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 ISTIEL → you'll stand by me

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MessageSujet: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptyMer 8 Aoû - 4:54

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Il fallait que cela arrive. Il fallait que cela arrive ce jour là, à cette heure là, en présence de ces personnes. Castiel n'était pas homme à croire au destin, et pourtant, il semblait lui avoir joué des tours ce jour-ci. Ce n'était pas en faisant son jogging matinal qu'il s'était fait frapper pour avoir été un peu trop arrogant. Ce n'était pas non plus en arpentant le sol de son manoir à la recherche d'une quelconque lecture. Mais après tout, n'était-ce pas cette dernière action qui avait tout déclenché ? Peut-être que là était le problème. Non, Castiel n'avait pas lu tous les livres de sa propre bibliothèque et pourtant, il avait eu l'idée de se rendre à la librairie pour en acheter des nouveaux. Pourquoi avait-il fait ça ? S'il avait seulement pris la décision de rester chez lui, comme à son habitude, rien de cela ne serait arrivé. On ne pouvait même pas imaginer ce qui lui était passé par la tête lorsqu'il avait mis une veste et s'était éloigné tranquillement de son manoir, à pieds. Quand il avait pris sa somptueuse voiture -qu'il n'utilisait d'ailleurs jamais- et qu'il l'avait mise en route pour le centre de Taleville. Mais que lui avait-il pris ? Savait-il vraiment ce que cet acte allait impliquer ? Non. Il n'en savait rien : il n'était qu'humain. Mais le destin, lui, semblait avoir porté beaucoup d'intérêt en Castiel et tout fait pour que cela arrive. Ainsi, lorsque dix minutes plus tard, il arriva à la librairie, il fit une rencontre qu'il aurait préféré éviter.

Ce n'est pas souvent qu'il sortait de chez lui. Ce n'était pas non plus souvent qu'il parlait à des gens, et pour cause, il était très mauvais à ça. Il sortait la plupart du temps des phrases sarcastiques ou cruelles, parce qu'il détestait la population de la terre plus que n'importe qui. Il avait toujours rêvé de pouvoir vivre tout seul, en ermite, sans jamais parler à quiconque mais malheureusement, c'était bien impossible. « Excusez moi, vous auriez l'heure ? » Le jeune homme ne prêta pas attention à cette voix qui était derrière lui. Il venait pour acheter des livres et n'allait pas perdre son temps avec un passant qui avait oublié de s'acheter une montre. Il soupira et s'avança vers la porte de la librairie lorsqu'on lui toucha l'épaule. Il fit alors volte face. « Qui vous a donné le droit de me toucher ? » L'homme devant Castiel rit. Qu'y avait-il de drôle ? Il ne comprenait pas. Il n'avait fait qu'être très censé en lui demandant cette chose, puisqu'il haïssait plus que la conversation le contact physique. C'était presque une phobie : à chaque fois qu'on avait un contact avec sa peau, il se raidissait et fuyait. « Je vous ai demandé l'heure, vous pourriez vous retourner et me la donner. » Castiel poussa un soupir. « J'ai l'air d'avoir une montre au poignet ? » dit-il en montrant celui-ci .. qui était orné d'une magnifique montre en bon état. Il baissa les yeux mais ne voulant pas admettre son erreur, le releva. « Allez pourrir la journée des bons gens plus loin, je ne vous donnerai pas l'heure. »

C'est là qu'il partit. Non, pas l'homme. Le poing. Il partit droit dans la face de Castiel qui ne s'y attendait pas. Celui-ci tomba lourdement au sol avec une expression de surprise, plus que de douleur. Après tout, l'homme n'avait pas vraiment beaucoup de force. Mais oser toucher à son visage .. Il avait envie de répliquer. Mais pour ne pas lui donner cette satisfaction, Castiel resta au sol. L'autre homme semblait avoir envie de se défouler un peu plus puisqu'il prit Castiel par le col et lui colla deux autres crochets. Au final, le jeune homme s'en fichait. Peut-être que cela allait être la fin de sa vie. Battu à mort devant une librairie. Il ne savait pas s'il y avait des gens aux alentours, et si il y en avait, ils ne semblaient pas vouloir intervenir. Les coups continuaient, dans son ventre maintenant, mais il prit soin de rester neutre. De ne pas montrer sa douleur. Et surtout, de se laisser faire. Car il n'y avait rien de plus dépravant que de donner satisfaction à l'autre.
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MessageSujet: Re: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptyMer 8 Aoû - 12:12


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You'll stand by me.



