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MessageSujet: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyVen 29 Juin - 0:08


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    Il baille, il s'étire et finit par doucement ouvrir les yeux, il essaye de voir où il se trouve vraiment. Il reconnaît facilement le salon, mais pourquoi là et pas dans son lit ? Et Yaël émerge doucement et commence à comprendre : il s'est endormit sur le fauteuil, lové contre l'accoudoir. La veille, alors que March s'est endormit comme une masse sur le canapé, lui, n'a pas réussit à trouver le sommeil et a décidé de regarder la télé... Comme quoi, on finit toujours pas s'endormir. Et son coloc' n'est même plus là, et lui il est encore couvert de Nutella. Bon dieu, c'est vraiment dégueulasse le Nutella quand ça sèche. L'anglais finit par sortir de son fauteuil en grognant, vraiment difficilement, et finit par prendre la direction de la douche. Voilà, on se lave un peu, histoire d'être présentable. Et sous l'eau, alors qu'il se savonne et chante encore, il a une idée fulgurante qui lui traverse l'esprit. « Un stylo ! » Et le voilà qui sort en trombe de la baignoire, dérape sur le carrelage et se ramasse en beauté, pour ne pas changer. Yaël se redresse, court jusqu'à une table et attrape un stylo pour griffonner sur une feuille un début d'histoire. C'est fier comme un coq qu'il retourne sous la douche pour se rincer entièrement (notamment ses cheveux qui ont prit cher la veille, et March qui s'est défilé pour l'aider, forcément).
    On retrouve Yaël debout sur son lit entrain de danser et chanter, il fait des petites danses ridicules mais c'est tellement drôle de le voir danser comme ça... Heureusement que le peintre n'est pas là, il se serait moqué de lui à jamais. Le bouclé tape dans ses mains et saute sur son lit avant de lever les bras en l'air. « I'M OFF OFF WITH YOUR HEAD ! TO DANCE DANCE DANCE 'TIL YOU'RE DEAD ! » Et il se jette en arrière sur le lit avant d'éclater de rire. Voilà comment on s'amuse quand on est seuls à la maison... Oui, c'est pas très folichon quand on y pense. Et le portable de Yaël se met à vibrer à ses côtés alors il l'attrape et, oh quelle joie, de voir que c'est un SMS de March qui lui dit de le rejoindre au parc pour déjeuner. Evidemment un énorme sourire dessine les lèvres du brun... Il nage, court, vole pour rejoindre son colocataire, il est tout excité à l'idée de pouvoir lui raconter sa nouvelle histoire. Il enfile un pantalon noir et un débardeur de la même couleur avant de sécher ses bouclettes avec l'aide d'une serviette.
    Cigarette coincée entre les lèvres, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, Yaël marche dans le parc et observe le ciel. Il est content, il a envie de sauter partout et de courir se rouler dans l'herbe. Se rouler, rire et pleurer, tout mélangé. Il s'arrête face à l'herbe et l'observe un instant. Pourquoi cette envie ? Et un éclat de rire résonne dans sa tête. Putain, faut dormir la nuit. Il se passe une main sur les yeux et le frotte légèrement avant de se diriger vers un banc. Le quatrième sur la gauche après avoir dépassé l'énorme cerisier. Ca va, il fait pas dans la dentelle March. Et, évidemment, il arrive en premier... sûrement que son colocataire doit être en train de marchander sur les prix de ses toiles. Dure vie que celle d'un artiste ! Il peut tranquillement finir sa cigarette en attendant le peintre, ses yeux fixés vers le ciel bleu. Depuis un certain temps, un étrange sentiment s'insinue en lui, comme si cette vie se révélait, finalement, trop ennuyeuse. Pourtant il a toujours prit grand soin de mener sa vie à fond, de ne jamais tomber dans la routine, d'avoir toujours quelque chose à faire ou dire. Alors pourquoi ressentir ça ? C'était étrange.
    Finalement un bruit attire son attention et voilà que March apparaît, et un sourire sur les lèvres de Yaël fait de même. Finalement le bouclé s'étire un peu et s'assoit nonchalamment sur le banc, les jambes écartés et les coudes posés sur le dossier. Lorsque son colocataire arrive à ses côtés, Yaël tire deux petits sac en papier de son sachet et il en tend un à March. « Je nous ai pris des fish'n'chips. » Des fois il parle tellement vite que les mots se mangent entre eux, qu'on dirait qu'il a un accent irlandais, qu'on dirait qu'il fait n'importe quoi ce jeune homme. Mais c'est un sourire sur ses lèvres alors qu'il redresse sa tête vers son ami et lui fait signe de s'asseoir à ses côtés. « Tu ne devineras jamais l'idée qui m'est venue ce matin alors que je prenais ma douche. » Non, cette phrase n'est pas du tout étrange.
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March L. Richter
MARCH HARE si ton cerveau déraille, c'est fini.

