CRÉDIT - Tumblr

« La vie est une aventure audacieuse ou elle n'est rien. »

"This is something that everyone knows :"

NOM & PRÉNOM(S) : Harris, Fanny; Erin DATE DE NAISSANCE ET AGE : Un vingt et un juin, elle est âgée de vingt huit ans. ORIGINE(S) : Américaine EMPLOI ET/OU ETUDE(S) : Chirurgienne en pédiatrie. STATUT : Célibataire.

CHAPTER ONE "Because we all lived in a fairytale."

A L'EPOQUE TU ÉTAIS : Aurore, la belle princesse à la longue chevelure dorée. LE CONTE : La belle au bois dormant TON RÔLE DANS L'HISTOIRE : J'étais la princesse qu'il fallait sauver. Endorme dans une tour de mon château, j'attendais patiemment mon prince. DE QUEL COTE ES-TU ? : Du bien, évidemment ! TON DERNIER SOUVENIR : Comme tous les habitants de Taleville, Fanny est amnésique et ne se souvient de rien concernant sa vie passée dans le monde des contes. Rien, enfin presque. Un rêve lui revient sans arrêt, elle ne sait cependant pas d'où il lui vient. Elle revoit sans arrêt une petite fille de deux ans à peine aux bouclettes aussi blondes que le blé encadrant son fin visage. Elle court dans un immense jardin décoré de nombreuses fleurs et plantes en tout genre.

Comme chaque nuit, Fanny faisait sa ronde dans l'hôpital de la ville, mais uniquement dans la partie pédiatrie, celle destinée aux enfants qu'elle chérissait tant. Ce n'était d'ailleurs pas l'amour de la science qui l'avait poussée à faire ses études en médecine, mais bien le fait de devoir sauver des vies, surtout celles des enfants, de ses petites êtres avec qui elle pouvait passer des journées entières sans jamais s'en lasser. De toute manière, que pouvait-elle faire d'autre ? Chez elle, il n'y avait personne qui attendait son retour, ni mari, ni enfant. Elle passait donc ses journées et ses soirées à l'hôpital, ne rentrant qu'au petit matin lorsqu'elle était vraiment épuisée.

Lorsqu'elle passa devant la chambre trois cents quatre, elle s'arrêta quelques secondes pour passer sa tête dans la chambre. L'enfant s'y trouvant était âgée de quatre ans, une petite fille à la chevelure aussi blonde qu'elle et aux yeux bleus. On aurait facilement pu s'y méprendre et croire qu'elles étaient de la même famille. Lorsque la petite aperçut Fanny, elle se redressa sur son lit et lui fit signe d'entrer. La jeune femme s'exécuta et alla s'asseoir sur le côté sur lit.

_ Tu n'es pas fatiguée ?

La petite fille se contenta de secouer la tête de droite à gauche en signe de négation. Lorsqu'elle était arrivée à l'hôpital, trois jours auparavant suite à un accident de voiture, elle avait immédiatement pris en charge le dossier. La petite fille, muette adorait qu'on lui lise des histoires, son conte préféré jonchait nonchalamment sa table de nuit ; La belle au bois dormant. Fanny le désigna d'un geste du menton et l'enfant hocha positivement la tête.