Lorsque le destin vient frapper à votre porte, au début, on ne s'en rend pas compte. On pense que c'est quelque chose de tout à fait anodin, un simple évènement qui vient juste bousculer votre routine, rien de bien grave, quelque chose de tout à fait insignifiant. Pourtant, parfois, plusieurs années plus tard, on regarde en arrière et on se dit; "Bon sang. C'est à ce moment là que tout a changé. Je ne m'en suis jamais rendue compte."

Alors oui, il y avait des jours inutiles, mais celui là, il ne l'était pas. Il allait changer bien des choses. Iseult plongeait dans le destin, tête baissé, manches retroussées, comme si c'était un autre acte parfaitement banal. Elle ne pensait pas que sa vie toute entière pouvait basculer. Elle avait beau croire aux contes de fées, aux histoires d'amour racontées dans les livres, elle ne pensait juste pas que ça pouvait lui arriver à elle. La passion, le désir, le grand amour. Tout ce qu'elle n'avait pas avec Gabriel, et tout ce qu'elle pensait ne jamais trouver. Et bien aujourd'hui, sous une forme déguisée, ils frappaient tous trois à sa porte. Enfin, oui, en effet, quelqu'un frappait. Mais pas sur une porte. Sur une personne.

Iseult fut alarmée par des bruits sourds, provenant de dehors. Elle devait s'occuper toute seule de la librairie, aujourd'hui, et y était depuis très tôt, comme à son habitude, pour ranger les livres, et en feuilleter quelques uns. Alors qu'elle réglait quelque chose dans l'arrière boutique, les bruits qu'elle entendait l'alarmèrent, et elle se décida de jeter un léger coup d'oeil dehors. A travers la vitre, elle voyait un homme, à terre, roué de coups par un autre homme. Elle ne connaissait pas l'agresseur, mais elle pouvait avec certitude affirmer que celui qui se faisait frapper était un homme qu'elle avait déjà vu. Et avant même d'avoir été assise à ses côtés lors de la révélation du voleur de Taleville, moment fort dans la vie de cette petite ville, elle avait déjà l'impression de le connaitre. C'était fou, n'est-ce pas? C'était un sentiment bien étrange, qu'elle ne parvenait pas à expliquer. Sentant son coeur battre de plus en plus fort, sous le feu de l'action, elle se précipita hors de la boutique, pour lui venir en aide. Et si elle se faisait frapper, elle aussi? Honnêtement, elle s'en fichait, elle n'allait pas rester là, les bras croisés. Il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose. Se ruant sur l'agresseur, elle lui administra un coup avec sa paume sur sa poitrine, pour le faire reculer. Il fit deux pas en arrière, visiblement toujours très énervé. « Mais vous êtes fou? Arrêtez ça tout de suite! » lui ordonna t-elle, en le fixant droit dans les yeux, avec une moue indignée. Mais que lui avait-il pris pour frapper ainsi quelqu'un?

Voyant qu'il ne répondait pas, elle tenta de se montrer menaçante. « Je vous conseille de déguerpir ou j'appelle la police! » lança t-elle, avec toute la méchanceté dont elle était capable -c'est à dire, pas beaucoup. Avec un regard haineux, il cracha par terre, toisant sa victime, avant de faire volte-face et de disparaître au coin de la rue. Iseult le regarda s'en aller, le coeur battant, avant de se retourner vers l'homme à terre. Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Était-ce parce qu'il était blessé, et que la vue du sang l'embêtait, ou pour une toute autre raison? Elle n'en avait pas la moindre idée. Mais là, son coeur s'emballait, encore plus que lorsqu'elle n'avait fait face à l'agresseur. Elle s'agenouilla à ses côtés, jetant un coup d'oeil à ses blessures au visage. Il était bien amoché, le pauvre. « Venez, je vais vous aider. » s'empressa t-elle de dire, optant pour un vouvoiement. Il était à peine plus vieux qu'elle, et pourtant, sa carrure et sa prestance l'intimidait. C'était un homme imposant, et même roué de cou, il l’impressionnait. Voilà la raison pour laquelle elle ne le tutoyait pas. « Vous pouvez vous lever? » demanda t-elle avec douceur, en posant une main sur son épaule, cherchant à croiser son regard. Ce contact lui offrit un drôle de lot de fourmis dans le bras.