March L. Richter

→ INSCRIT DEPUIS : 12/06/2012
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→ LOGEMENT : dans un appartement qui sent la peinture à plein nez.
→ JOB(S) : artiste.
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyVen 29 Juin - 5:10

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

Plus les jours passent, et plus je découvre l'homme dans toute sa splendeur. Il est étonnant parfois, il pourrait donner des sommes incroyables juste pour un objet. Cet objet n'aura pas forcément de valeurs aux yeux de tous, mais à ses yeux oui. Le type en face de moi, fixe avec une certaine intensité les deux toiles que j'ai ramené. Il a l'air, je ne sais pas ... Dans son élément. Comme s'il était hypnotisé. Parfois, il touche les toiles, ou alors il essaie de savoir ce qu'elles veulent dire. Mais, le pauvre ne pourra jamais comprendre ce qui peut se cacher derrière ces images. Moi, je sais. Deux scènes différentes, l'une étant le lapin blanc, toujours en retard pour ne pas changer. Il sort de ce terrier sordide, les yeux exorbités et sa montre en main. L'autre, c'est Alice, assise au sol. Le visage dans le creux de ses mains, elle pleure la pauvre enfant et à partir de ça, j'arrive à entendre ses plaintes. Autour d'elle ? Une petite table, avec un petit flacon trônant au milieu. La pièce est noire et blanche. J'hausse les sourcils, depuis déjà dix minutes, ce cinéma dure. Bizarrement, je sens qu'il va encore passer du temps à réfléchir sur le pourquoi du comment. Me concernant ? J'essaie de fixer un prix, mais dieu, que ça peut être difficile. Je ne connais pas assez bien les habitudes des peintres d'ici, pour me faire une idée. Je roule des yeux, l'attente est longue et pour le moment, j'ai envie de courir vers d'autres lieux. Un, deux, trois, quatre. « Je prend ces deux tableaux. Votre prix, sera le mien. » Je papillonne des yeux un instant, et là vient le moment de réflexion intense. J'essaie de prendre en compte, le temps passé dessus, la qualité de la peinture et tout ce qui va avec. Je pince ma lèvre inférieure, signe que je n'ai pas d'idée précise. « Et bien, je dirais hm. » Silence, je passe une main sur ma nuque. « Je dirais 1 000 pour les deux ? » Et là, son sourire s’agrandit, il me sert la main tout à coup, avec une telle force qu'une grimace fait place sur mon visage. La suite, se fait bien vite. Nous échangeons tout deux nos " biens " et je disparais de ce quartier. Maintenant ? Je vais devoir retrouver mon cher colocataire. Je sais le lieu, mais concernant le chemin, c'est une autre histoire. Contrairement à ce cher lapin blanc, je n'ai pas un bon sens de l'orientation, si ce n'est dire, qu'il est médiocre. Je cherche alors, essaie de me repérer avec les rues, tente de me souvenir un minimum. Gauche, droite, oh et puis tout droit ! Non, non, non c'est pas ça du tout. Oh quelle galère. J'entre dans des rues que je ne connais pas et pour tout dire : elles sont vraiment morbides. De sales frissons me parcourent le dos, elles me rappellent le château de la reine - quoi que, l'intérieur de celui-ci est encore bien pire. Je m'arrête alors, tente de me repérer. Non, franchement. Je ferme les yeux un instant, tente de réfléchir. Puis, je me souviens d'un conseil.
Conseil du lapin.
Oh oui, ça commence à me revenir. Je le revois, face à moi. Je l'harcèle de questions pour savoir, comment il fait pour se retrouver toujours au bon endroit, au bon moment. Sans jamais se perdre. Après quelques minutes de paroles sans réelles sens, il me répond : J'en sais rien, je fais que courir tu sais ? C'est mes jambes qui me mènent, là où je veux ! Plus j'essaie de comprendre cette phrase, plus je me met à croire, qu'elle est assez saugrenue. Mais après tout, soit. Ne pas penser aux rues, ne pas penser tout court. Je me met à courir, de plus en plus. Puis, petit à petit, tout devient clair. Je le vois de loin, ce fichu parc. Un large sourire s'accroche à mon visage, je ralentis alors la cadence et cherche du regard Yaël. Il est affalé sur un banc, ouf. J'inspire alors, m'avance et fini par m'assoir en tailleurs sur ce dit banc. Haussement de sourcils, je me remémore la veille, revoit le résultat catastrophique d'une pauvre bataille. Je secoue ma tête un instant alors. Pas le temps de me justifier sur ce " retard ", il ajoute en me tendant un sac en papier. « Je nous ai pris des fish'n'chips. » La phrase passe par une oreille et ressort par l'autre, c'est qu'il parle vite quand il veut, en plus. Et là, c'est le drame. Mon ventre, se met à gueuler, par automatisme, ma main libre se glisse dessus. « Chut, aucun commentaire. » Je le vois déjà venir avec une phrase bien, bien ... Yaël quoi. Je commence à manger ce qu'il y a dans ce sac en papier. Mon ventre souffre bien trop, impossible d'attendre. « Tu ne devineras jamais l'idée qui m'est venue ce matin alors que je prenais ma douche. » Cette phrase parait assez bizarre, dit de cette façon. Mais bon, chez lui, les idées viennent, à tout va. Que ce soit sous la douche, dans son lit ou qu'il soit en train de se trémousser sur une musique étrange. Sa tête est une machine qui ne s'arrête jamais, les idées fusent jusqu'à ce que ça éclate. « Sous la douche ? Laisse moi réfléchir. Hm. » Et là, il me vient des idées. Changer de tête, enfin dévoiler la vérité sur ses cheveux, tenter de trouver un système pour ne plus s'éclater la tête contre le carrelage. OU tout simplement, une histoire ? Elles ont toujours un petit quelque chose qui me plait. C'est alors, que comme un gosse impatient, les yeux grands ouverts j'ajoute. « Te raser la tête et faire un don pour un pauvre type qui a perdu ses cheveux ? Oui, non, j'ai pas d'idées là, tout de suite. Alors, dis-moi tout, parce que vu ta tête, ça doit être phénoménale. »
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptySam 30 Juin - 12:18