« Il était une fois, un roi et une reine qui désiraient plus que tout au monde avoir un enfant. Mais d'enfant, point. Un jour, alors que la reine prenait un bain, une grenouille bondit hors de l'eau et lui annonça que son voeux tant chéri serait enfin accomplit. Elle lui annonça qu'avant que l'année ne soit passée, une fillette serait mise au monde. Et ce que la grenouille avait annoncé se produisit. La reine donna jour à une petite fille et bien vite, une fête fût donnée en son honneur. Le roi, fou de joie invita tout le royaume à un grand festin où tous purent admirer la beauté de l'enfant. Les fées, elles aussi furent conviées à la fête afin qu'elles fussent favorables à l'enfant, sauf une : Maléficie, la plus diabolique de toutes. Lorsque la fête toucha à sa fin, les onze premières fées présentes offrirent un cadeau à l'enfant : la beauté, la grâce, l'intelligence et ainsi de suite. Lorsque fût arrivé le tour de la douzième fée, Maléfice fit son entrée et folle de rage, elle maudit la belle Aurore. " Avant l'aube de ses seize ans, elle se piquera le doigt à la pointe d'une quenouille... Et elle en mourra. " C'est sur ces derniers mots que la méchante fée disparut, légèrement apaisée. Paniqués, les parents se tournèrent alors vers la douzième fée qui n'avait pas encore accordé de cadeau à l'enfant. Après mûre réflexion, cette dernière se prononça. La princesse Aurore ne mourrait pas, elle serait juste endormie pour cent ans. Après quoi, le roi fît brûler tous les fuseaux du château, un à un. Les années s'écoulaient et la princesse Aurore voyait le cadeaux des fées s'accomplirent : Grâce, beauté, intelligence, raisonnable et plus encore. Tous ceux qui la croisaient l'aimait. Un beau matin, les parents de la jeune fille alors âgée de quinze ans s'absentèrent et curieuse, elle en profita pour explorer le château. Elle escalada un escalier en colimaçon et poussa la porte de la plus haute tour du château dans laquelle se trouvait une vieille femme. S'approchant délicatement et prise de curiosité, elle demanda à la vieille femme ce qu'elle était occupée à faire. Cette dernière lui expliqua qu'elle était occupée à tisser et lui proposa même d'essayer. Toujours aussi empreinte de curiosité, Aurore accepta et à peine eût elle saisit le fuseau qu'elle s'y piqua le doigt, s'écrouant par la suite dans un profond sommeil. Ses parents venant à peine de rentrer au château, ils s'écroulèrent à leur tour et le peuple entier les suivirent dans leur démarche de profond sommeil. Bientôt, le vent ne souffla plus et une immense haie d'épine se mit à pousser, recouvrant le château qui fût bien vite inaccessible. La rumeur d'une princesse endormie se rependit dans plusieurs royaumes et plusieurs princes tentèrent leur chance, en vain. Tous moururent de morts plus atroces les une que les autres. Cependant, cent ans plus tard jour pour jour, l'une des fée eût la brillante idée de réveiller le prince Philippe pour qu'il tente sa chance, sans quoi Aurore mourrait. Lors de son passage, les haies s'écartèrent sur son chemin, lui cédant le passage jusqu'au château. Bien sur, les fées n'y étaient pas pour rien. Une fois dans la cour, il s'aperçut que tous étaient endormis et lorsqu'il pénétra dans le château il monta immédiatement dans la plus haute tour où il découvrit la belle princesse, elle aussi endormie. Il lui donna un baiser et elle s'éveilla, comme par enchantement, très vite suivie du reste du château. Quelques jours plus tard, le mariage fût célébré. Ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps et eurent même des enfants. »

Fanny releva le regard et s'aperçut que la petite fille portant le doux prénom de Sarah n'était toujours pas endormie, loin de là. Elle se tortilla et attrapa le bloc notre posé non loin d'elle, ainsi qu'un crayon et y inscrivit distinctement une phrase :

_ La suite ?

Fanny haussa délicatement un sourcil et referma le livre avant de le poser sur la table de nuit située à côté du lit blanc de l'enfant dans lequel elle devrait encore passer quelques jours. Aucun enfant ne lui avait encore demandé la suite d'un conte et elle n'était pas entraînée à ça, cependant, elle inclina délicatement la tête et passa une main dans les boucles blondes de l'enfant.

_ La suite mmh.. ?

Fanny réfléchit quelques instants tandis que Sarah hochait positivement la tête. Que pourrait-elle bien raconter à l'enfant ? Elle n'avait jamais été très inventive, cependant, elle fît un effort.