Si elle n'avait pas été passionnée par les livres, elle aurait fait une excellente infirmière, elle le savait. La douceur et la gentillesse faisaient partie de ses plus grandes qualités. Avec aussi l'envie de toujours aider les gens autour d'elle. « Je travaille ici. expliqua t-elle. Rentrons et je vais vois ce que je peux faire pour vous! » termina t-elle, la voix tremblante. Ce genre de situation n'était pas anodine. Et elle ne comptait pas le laisser se débrouiller tout seul. Toujours avec la même douceur, elle retira sa main de son épaule, et attendit une réponse de sa part, priant pour qu'il aille bien.
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MessageSujet: Re: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptyJeu 9 Aoû - 9:01


La douleur était atroce. Castiel n'avait pas l'habitude de se faire frapper tous les jours, et n'avait que rarement participé à une bagarre dans sa vie. Il n'avait pas l'habitude de la douleur physique et devait aujourd'hui la subir sans pouvoir l'arrêter. On aurait dit que cet homme le voulait mort, tellement il mettait de détermination et haine dans ses coups. Tout ça parce qu'il ne lui avait pas donné l'heure. Il y avait vraiment des gens étranges. Et alors qu'il commençait à voir trouble, il entendit une voix salvatrice. Était-ce un ange ? Peut-être. Après tout, il ne lui semblait plus ressentir la douleur à présent, alors, peut-être qu'il était parti au paradis. Castiel n'était pas croyant. Athée affirmé, il ne pensait pas qu'il puisse exister quelque chose après la mort. Mais il se laissait aller à des fantasmes à cause des coups, sûrement qu'il en avait reçu un à la tête et que cela ne lui avait pas fait de bien. « Mais vous êtes fou? Arrêtez ça tout de suite! » Une voix aigue, féminine. Pas de quelqu'un qu'il connaissait, ou en tout cas, il ne la reconnut pas. Peut-être que ses tympans étaient abîmés également. Si cela se faisait, il n'y avait personne et cette voix n'était que dans son esprit. Puisque les coups ne s'arrêtaient pas et redoublaient d'intensité, encore et toujours.

« Je vous conseille de déguerpir ou j'appelle la police! » Un sourire apparut sur le visage de Castiel : si cette voix ne venait bien que de sa tête, elle était sacrément courageuse et idiote. Il ne pouvait pas appeler la police, pas dans l'état où il était, mais .. Mais pourtant, tout s'arrêta. Il fut bien obligé de reconnaître que les paroles venaient d'une véritable personne, sinon, cela ne se serait pas passé ainsi. Il releva le regard vers l'homme qui venait de le frapper, et le vit s'éloigner. Quel lâche. S'il y avait bien une chose qu'il ne supportait pas, c'était ça. Castiel resta immobile. Ou non. Il déplia ses mains et les replia machinalement, essayant de prendre conscience de son corps endolori. Il aurait très bien pu se défendre : il était fort, et aurait sûrement eut le dessus. Mais il n'aimait pas s'abaisser au même niveau que ses assaillants. Dire qu'il y avait encore des gens aussi stupides pour faire une telle chose. C'était bien pour ça qu'il haïssait la gente humaine. Il tourna la tête de l'autre côté et put observer une jeune femme accroupie à côté de lui. Il se redressa légèrement, grommelant dans sa barbe à cause de ses côtes qui le lancèrent, et observa la jeune femme. Oui. Il l'avait déjà vue, c'était à ce moment, cette réunion par rapport au voleur .. Mais il ne lui avait pas particulièrement parlé. Il ne la connaissait que comme ça, c'était tout. « Venez, je vais vous aider. » L'aider ? A quoi bon ? Il pouvait sûrement aller jusqu'à sa voiture et repartir chez lui .. Mais alors qu'il essayait de se lever, il se rendit compte qu'il ne pourrait sûrement pas conduire. Pas dans cet état. Et même s'il y arrivait, il se ferait sûrement arrêter s'il rencontrait un agent de police dans le coin ou quelque chose du genre. Il avait mauvaise mine. « Vous pouvez vous lever? » Elle posa une main sur son épaule, et Castiel releva son regard pour croiser le sien. Ne pas le toucher, surtout pas. Il frissonna mais ne dis rien : elle était sa sauveuse, après tout. Il ne fit que se lever difficilement et la suivre vers la librairie. Mais pourquoi là ? En venait-elle ? « Je travaille ici. expliqua t-elle.Rentrons et je vais vois ce que je peux faire pour vous! » Ainsi elle travaillait ici. Il ne pouvait pas imaginer un métier plus plaisant dans cette petite ville. Être entourée de livres toute la journée .. Le paradis sur Terre.