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    La Princesse a quand même décidé de se montrer au rendez-vous, en retard comme toujours, comme si la ville le dévorait pour qu'il n'atteigne pas le lieu. Enfin, passons, parce que maintenant il est là, et en plus de ne pas s'excuser, bah son ventre agresse Yaël. Un puissant rugissement qui fait limite trembler le banc sous eux. L'anglais hausse un sourcil et finit par se retenir de sourire avant de détourner la tête, de toute manière il a même pas le temps de dire quoi que ce soit que March se défend déjà. Sale gosse. « Chut, aucun commentaire.» Mais quel est cet ogre ? Yaël ne dit rien et l'observe manger un moment avant d'ouvrir son sachet et à en faire de même. D'ailleurs, c'est là qu'il se rend compte que son ventre crie famine aussi, et que le fish and chips c'est la meilleure chose du monde. Il ronronnerait presque. Et finalement il tourne un peu sa tête vers March, attendant qu'il trouve pourquoi il affichait un énorme sourire comme ça et que sa journée semble être la plus belle du monde. Rien de mieux pour commencer la journée que d'avoir une superbe idée d'histoire, de manger avec son colocataire sur un banc en plein air. « Sous la douche ? Laisse moi réfléchir. Hm. » C'est con, mais Yaël rougit en se disant que cette phrase c'est vraiment n'importe quoi... S'il savait les idées qu'il avait sous la douche, mon dieu. Le bouclé détourne un peu son regard et continue de manger, jambes étalées devant lui, son repas posé sur ses jambes. Il préfère même pas relever en fait, il attend que March parle, c'est mieux. « Te raser la tête et faire un don pour un pauvre type qui a perdu ses cheveux ? Oui, non, j'ai pas d'idées là, tout de suite. Alors, dis-moi tout, parce que vu ta tête, ça doit être phénoménale. » « Oh Jesus. » C'est tout ce qu'il lui vient à l'esprit parce que là, franchement, mais alors FRANCHEMENT... March, t'es sérieux ? Et la tête de Yaël veut tout dire.
    Le voilà qui se racle la gorge et détourne le regard avant de prendre une fritte et la porter à ses lèvres, finalement il hausse les épaules. « Dis moi... t'aurais pas mangé un clown ce matin ? » Un sourire moqueur dessine les lèvres de l'écrivain qui termine finalement son repas et froisse le papier pour viser la poubelle et... c'est dedans, ouiii ! Yaël marque ! Enfin. Passons. Le sourire victorieux sur ses lèvres, il tourne ses émeraudes vers March et secoue la tête un peu. « J'ai trouvé une nouvelle histoire, ça parle d'huîtres... C'est nouveau comme concept, j'espère que Corbeau va réussir à me trouver des dessins parce que je pense que ça peut marcher. » L'anglais se mordille la lèvre alors qu'il tire une cigarette de son paquet et l'allume, l'air un peu rêveur. Comment lui était venu cette idée ? Très bonne question. Une tonne de trucs qui tournent en rond dans sa tête pendant la nuit, il y avait beaucoup de rouge, un lapin aussi et on buvait du thé à profusion. Un étrange rêve, mais dans tout ça lui était venue cette idée d'histoire d'huîtres, en rêve, rappelé sous la douche. Alors il s'éclaircit la gorge et tire sur sa cigarette. « C'est donc l'histoire terrible d'huîtres curieuses, bien, bien trop curieuses, mais on peut l'appeler l'histoire du Morse et du Charpentier aussi. » Sans queue ni tête, hein ? Attention, du Yaël Dee dans toute sa splendeur. « C'est un jour d'été, vraiment horrible, une canicule digne de ce nom, le vent souffle sur la mer tellement fort que des vagues grandes comme un château s'écrasent sur le rivage, et c'est tellement curieux, y a plus un bruit parce que ça se passe à minuit. Mais Monsieur Morse et le Charpentier marchent sur le rivage et discutent du temps qu'il fait, c'est pourquoi le Charpentier trouve bon de rappeler que la plage est impraticable, et qu'un coup de balais serait le bienvenu pour enlever le sable. SAABLE ! s'écrit le Morse avant de se reprendre en toussotant, nous avons d'autres choses à voir, beaucoup plus urgentes, dindon farci, poulet rôtit, sauce piquante, et tout les fruits de l'océan. Le Morse est insatiable, et sa passion dans la vie est de manger, et d'arroser le tout d'une bonne dose de vin blanc. Il est donc hors de question de passer le balais, soit. » Yaël a un grand sourire, un peu fou, cette histoire est fantastique, et finit par tirer sur sa cigarette avant de recracher la fumée.
    « Excédé, le Morse envoi le Charpentier dans la mer qui, la tête la première, découvre de jolies huîtres toutes jeune, avec leur vieille mère. Charpentier ressort de l'eau, danse et fait signe du ventre, le Morse comprend : il y a de quoi se régaler juste sous leurs nez. Il s'en pourlèche les moustaches et, diplomate, entre dans l'eau pour un brin de causette. Il fume son cigare et s'incline. Chères huîtres comme vous êtes jolies, susurre-t-il en souriant, et surtout très appétissantes, faisons un tour à marée descendante. Mais cet idiot de Charpentier manque de tout gâcher, alors Monsieur Morse tousse et le frappe de sa canne pour qu'il remonte à la surface. Cependant, Maman Huître, savait qu'il était mieux au mois de Mars de rester cacher dans son parc, à la surface le monde est fou. Le Morse rit et s'approche, la ferme d'un coup de main et se tourne vers les jeunes en chantonnant, c'est bientôt l'heure du goûter, pourquoi ne pas les convier ? Si vous savez comme je vous aime, vous êtes à croquer. Sa voix est forte mais le ton mielleux, les huîtres enchantées, le suivent sans s'étonner. Ils sortent alors de l'eau, et le Charpentier les fait entrer dans une maison de bois construite à la minute, et ils s'attablent devant des assiettes vides. Tous autour de la table, mais quel étrange tableau, cependant Morse ne veut partager et Charpentier ne semble pas avoir comprit l'idée. Va donc nous chercher de quoi assaisonner, murmure le Morse et, lorsque le Charpentier se dérobe, il reprend, nous pouvons manger, venez mes chères amies il est temps de nous ouvrir l'appétit. Et d'un tour de bras il les attrape tous contre sa poitrine, le regard affolé par tant de nourriture à sa porté. Le Charpentier chante dans la cuisine, revient avec du pain et du vinaigre, et quand il pose sur la table, le Morse pleure à table et se touche le ventre avant de rire. Petites huîîîîtres, appelle le Charpentier, mais personne ne répond... Ce n'est pas étonnant, car... elles avaient été gobées, toute gobées ! Monsieur Morse, gêné de ne pas avoir partagé, se sachant condamné, attrape sa canne et se met à fuir en hurlant, le Charpentier sur ses pas, le marteau à la main. »
    Yaël se tourne alors vers March et hausse un sourcil, ravit comme tout et tape un peu dans ses mains. « Voilà, tu en penses quoi ? Moi, je l'adore. » Et il termine sa cigarette avant de la jeter au sol et de l'écraser de son pied. Une bonne tasse de thé, et Yaël aurait mangé comme un roi ce midi.
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March L. Richter
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptySam 30 Juin - 19:20

