compris alors qu'elle n'avait pas quitté les lieux. Elle avait simplement décidé de reprendre ses esprits, dans une autre pièce et seule cette fois.
J'attendis alors que toutes mes douleurs cessent pour enfin reprendre en main ma canne et faire preuve d'amabilité en allant retrouver mon « invitée »

Le bruit d'éclatement de verre m'inquiéta et me pressa ainsi à rejoindre au plus vite Lizbeth. Avec le prolongement de ma jambe gauche je frappais avec rapidité le sol. Ma démarche était déséquilibrée et mon pas plus claudiquant que jamais. Arrivé sur les lieux, je vis le verre au sol, un de mes miroirs n'était plus, mais ça n'était pas important, je m'inquiétais davantage pour ma jeune invitée qui répétait la même chose, mais le plus étrange c'est que ses lèvres ne bougeaient pas.
Les images s'enchainèrent et je fus éblouis par des phares de voitures, puis par les gyrophares des pompiers. Des pleurs vinrent à mes oreilles et je revis alors cette petite fille aux regards azur qui venaient de perdre ses parents.

Mon retour à la réalité se fit lorsque je vis le poignet ensanglanté de Lizbeth.
« Ah non regardez, vous êtes blessé »
Je venais de m'approcher avec précaution, car je ne voulais pas l'effrayer
« Veuillez acceptez mes plus plates excuses. Je n'avais aucunement le droit de m'en prendre à vous avec autant de violence. Vous n'êtes pas responsable de l'incompétence de vos supérieurs. »
Je pris un mouchoir en soie,c que je venais de sortir de ma poche. La vue du sang ne me rebutaispas au contraire, j'étais presque intrigué voir même hypnotisé par ce liquide qui nous habite tous, nous pauvres êtres humains.
Mon intérêt fut bref, car je ne voulais pas davantage m'attarder à mes morbides observations
« Vous savez, la pizza n'était pas immangeable, du-moins si on n'est pas mortellement allergique à l'ail. Je vous ai manqué de respect il est vrai, je me dois donc de vous présenter des excuses, choses que je ne fais pas souvent. Je suis quelqu'un de solitaire, d'amer, d'insociable, mais surtout maladroit face aux rares personnes qui trouvent le courage de s'intéresser un peu à moi.
Mais laissez-moi vous dire que d'une part, je n'ai jamais eu de domestiques et que d'autre part vous ne devez pas avoir peur de dire ce que vous pensez, ne vous sentez pas obligé d'encaisser, de vous inférioriser face aux autres et surtout face à un vieux con comme moi.
Vous êtes Lizbeth Julia Mc'Arty, un être humain qui a le droit de gueuler un peu contre les gros cons comme moi ou votre patron. Laissez-moi donc réparer ma maladresse en vous invitant à prendre un bout de tarte en ville. Je crois que nous avons tous les deux besoin et de prendre l'air et de parler. Qu'en dites-vous ?"


Ma proposition était tellement étonnante qu'elle parvenait à me surprendre moi-même. Décidément ces derniers jours avaient bousculés bien des habitudes dans ma petite vie tranquille. En à peine deux rencontres, deux femmes étaient parvenues à me bousculer à tel point qu'à présent j'acceptai volontiers de quitter ma demeure et sans me poser la moindre question...

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MessageSujet: Re: I'm really sorry...   I'm really sorry... EmptyMar 1 Jan - 17:02



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Je ne voulais pas que l'on me voit comme ça. Je ne voulais pas que l'on sache pour mes crises d'identité. Seule Regina savait en dehors des médecins et ça devait rester ainsi. Il ne fallait pas que je craque devant quelqu'un. J'étais moins Lizbeth, pas quelqu'un d'autre. Je ne savais pas qui était cette autre que je croyais être et je ne voulais pas le savoir. J'essayais de me ressaisir avant que monsieur Stoker ne vienne. À moins qu'il ait cru que j'étais partie, ce qui m'arrangeait dans le cas présent. D'autant que j'avais cassé un de ses miroirs. Dans mon doute, j'avais disjoncter et je m'en étais pris à la chose la plus proche qui me renvoyait nettement mon reflet.
J'avais vraiment péter les plombs et résultat, j'avais lancé à la tête de monsieur Stoker des choses parfaitement ridicules. Les bruits de pas qui se rapprochaient ne me plaisaient pas. J'avais encore besoin de temps, mes idées étaient encore confuses, je n'étais pas encore totalement remise de ma crise.

« Ah non regardez, vous êtes blessé » Je ne m'étais même pas rendue compte que je m'étais blessée, c'est dire à quel point la crise avait été violente. « Je... désolé. » J'inspirais profondément et relevais la tête encore sous le coup de ma crise. « Veuillez acceptez mes plus plates excuses. Je n'avais aucunement le droit de m'en prendre à vous avec autant de violence. Vous n'êtes pas responsable de l'incompétence de vos supérieurs. » Des excuses ? Alors que je lui avais dit toutes ces choses ? Je me sentais vraiment bête. J'allais ouvrir la bouche quand il me devança clairement. « Vous savez, la pizza n'était pas immangeable, du-moins si on n'est pas mortellement allergique à l'ail. Je vous ai manqué de respect il est vrai, je me dois donc de vous présenter des excuses, choses que je ne fais pas souvent. Je suis quelqu'un de solitaire, d'amer, d'insociable, mais surtout maladroit face aux rares personnes qui trouvent le courage de s'intéresser un peu à moi.
Mais laissez-moi vous dire que d'une part, je n'ai jamais eu de domestiques et que d'autre part vous ne devez pas avoir peur de dire ce que vous pensez, ne vous sentez pas obligé d'encaisser, de vous inférioriser face aux autres et surtout face à un vieux con comme moi.
Vous êtes Lizbeth Julia Mc'Arty, un être humain qui a le droit de gueuler un peu contre les gros cons comme moi ou votre patron. Laissez-moi donc réparer ma maladresse en vous invitant à prendre un bout de tarte en ville. Je crois que nous avons tous les deux besoin et de prendre l'air et de parler. Qu'en dites-vous ? »
Là, je me sentais encore plus idiote. Je ne savais même pas pourquoi j'avais parlé de ça et de domestiques. « Je vous dois aussi des excuses... Je n'avais pas à vous dire tout ça. Je ne sais même pas pourquoi je vous ai parlé de domestiques. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Vous n'êtes pas un vieux con. Je suis même sûre que vous êtes quelqu'un de bien. Mais je pense que vous avez raison, prendre l'air serait une bonne chose. Nous pourrions reprendre cette soirée à zéro, qu'en pensez-vous ? »

Au moins, il n'avait pas compris que j'avais fait une crise d'identité. D'ailleurs, comment aurait-il pu le savoir ? Je me relevais. « Où est votre salle de bain ? Que je puisse me laver les mains ? » Mais je commençais à ramasser aussi les morceaux de verres. En rentrant, il faudrait que je me soigne ce qui était assez agaçant. J'espérais qu'au final, personne ne me poserait de questions. « Vous offrez la tarte et j'offre le café ? Pour que chacun puisse se faire pardonner ? »
Je trouvais que c'était vraiment une bonne idée. Au moins, nous serions en territoire neutre. « Je vous rembourserais le miroir, je suis vraiment désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris. » Je n'étais pas prête à m'arrêter de m'excuser...
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