Castiel suivit lentement la jeune femme dans la librairie. Ils se rendirent dans l'arrière boutique ou ce qui y ressemblait, endroit qui était aussi rempli de livres que la salle principal. Étrangement, Castiel se sentait à sa place dans cet environnement. Il ne se sentait jamais mal à l'aise, mais encore moins entourés d'ouvrages plus ou moins anciens. L'odeur qui régnait dans l'air était apaisante, celle qui était bien particulière et flottait également dans sa propre bibliothèque. Le parfum de la jeune femme qui le menait ici se mêlait à l'odeur des vieux livres et donnait une senteur particulièrement intéressante. Ses mouvements étaient lents, et chaque pas le faisait affreusement souffrir. Mais il se sentait redevable envers cette inconnue : elle aurait pu le laisser, ne pas intervenir. Elle avait été courageuse, sachant que l'homme aurait pu décider de la frapper également. Il devrait la haïr. De s’immiscer dans ses affaires, de lui enlever sa fierté, d'être humaine. Mais il ne le pouvait simplement pas. Castiel s'assit tandis qu'elle semblait chercher quelque chose pour le soigner et ne put s'empêcher de prendre la parole, même si sa mâchoire le lançait. « Une personne normale vous dira que vous devez vous sentir bien seule parmi tous ses livres. Moi je pense qu'on ne peut se sentir plus entouré qu'entre tous ces écrits. Comme si on était en présence de tous les auteurs et de leurs idées. C'est un sentiment grisant. » Son regard brilla, comme s'il trouvait un quelconque intérêt à faire la conversation avec l'inconnue. Pourtant, il ne devrait pas. Ce n'était pas dans ses habitudes. « Vous n'auriez pas dû intervenir. »
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MessageSujet: Re: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptyJeu 9 Aoû - 20:05


You'll stand by me.