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

« Oh Jesus. Dis moi... t'aurais pas mangé un clown ce matin ? » Une remarque comme une autre, une remarque venant de lui pour ne pas changer. Je ne tiens même pas à répondre à ça, alors comme seul réflexe, je tire la langue - digne d'un enfant, que voulez-vous, il est du genre contagieux quand il veut. Je vois alors une boule de papier dans les air, je la suis des yeux et reporte mon attention sur le bouclé. Pour tout dire, je suis impatient de savoir de quoi tout ça va parler. Surement, et bien d'eau je pense, de personnages marins, ou alors qui sait, peut-être quelque chose de totalement différent. Avec lui, je dois m'attendre à tout ce qui peut être possible. Je papillonne des yeux, pince ma lèvre inférieure et il décide de dévoiler son idée. « J'ai trouvé une nouvelle histoire, ça parle d'huîtres... C'est nouveau comme concept, j'espère que Corbeau va réussir à me trouver des dessins parce que je pense que ça peut marcher. » Des huitres, il est sérieux ? Un vague rire s'échappe de mes lèvres, mais quelque chose me turlupine. Une histoire d'huitres, étrangement, j'ai une impression de déjà vu. Comme si, une scène se répétait devant moi à nouveau. Mais, je dois rêver, surement. Je baisse les yeux vers la nourriture, plus rien, autant jeter. J'en fais une simple boule et la lance dans la poubelle : gagné. Je pose mes coudes sur mes genoux, tout ouï. « C'est un jour d'été, vraiment horrible, une canicule digne de ce nom, le vent souffle sur la mer tellement fort que des vagues grandes comme un château s'écrasent sur le rivage, et c'est tellement curieux, y a plus un bruit parce que ça se passe à minuit. Mais Monsieur Morse et le Charpentier marchent sur le rivage et discutent du temps qu'il fait, c'est pourquoi le Charpentier trouve bon de rappeler que la plage est impraticable, et qu'un coup de balais serait le bienvenu pour enlever le sable. SAABLE ! s'écrit le Morse avant de se reprendre en toussotant, nous avons d'autres choses à voir, beaucoup plus urgentes, dindon farci, poulet rôtit, sauce piquante, et tout les fruits de l'océan. Le Morse est insatiable, et sa passion dans la vie est de manger, et d'arroser le tout d'une bonne dose de vin blanc. Il est donc hors de question de passer le balais, soit. » Il a ce sourire idiot au visage et plus les mots passent dans ma tête, plus mes idées s'emballent petit à petit. Non, non, ce doit être un hasard, un simple et pur hasard ! Je secoue ma tête, les yeux écarquillés - malgré moi. Cette impression de déjà vu, serait-elle réelle ? Ce serait trop, non. Je ne veux pas y croire, je ne peux pas y croire. Je reste silencieux, j'attends la suite. Lui, qui est si fier de sa trouvaille. « Excédé, le Morse envoi le Charpentier dans la mer qui, la tête la première, découvre de jolies huîtres toutes jeune, avec leur vieille mère. (...) Petites huîîîîtres, appelle le Charpentier, mais personne ne répond... Ce n'est pas étonnant, car... elles avaient été gobées, toute gobées ! Monsieur Morse, gêné de ne pas avoir partagé, se sachant condamné, attrape sa canne et se met à fuir en hurlant, le Charpentier sur ses pas, le marteau à la main. » Et là, tout se précise. Tout est plus clair dans ma tête. Le temps s'arrête, j'ai cette image dans ma tête. Les deux jumeaux, en train de raconter cette histoire dont ils sont si fiers. Pas à la manière de Yaël, non, d'une toute autre manière. Et je m'en souviens, trop bien. Ils dansent, ils chantent alors que moi et le chapelier, nous ne sommes que spectateurs. Alice n'est pas bien loin, complètement exaspérée, d'entendre pour la quatrième fois, cette histoire. Alors, Yaël serait un Tweedle ? Mes lèvres miment ma pensée, le mot Tweedle reste coincé dans ma gorge. Boum, boum, boum. Mon coeur claque contre mon torse, je ne sais pas si c'est du bonheur ou autre chose. Je devrais lui sauter dessus, lui hurler à quel point je suis heureux de ne pas être le seul à être tombé, dans ce monde. Mais, il ne se souvient pas, il ne se souvient plus. Le pays des merveilles, n'existe plus dans sa tête, seulement dans la mienne. Tu t'emballes, si ça se trouve, ce n'est qu'une simple coïncidence. Non, je ne peux pas y croire. Tout concorde, sa manière se comporter, de passer d'une émotion à l'autre, de rire sans cesse et cette histoire confirme mes doutes. Je connais Yaël, je l'ai toujours connu.