« Eh bien... Après leur mariage, la princesse Aurore et le prince Philippe passèrent beaucoup de temps dans leur royaume. Les années passèrent et ils montèrent tous deux sur le trône. Ils étaient aimés du peuple, tous admiraient le courage et la loyauté du prince, ainsi que la beauté et l'intelligence de la princesse. Quelques années passèrent et Aurore, à son tour donna naissance à une petite fille nommée... Saralynn. Donc, Saralynn hérita de la chevelure blonde d'Aurore et des yeux vert de Philippe. Elle fût tout autant aimée que sa mère jadis et à son tour, les fées lui accordèrent des cadeaux, sans que Maléfice ne s'en mêle cette fois. Aimée du peuple, l'enfant grandit dans un monde parfait. Choyée et aimée de ses parents, elle... »

Un " biiiiiip " résonna dans la pièce et Fanny releva le regard en direction de Sarah. En racontant l'histoire, elle s'était perdue dans ses pensées, comme s'il s'agissait d'un souvenir. Elle se releva délicatement du lit où l'enfant s'était paisiblement endormie et jeta un coup d'oeil à son bipeur tout en quittant la pièce d'un pas pressé : une urgence venait de se déclarer.

CHAPTER TWO "now, we are trapped in a curse..."

Matin, après midi, soir. Hôpital, maison, hôpital, fleuriste et encore hôpital. La routine. Fanny s'était pourtant jurée de ne jamais s'ancrer dedans et pourtant... La seule raison qui la poussait à se lever chaque matin était bel et bien de se rendre à l'hôpital pour s'occuper de ses petits êtres qui avaient besoin d'elle. Parfois, une simple intervention suffisait.. D'autres fois, une opération plus importante devait être réalisée. Aussi loin que la jeune blonde se souvienne, elle avait toujours voulu se consacrer à son avenir, à la carrière qu'elle entreprendrait une fois l'âge acquit, mais à présent, était-ce vraiment son désir ? Reste seule éternellement parce qu'elle était beaucoup trop occupée pour s'accorder un rendez-vous avec son voisin qui lui courrait après depuis plusieurs mois ? Résultat des courses, elle allait presque atteindre la trentaine et elle était sans mari... Pire encore, elle était sans enfant. Enfin, bien sûr que si, elle en était entourée, mais elle aurait désiré en avoir un à elle, chose à quoi elle n'avait encore jamais pensé jusqu'à présent.

_ Un enfant ? Pourquoi faire ? Tu serais de toute manière incapable de t'en occuper, Lui avait répondu l'une de ses collègue après une opération.

_ Je.. Non, je disais ça sans vraiment le penser.
Fanny s'était contenté de hausser doucement les épaules face à la jeune femme, cependant plus âgée qu'elle qui ne manquait jamais une occasion pour la diminuer ou lui remettre les idées en place. A vrai dire, la jeune blonde ne comprenait pas ce que cette dernière était dans le service de pédiatrie, étant donné qu'elle n'aimait pas les enfants. Aucuns, sans exceptions.

_ Tu vas longtemps te laisser faire par cette sorcière ? Lui avait alors demandé une autre de ses collègue tandis que la première disparaissait au détour d'un couloir.

_ Quoi ? Je.. Non, je ne me laisse pas faire, avait répondu Fanny en fronçant les sourcils.

_ Arrête, c'est à peine si elle ne te dicte pas ta conduite, renchérit-elle tout en complétant un dossier.

_ N'importe quoi, avait immédiatement rétorqué Fanny en continuant de fixer sa collègue et amie.

_ Moi, je dis ça pour toi. -Elle releva le regard de son dossier.- Arrête d'être trop gentille et de te laisser bouffer par le monde qui t'entoure.

_ Et toi, arrête de me conseiller comme si tu étais ma marraine la bonne fée, avait répondu Fanny avec un sourire en coin.

Non, elle ne se laissait pas faire par le docteur Maléficia, qui soit dit en passant, portait son nom à merveille. Enfin, d'accord, peut-être qu'elle se laissait un peu marcher sur les pieds, mais pas énormément. Oh, et puis, elle n'en savait rien. En fin de compte, peut-être Marguerite avait-elle raison ? Peut-être devrait-elle arrêter de sans cesse se laisser faire. Tirée de ses rêveries par un coup de coude dans les cotes, elle fronça les sourcils et se tourna vers son amie, haussant par la suite un sourcil en guise de " quoi, encore ? ". La jeune femme désigna discrètement d'un geste du menton un jeune homme, adossé à un mur occupé à la dévisager. N'avait-elle pas déjà croiser son regard quelque part ? Il lui était étrangement familier.

"You and no one else."

TU ES OFFICIELLEMENT ACCEPTE A TALEVILLE "tu peux passer ton chemin cher ami."