Lui venir en aide, ça avait été une réaction tout à fait spontanée. Elle n'allait certainement pas le laisser se débrouiller tout seul, surtout qu'il était plutôt amoché. Le laisser partir? Non, certainement pas. Elle comptait bien mettre en oeuvre ses talents pour le soigner, et commencer à connaître cet homme mystérieux qu'il était, par la même occasion. Elle n'avait jamais vraiment entendu parler de lui, et il lui semblait juste qu'il vivait tout près de la forêt, mais elle n'en était pas sûre. Ce qu'elle pouvait dire avec certitude, cependant, c'était qu'à ses côtés, elle avait l'impression d'être dans une sorte d'autre monde, une dimension étrange, où tout ce qui les entourait n'importait plus. C'était un sentiment étrange, mais agréable. Elle se redressa, ayant toujours l'image en tête de cet inconnu frissonnant au contact de sa main sur son épaule, et ils pénétrèrent ensemble dans la librairie dans laquelle elle travaillait, pour rejoindre l'arrière boutique, où ils seraient bien plus tranquille. Elle vit qu'il s'asseyait bien sagement, et pendant qu'il faisait ça, elle se mit à la recherche d'une trousse de secours, qu'elle allait bien finir par trouver. « Une personne normale vous dira que vous devez vous sentir bien seule parmi tous ces livres. Moi je pense qu'on ne peut se sentir plus entouré qu'entre tous ces écrits. Comme si on était en présence de tous les auteurs et de leurs idées. C'est un sentiment grisant. » Iseult, qui lui tournait alors le dos pour fouiller dans un placard, se retourna vers lui, étrangement surprise. Un homme cultivé? Ça oui, il semblait l'être. Il venait d'exprimer exactement ce qu'elle pensait. « Vous avez raison. Un sentiment incomparable. C'est sans hésiter mon endroit favori, dans cette ville. » avoua t-elle, le plus sincèrement du monde. Elle souriait comme elle n'avait pas sourit depuis très longtemps. C'était de la joie à l'état pur. Enfin quelqu'un qui la comprenait. Encore une fois, cette sensation d'être dans une autre galaxie la prit aux tripes, et elle aurait pu se noyer dans les prunelles de cette inconnu, sans réellement comprendre pourquoi elle ressentait cela.

Puis le moment se brisa, lorsqu'elle dût faire volte-face pour continuer à chercher cette fameuse trousse de secours. Retour à la réalité. Mais qu'est-ce qu'il lui prenait, de le regarder ainsi? Elle avait un petit-ami, bon sang! Reprenant ses esprits, elle cherchait, tandis qu'il se mit à parler, à nouveau. « « Vous n'auriez pas dû intervenir. » lui dit-il. Alors, c'était ce qu'il pensait? Et bien, c'était stupide de sa part. Elle n'aurait tout de même pas pu le laisser aux mains de ce cinglé, qui aurait presque pu le tuer, à le frapper ainsi! Elle avait bien fait d'intervenir, elle en était persuadée. Était-ce sa virilité qui en avait pris un coup, parce que c'était une fille qui lui était venue en aide? Non, Iseult pensait sincèrement que non. Il n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à se préoccuper de ce genre de choses. Venant de mettre la main sur cette fameuse trousse de secours, elle s'en empara et s'avança vers lui, la déposant sur la table. « Et laisser ce fou amocher un visage comme le votre? Certainement pas! » se contenta t-elle de répondre, naïvement, en souriant. Voilà qu'elle recommençait. En espérant qu'il assimile cette remarque à de la courtoisie, plutôt qu'à du flirt -Iseult elle même ne savait pas si c'était l'un ou l'autre-, elle s'empara d'un morceau de coton, et y déposa plusieurs goûtes de désinfectant. « Ça va certainement piquer un peu. » préféra t-elle le prévenir. Elle se pencha vers lui, pour être à sa hauteur. Leur visages étaient à présent face à face, et elle tapota très doucement avec le coton sur plusieurs endroits qui saignaient légèrement ou étaient éraflés. Son arcade. En dessous de son oeil. La commissure de ses lèvres. A un moment, elle croisa son regard, et préféra se concentrer sur les blessures. Ses yeux étaient troublants.

Lorsque le coton fut rougit par le sang, elle se servit d'un autre, et continua de désinfecter les plaies. « Vous savez ce qui lui a prit? » demanda t-elle subitement, tandis qu'elle tapotait le coton sur le rebord de ses lèvres. « C'est indiscret, pardonnez-moi. » s'excusa t-elle tout de suite après, se rendant compte qu'il n'avait peut être pas spécialement envie d'en discuter avec une parfaite inconnue. C'était juste sa spontanéité qui ne pouvait s'empêcher de lui faire dire ce genre de choses. Elle eut un léger sourire, qui signifiait que s'il préférait se taire, il pouvait très bien le faire, après tout, c'était son choix. La tension était palpable, dans l'arrière-boutique. Mais au fond, ce n'était pas une mauvaise tension. C'était quelque chose de nouveau pour Iseult, qu'elle ne parvenait absolument pas à déchiffrer. Qu'est-ce que ça signifiait, qu'elle soit troublée lorsqu'il posait ses yeux sur elle, lorsqu'elle humait son parfum, ou quand elle disposait son visage un peu trop près du sien? Elle n'en savait rien. Au risque de se répéter, c'était réellement nouveau, pour elle, ces sensations qu'elle éprouvait en la compagnie de cet inconnu. Elle avait terminé de désinfecter, et le sang ne coulait plus, ce qui était une bonne chose. Elle mit les cotons à la poubelle, et attendit de voir la réaction qu'il aurait face à cette curiosité, qui ne serait peut-être pas forcément la bienvenue.