« Voilà, tu en penses quoi ? Moi, je l'adore. » Sur le coup, je ne sais que dire. Les mots ne veulent pas sortir, je déglutis alors. Comment aborder le sujet ? Comment tout lui expliquer ? Ses souvenirs sont faux, ses souvenirs n'existent pas. Il vient du pays des merveilles, Dee ou Dum, il est l'un des deux. Oui, je le sais, je le sens. Ma tête aura beau me dire, que je me trompe, intérieurement, je sais que tout est vrai. Que je ne rêve pas, que cette fois, j'ai trouvé quelqu'un qui fait parti de notre monde. Je ne suis pas seul, pas cette fois, alors, si lui est là, les autres doivent être là aussi. Le bonheur en premier cas, la peur en deuxième. Et s'il ne me croyait pas ? Et si ... Oh et puis quoi. On pourrait refaire le monde avec des si. Un sourire prend place sur mon visage. « Je connais cette histoire et oui, elle est effectivement vraiment bien. » Je ne sais pas, comment il va prendre mes mots, ma phrase. Parce que, s'il ne se souvient de rien et bien, il ne comprendra pas. Peut-être qu'il reste quelque chose, dans le fond de sa tête ? Peut-être ou pas ? Je ne sais pas. Je m'approche alors, lui lance un regard curieux. Je l'analyse, tente de voir s'il lui reste quelque chose physiquement. Mais rien, ses yeux sont verts, ses cheveux sont bruns, il est grand. Rien, tout est fait pour que personne ne puisse le reconnaitre. Je tente quelque chose, le début de cette histoire racontée par les Tweedle, c'est à dire : comme un poème. « Le Morse et le Charpentier, main dans la main, cheminaient ; voyant, étendu, devant eux tant de sable, ils pleuraient. " Ce serait plus beau, disaient-ils, si on le retirait. " » Un silence s'installe entre nous deux, j'attends une réaction, je ne sais pas, qu'il se mette à rire en disant : Ah je t'ai bien berné cher Lièvre, tu en as pris du temps pour me reconnaitre ! Mais, non, rien bel et bien rien. J'aimerais que tout ceci, ne soit qu'une blague, une mauvaise blague. Comme une mise en scène, une pièce de théâtre. Je fronce mes sourcils, presque tristement, de l'espoir dans les yeux, peut-être trop. « Yaël, tu ne te souviens pas ? » Mes yeux plantés dans les siens, je n'ai plus qu'à attendre, sa réaction, une réponse quelconque, je ne sais pas. Qu'il se souvienne. Et s'il ne se souvient pas, grâce à ça, j'expliquerais, tout, jusqu'à ce qu'il se souvienne. Yaël, dis-moi que tu te souviens. Boum, boum, boum. Mon coeur se fait entendre dans mes oreilles, comme une question de vie ou de mort, une question capitale. Et dire, que durant tout ce temps, je n'ai jamais rien remarqué. Il a suffit, de cette histoire pour que je le démasque. Sombre idiot que je suis.
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptySam 30 Juin - 21:54


everybody's going to the party, have a real good time, dancing in the desert blowing up the sunshine.