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Dernière édition par Iseult Leroy le Sam 11 Aoû - 15:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptySam 11 Aoû - 13:04


Castiel était très surpris. Pas de la situation, pas de la jeune femme, non, mais de lui même. Que lui avait-il pris ? D'entrer dans cette librairie, suivant l'inconnue comme un petit chien, s'asseyant pour se laisser soigner comme si elle était infirmière ? Il était censé détester chaque personne et même aussi angéliques avaient-elles l'air. Peut-être était-ce qu'il se sentait obligé d'être gentil avec elle, de lui retourner la faveur. Elle l'avait bien sauvée d'un passage à l'hôpital, en menaçant cet homme. Mais même ! Elle n'était pas la première femme à faire quelque chose de gentil pour lui, mais bien la première a ne pas se recevoir une remarque désobligeante avant qu'il ne prenne la fuite ! Peut-être avait-il reçu un mauvais coup sur la tête et qu'il devait vraiment aller à l'hôpital pour se faire examiner. Il n'y avait aucune autre raison qui aurait pu expliquer sa remarque sur les livres en général. Lui qui était si discret sur ses propres opinions et ce qu'il pensait venait de révéler une de ses plus grandes joies .. Devant une fille dont il ne connaissait même pas le nom. Il s'attendit à ce qu'elle se retourne pour le regarder comme s'il était fou, et au début, lorsqu'elle se retourna, elle sembla tellement surprise qu'il pensa bien que ça allait être le cas. « Vous avez raison. Un sentiment incomparable. C'est sans hésiter mon endroit favori, dans cette ville. » Bizarrement, il ressentir des petits chatouillis au coin de ses lèvres. Comme .. Comme une envie de sourire. Était-ce possible ? Castiel le grognon, ayant envie de faire une expression du visage telle que celle-ci ? Non. La voix de la jeune femme était mélodieuse, comme une belle composition qu'il aurait fait au violon, et il se surprit à penser ceci. Il n'accordait pas d'intérêt aux humains, mais pas non plus aux femmes. Oui, objectivement, il pouvait dire qu'une était jolie mais .. Un avis personnel comme celui-ci ? Jamais. Alors, il releva les yeux pour rencontrer ceux de l'inconnue et dans ce bleu, il se perdit quelques instants. Il avait l'impression de la connaître, c'était tellement .. étrange.

Il n'y avait rien de plus étrange, d'ailleurs, que cette situation. Et alors qu'elle se retournait pour chercher du coton ou quelque chose du genre, Castiel ne put s'empêcher de baisser le regard, comme intimidé par celui de l'inconnue. Mais ce n'était pas ça. Il y avait cette sensation de familiarité, comme quand vous savez avoir connu quelqu'un d'autre part et que son nom est au bout de votre langue mais qu'il ne sort pas. Il resta plusieurs instants perdu dans ses pensées quand la jeune femme revint vers lui avec une trousse de secours. « Et laisser ce fou amocher un visage comme le votre? Certainement pas! » Il fronça les sourcils. Pourquoi le flatter ? A quoi cela servait-il ? Il voulut lui dire qu'il était idiot d'essayer de le complimenter sur sa beauté évidente, mais il se tut. Ce n'était pas le moment de faire agir son côté insupportable, se dit-il. Castiel se surprit à observer plus précisément la jeune femme, son visage, qu'il avait qualifié précédemment d'angélique. Elle était jolie. Belle. Oui, belle était le qualificatif parfait pour la décrire. Il essaya de se persuader que ce n'était qu'une observation et pas une opinion, mais cela ne semblait pas s'inscrire si définitivement que ça dans son esprit. « Ça va certainement piquer un peu. » Elle s'approcha de lui, et le jeune homme ne put que retenir son souffle. Il l'observait, ses yeux, ses lèvres, ses cils incroyablement longs. Elle semblait avoir du mal à l'observer, baissant les yeux à chaque fois que son regard essayait de les rencontrer. Le silence était étrangement agréable. Il y avait cette tension indéfinissable dans l'air et Castiel ne voulait que ce moment s'arrête. Était-ce la présence de tous ses livres ? Ou simplement, la présence de cette femme ? Il ne voulait pas penser à de telles sottises, se laissant soigner comme il le fallait.

Et à l'utilisation du deuxième coton elle brisa le silence. « Vous savez ce qui lui a prit? » Il ouvrit la bouche, mais la douleur aux commissures de ses lèvres le forcèrent à la refermer. Avant qu'il ne puisse réessayer de parler, elle s'excusait déjà. « C'est indirect, pardonnez-moi. » Il s'éclaircit la voix, et la voyant s'asseoir devant lui sans préparer un nouveau coton, il devina qu'elle avait terminé. Il l'observa quelques minutes en silence, peu sûr de savoir lui même la réponse à cette question. « Certaines personnes ne semblent pas apprécier mon franc parler. Jusqu'à me frapper, je pense qu'il doit avoir un problème de colère à gérer. » Il plissa les yeux. Il n'avait pas l'habitude de prendre ce ton si calme, si peu comme lui. Comme s'il s'intéressait au fait de blesser ou non par ses paroles cette inconnue .. Inconnue .. C'était vrai, il ne s'était même pas présenté. Il se redressa sur son siège et observa la jeune femme dans les yeux, le bleu rencontrant le bleu. « Je me prénomme Castiel Lockhart. Et je me dois de vous remercier de l'avoir empêché de m'envoyer à l'hôpital. Des frais inutiles. » Il passa une main dans ses cheveux en soupirant et croisa finalement les bras. « Puis-je savoir l'identité de mon infirmière ? » Il esquissa un sourire sarcastique. Il se croyait dans le début d'un film de charme. Il ne restait plus qu'à ce qu'ils se jettent l'un sur l'autre pour se déshabiller.

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MessageSujet: Re: ISTIEL → you'll stand by me    ISTIEL → you'll stand by me  EmptyMar 21 Aoû - 10:05


You'll stand by me.



Iseult avait terminé de s'occuper de lui. Et, pour une raison qu'elle ne parvenait pas encore à identifier, elle n'avait pas vraiment envie de le voir s'en aller dès maintenant. Quelque chose chez lui la fascinait, lui donnait envie d'apprendre à le connaitre. Avec douceur, elle s'empara d'une chaise et vint s’asseoir en face de lui, après avoir rangé la trousse de secours. Après qu'elle lui eut demandé ce qu'il avait pris à cet homme, avant de s'excuser pour son indiscrétion, elle ne prononça pas un mot avant qu'il reprenne la parole. Silencieusement, elle observa ses propres genoux, mal à l'aise, tandis qu'il semblait l'observer, elle. Après tout, elle avait bien le droit de lui demander ce qu'il s'était réellement passé, puisqu'elle l'avait aidé à se sortir de ce pétrin. Et puis, qu'est-ce qui pouvait bien pousser un homme à en frapper un autre à une heure si matinale? Vraiment, Iseult avait besoin de certaines pièces du puzzle qui lui manquaient, pour ne pas devenir chèvre. La curiosité était l'un de ses pires défauts, que ce soit par rapport à sa soif de connaissance, ou son envie de savoir des petits détails, comme celui-ci. « Certaines personnes ne semblent pas apprécier mon franc parler. Jusqu'à me frapper, je pense qu'il doit avoir un problème de colère à gérer. » Iseult haussa les sourcils, vraiment surprise que ce fou l'ait amoché pour si peu. Le franc parler, ce n'était pas forcément un défaut pour Iseult. Elle appréciait l'honnêteté, que ce fut d'une manière crue ou en prenant des pincettes. L'hypocrisie, elle ne pouvait pas la supporter. Et puis, la spontanéité dans les paroles de chacun était très appréciée, même si cet homme n'avait pas l'air du genre à déballer la vérité de la manière la plus douce possible.