    Il ne dit rien, il se tait, mais son cœur brûle en secret. Pourquoi les mots ne sortent pas ? Yaël ne le sent pas bien et le voit qui veut dire quelque chose mais se retient... de peur de blesser ? C'est pas bon, pas bon du tout, et le voilà qui s'inquiète, il se tord même les mains, nerveusement. Bon dieu, il va parler ? Le brun est prêt à se lever et partir en fait, déçu de ne pas avoir l'effet escompté concernant son histoire qu'il pensait, pourtant, phénoménale. Et finalement, un sourire. Libérateur. Yaël sent son corps se détendre et une bouffée de joie le prendre alors qu'un sourire soulagé naît sur ses lèvres. C'est bon, il a réussit, son histoire plaît. « Je connais cette histoire et oui, elle est effectivement vraiment bien. » Pardon ? Je crois que le pire qu'on puisse dire à un écrivain c'est que son histoire est pompé d'une autre, c'est comme dire à un peintre qu'on a déjà vu sa nouvelle toile dans le musée du Louvre et qu'il s'appelle La Joconde. Etrangement percuté dans son estime, et choqué que March puisse lui dire de telles choses, Yaël sent ses yeux lui piquoter un peu. Des larmes ? Non quand même pas. Et pourtant ses yeux brillent, et il se sent prêt à exploser. Dans quoi il s'est fourré encore ? Alors il déglutit un peu, glisse sa main sur son paquet de cigarette, histoire de faire passer le tout. Il tâte le paquet. Vide, forcément. Dans les moments les plus importants, on a jamais de cigarette. « Le Morse et le Charpentier, main dans la main, cheminaient ; voyant, étendu, devant eux tant de sable, ils pleuraient. " Ce serait plus beau, disaient-ils, si on le retirait. " » Qu'est ce qu'il raconte ? Ca sort d'où ça ? C'est une blague ? Si c'est une blague, elle est pas drôle. C'est comme si Yaël ne reconnaît plus March : il a juste envie de se barrer en courant et ne plus revenir, ne plus parler, oublier tout ça. La prochaine fois il se la ferme et garde ses histoires pour lui. C'est sûrement son colocataire qui a inventé ça sur le coup, ça ne peut pas être vrai, ça ne peut pas exister.
    Yaël serre son poing, se mord le bout de la langue, se retient. Il ne sait pas, il a envie de se lever et s'enfuir en courant... Pourquoi d'un coup tout semble chambouler, comme si sa petite après midi sur le banc n'allait pas se passer tranquillement à chanter des chansons, faire des rimes idiotes, siffler les nanas. C'est possible de s'enfuir en courant encore ? Non ? Et pourquoi March semble tellement espérer quelque chose, pourquoi il dit ça ? « Yaël, tu ne te souviens pas ? » Non, c'est trop pour lui évidemment, qu'on lui dise que son histoire c'est du copié, et qu'en plus on lui demande s'il ne s'en souvient pas comme si on l'avait apprit au primaire. Yaël ne se souvient pas parce que Yaël aimerait s'enfuir et espérer ne jamais avoir cette discussion, c'est un peu enfantin, mais c'est comme ça.
    Lentement, il secoue la tête, peut-être même qu'il essaye de virer au loin ces idées. Il ne comprend pas le regard plein d'espoir que lui porte March, il ne sait pas comment l'interpréter, il a juste envie de tout casser. « Attends, tu débarques comme ça et tu insinues que mon histoire existe déjà ? » Le voilà qui fronce ses sourcils à présent, assimilant les mots à mesure qu'il les prononce. « Tu remets en cause mon imagination ? Je te pensais pas comme ça. » Blessé, pauvre enfant, il détourne son regard et ramène ses jambes contre son torse. Son ami, son allié, March, comment peut-il... ? Finalement Yaël secoue un peu sa tête et se tourne vers lui, essayant de trouver une faille dans le truc, quelque chose qui voudrait dire ''surprise je t'ai eu'', mais non, il voit rien. Son colocataire à l'air d'y croire dur comme fer, y a même une étrange lueur dans son regard. Bordel. L'écrivain finit par détourner son regard, passe une main dans ses boucles et murmure alors d'un ton un peu cassé : « Me dit pas que t'as dis ça, putain... » Toujours habitué à tout supporter seul, toujours habitué à se dire que les autres s'en foutent, il peut disparaître qu'on s'en apercevrait pas, son travail c'est n'importe quoi, personne n'y fait attention. Sauf lui, sauf March, c'est la seule personne sur laquelle Yaël peut se reposer, éprouver un peu d'affection sans avoir peur de le perdre du jour au lendemain. Mais là, mais... s'attaquer au travail. Bon dieu, quelle histoire de fous.
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March L. Richter
MARCH HARE si ton cerveau déraille, c'est fini.

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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyDim 1 Juil - 10:52

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

Quelque chose m'en veut, le sort m'en veut, je n'en sais rien. Je n'ai, réellement pas de chance. Je le vois se rétracter sur lui-même, la réaction que j'attendais n'est pas celle-ci, oh loin de là. Il ne se souvient pas, BON DIEU. Intérieurement, je suis désespéré, oui vraiment désespéré. Ce n'est pas aussi facile que ce que je pensais, tellement loin de là. Je n'ai pas le choix, je dois me battre contre les souvenirs incrustés dans la tête de ce pauvre Yaël. Lui faire se souvenir, absolument tout, ou du moins un minimum. « Attends, tu débarques comme ça et tu insinues que mon histoire existe déjà ? Tu remets en cause mon imagination ? Je te pensais pas comme ça. » Et voilà, c'était bien trop beau, beaucoup trop beau. Il prend mal la chose, en même temps, c'est normal, vu que rien ne lui revient à la tête. Tout est trop compliqué, tout s'embrouille dans ma tête. Petit à petit, mon sourire s'efface, tombe en ruine. Je n'ai plus qu'à espérer qu'il croira en mes explications, et je l'espère oui. Je l'espère. Il glisse ses jambes contre son torse, je l'ai vexé. « Me dit pas que t'as dis ça, putain... » Heureusement, sa réaction n'est pas explosive. Oui, parce que des fois, il peut lui arriver de tout simplement partir sans dire un simple mot, ces moments-là restent vraiment rares et il faut vraiment voir loin pour le vexer comme ça. Mais, la vérité, c'est la simple vérité, est-ce qu'il le comprendra ? Je n'en ai pas la moindre idée malheureusement. Intérieurement, je n'ai plus qu'à me mettre à prier, que quelque chose, un flash lui revienne. Mais, rien. Tu espères pour peu, tu le sais ça ? Tu vas encore te ramasser, en beauté. Je secoue ma tête, qui ne tente rien n'a rien, alors autant tenter. « Je ne remet pas en cause ce que tu as dans la tête. Je l'ai déjà entendu, et c'était de t- » Je coupe alors ma phrase en plein milieu, non, non, lui dire comme ça, serait bien trop brute. Il ne comprendrait pas, pas du tout. Je n'ai jamais été douté pour les longues explications, pour pouvoir expliquer même, le pays des merveilles. « J'aimerais t'expliquer quelque chose, mais avant, jure moi de ne pas me couper dans mes phrases. » Je déglutis. Aucune réponse ? Très bien, je prend ça pour un oui. Je ne sais pas tellement par où commencer, comment exprimer mes pensées. Les mots, j'ai tout ce qu'il me faut, mais ils ne veulent pas sortir de ma gorge, je réfléchi quelques secondes, je roule des yeux. Oui, c'est que parfois, j'arrive à m'auto-désespérer.

« Pour faire clair et direct, tu n'es pas d'ici. Ou du moins, tes souvenirs te trompent. C'est pour ça, que je t'ai demandé si tu ne te souvenais pas de quelque chose, même un souvenir lointain. Quelque chose d'étrange, qui t'a marqué. Mais, visiblement, non, rien, c'est le vide. » Je sais qu'il reste quelque chose des Tweedle, dans ce corps d'homme, que dans sa tête, il reste une petite bride de souvenirs, un quelque chose. De toute façon, maintenant, tout va se jouer, maintenant que j'ai commencé, je ne vais pas pouvoir me stopper comme ça. Tu aurais dû simplement te taire, ne rien dire. Je ne peux pas me taire, pas devant une telle révélation, impossible. « Tu n'as jamais eu, des envies plus ou moins " étranges " qui t'étonnent ? Ou des choses du même genre ? » Même si le souvenir n'est plus, il reste les habitudes du personnage dans le corps. Les habitudes, oh oui, les sales habitudes. Je me souviens que les Tweedle adoraient, rire et pleurer sans aucune raison, ou bien courir partout, rouler au sol. « Pour t'imager tout ça, tu te souviens de mes toiles ? Les lieux ? Les personnages ? Et bien, c'est tout ça. Tu viens de là Yaël. Tout comme moi, d'ailleurs. Tu es " né " plus ou moins, de l'esprit trop créatif d'une petite fille blonde. » Le mot " blonde " pourrait peut-être l'aiguiller. Alice, petite fille blonde avec sa robe bleue et blanche, sa petite voix fluette et son sourire facile, si facile. « Le pays des merveilles, même si, le mot est vraiment mal choisi pour qualifier ce lieu. Et cette histoire, elle vient de ta bouche et je le sais, tu ne cessais de la raconter là-bas encore et encore. C'était ta préféré avec ton frère. Toujours à finir la phrase de l'autre, des inséparables. Alice vous écoutait sans jamais broncher, bien trop polie pour vous couper en pleine phrase. Toujours à courir, à gauche et à droite, à raconter des histoires. » Et là, je me rend compte à quel point son métier, lui colle à la peau. Oui, avec son frère là-bas, ils ont toujours été de véritables machines à créer des histoires. Une chaque jour pour être précis, mais celle des huitres, restait la plus marquante. « Avant, je coulais une existence paisible avec le chapelier et le loir. Jusqu'à ce flash qui nous a tous emmené ici. Je ne sais pas pourquoi moi je me souviens et pas vous, pas toi. Un lavage de cerveaux, des faux souvenirs incrustés ou surement quelque chose dans le même principe. Et tout mes cauchemars, ce sont ces souvenirs précisément. Pendant des années et des années, j'ai tenté d'exprimer ce lieu, le retranscrire, ici je n'ai pas ma place. Traité de fou pour un oui ou pour un non, j'ai même eu droit à des rendez-vous chez un spécialiste. Mais, rien, il n'a rien pu faire. Tout simplement, parce que c'est la vérité, le mensonge ne fait pas parti de moi. Je n'ai rien inventé Yaël. » Je me redresse alors d'un coup, mains dans les poches, il a ce truc dans le regard, perdu. Non, non, non. Pas ça, je vous en supplie, tout mais pas ça. Je veux qu'il se souvienne, il DOIT, se souvenir. Je déglutis, nerveux, oh que oui nerveux. Si tout ça, ne lui a pas rappelé des choses et bien, je vais devoir le pousser à me croire, qu'il existe d'autres lieux, d'autres mondes que cette fichue terre. Je dois avoir une réaction positive, je dois voir que lui, peut me croire aussi, être flou sous certains points, mais me croire. « Dis-moi que tu me crois. » Voix faible, les sourcils tristement froncés. Je mord ma lèvre inférieure, j'ai peur du verdict, peur de tout et de rien. Je deviens, comme ce lapin blanc. Une partie de moi ne cesse de répéter : t'en fais pas, il te croira, après tout, il ne t'a jamais jugé, c'est pas maintenant que ça va commencer. Et l'autre contredit tout ça en disant : c'est trop pour lui, il va te traiter de malade, rire de ton explication, c'est qu'un humain et les humains, ne supportent pas le différent, tu le sais ça.
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 0:10