Pensive, elle se demanda quel genre d'homme il était. Beau comme un dieu, il ne semblait pas jouer de son charme. Il avait une élégance incroyable, et Iseult aurait presque pu dire "à la française". Il avait aussi l'air étrangement reclus de la société, comme si côtoyer une jeune femme comme Iseult était un exploit, quelque chose qu'il ne faisait quasiment jamais. Iseult le voyait bien habiter dans un château sombre, une maison éloignée dans la forêt, ou sur une sorte de colline qui surplomberait Taleville, mais c'était car elle laissait son imagination vagabonder, jusqu'à former des hypothèses parfaitement stupides. Cependant, il semblait apprécier la compagnie des livres, ce qui faisait étrangement plaisir à la demoiselle. Elle-même pouvait se contenter de vivre plusieurs jours en se coupant du monde, si elle avait de bons bouquins à sa disposition. C'était bien plus qu'un passe temps, c'était une véritable passion. Et que quelqu'un la partage, c'était assez extraordinaire. Cependant, là où Iseult avait un caractère très facile à vivre, il semblait être tout le contraire. Il avait l'air d'avoir le caractère d'un homme fort, borné. Une sorte de bête. Une Bête? Stupide, cette comparaison. Quoi qu'il en soit, il l'intriguait. Et ce mystère qui l'entourait, elle voulait le percer. Mais il semblait bien plus flou qu'elle ne l'imaginait, ce mystère. Apprendre à le connaitre, le côtoyer, n'allait certainement pas lui enlever cette impression de connaitre déjà cet homme, depuis longtemps. Elle détestait ne pas savoir où ni quand elle l'avait croisé, et dans quelles circonstances. Mais tout cela était tellement étrange, puisqu'elle était certaine de ne jamais l'avoir vu à Taleville, mis à part la dernière fois, en présence du maire. Alors où? Elle ne parvenait pas à s'en rappeler.

Puis, enfin, il vint éclairer quelque peu son esprit en mettant un prénom sur ce visage. « Je me prénomme Castiel Lockhart. Et je me dois de vous remercier de l'avoir empêché de m'envoyer à l'hôpital. Des frais inutiles. » lança t-il. « Ne me remerciez pas. » répondit-elle, avec un sourire entendu. C'était tout à fait naturel pour elle d'aider ceux qui l'entourait. Comme une seconde nature, d'ailleurs. Elle oubliait parfois son propre bonheur au profit des autres. Il passa une main dans ses cheveux, avant de croiser les bras. « Puis-je savoir l'identité de mon infirmière? » demanda t-il, affichant un sourire sarcastique qu'Iseult ne parvint pas à comprendre. La tension présente dans l'air était vraiment ridicule. Iseult ne se souvenait pas avoir été un jour aussi attirée par quelqu'un, et c'était vraiment stupide, parce qu'il se trouvait qu'elle avait actuellement un petit-ami. Ce n'était pas vraiment une envie de se jeter sur lui pour l'embrasser, c'était plus un sentiment au creux de son ventre qui la faisait se sentir toute drôle, ce qui était, encore une fois, stupide, puisqu'elle le connaissait depuis à peine dix minutes. « Iseult Leroy. » se contenta t-elle de répondre, avec un léger sourire. Elle déposa son regard sur les traits doux du visage de Castiel. Ses yeux, dont elle ne parvenait pas à détecter la véritable couleur, ressemblaient à des rayons x, et elle se sentait nue face à eux. Son visage était fin, et elle en vint vite à la courbe de ses lèvres. « C'est stupide, mais j'ai l'impression de vous connaitre... » souffla t-elle, pensive, observant toujours ses lèvres, avant de le regarder à nouveau subitement dans les yeux. Il allait la prendre pour une illuminée. Mais elle ne pouvait pas se séparer de cette impression de l'avoir déjà vu quelque part, comme dans une autre vie.
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