souviens toi des moments divins, planants, éclatés au matin, et maintenant nous sommes tout seuls.


    « Je ne remet pas en cause ce que tu as dans la tête. Je l'ai déjà entendu, et c'était de t- » Yaël détourne le regard et ne sait pas quoi penser, pourquoi dit-il qu'il ne remet pas en cause, et juste après qu'il l'a déjà entendu ? C'est presque du foutage de gueule, enfin Yaël le voit comme ça, parce que Yaël préfère se voiler la face que chercher trop profondément. Pourquoi se creuser la tête, l'évidence doit-être là, sans doute. De toute manière il boude, assis sur son banc, les yeux rivés vers le sol et les jambes contre son torse. Alors quand March lui fait promettre de ne pas l'interrompt parce qu'il a quelque chose à lui dire, l'anglais hausse à peine les épaules. Quand il a une idée fixe, on a du mal à la sortir de sa tête, et c'est un peu le cas en ce moment. Allez, il s'en fiche maintenant, balance ton grand secret qu'on en finisse. Qu'il puisse se lever et partir, s'enfermer dans sa chambre et bouder aussi longtemps que possible. C'est à dire jusqu'au repas du soir puisqu'il va se traîner hors de la chambre, l'estomac qui crie famine. « Pour faire clair et direct, tu n'es pas d'ici. Ou du moins, tes souvenirs te trompent. C'est pour ça, que je t'ai demandé si tu ne te souvenais pas de quelque chose, même un souvenir lointain. Quelque chose d'étrange, qui t'a marqué. Mais, visiblement, non, rien, c'est le vide. » Mais qu'est ce qu'il raconte, comment ça il n'est pas d'ici ? Si, évidemment qu'il est d'ici, il a toujours vécu à Taleville, il y a grandit, il a vu son père quitter sa mère, il a vu l'hôpital un bon nombre de fois à cause de chutes, il a vu sa mère à bout de voir sa maison toujours retournée, et il a vu Maël exceller dans tout ce qu'il entreprenait. Il a grandit ici, c'est insensé ce que March tente de lui dire. Alors c'est une belle blague. « Tu n'as jamais eu, des envies plus ou moins " étranges " qui t'étonnent ? Ou des choses du même genre ? » Si, évidemment, il en a eu une juste avant lorsqu'il voulait se rouler dans l'herbe, mais ça ne l'étonne plus... Il y a tellement de choses qui lui passe par la tête, assez surprenant, mais il a toujours été comme ça, à force il est habitué. C'est normal d'avoir des envies bizarres, surtout lorsqu'on s'appelle Yaël Dee Creed. On pleure, on rit, on s'amuse à faire peur, on s'amuse à se faire peur, on ne réfléchit pas vraiment, on agit. « Pour t'imager tout ça, tu te souviens de mes toiles ? Les lieux ? Les personnages ? Et bien, c'est tout ça. Tu viens de là Yaël. Tout comme moi, d'ailleurs. Tu es " né " plus ou moins, de l'esprit trop créatif d'une petite fille blonde. » Qu'est ce qu'il raconte ? … Trop perturbé par ce que dit March, trop concentré pour essayer de chasser l'idée qu'il est sans doute fou, il n'a même pas remarqué l'étrange pulsation de son cœur lorsqu'il a mentionné une petite fille blonde. Evidemment, on ne peut pas oublier sa créatrice, on peut pas oublier cette jolie blonde, on ne peut pas oublier Alice. C'est pourquoi son cœur réagit, mais il ne le note pas, il réfléchit.
    « Le pays des merveilles, même si, le mot est vraiment mal choisi pour qualifier ce lieu. Et cette histoire, elle vient de ta bouche et je le sais, tu ne cessais de la raconter là-bas encore et encore. C'était ta préféré avec ton frère. Toujours à finir la phrase de l'autre, des inséparables. Alice vous écoutait sans jamais broncher, bien trop polie pour vous couper en pleine phrase. Toujours à courir, à gauche et à droite, à raconter des histoires. » Si c'est une blague, March vient de se trahir tout seul : comment penser une seule seconde que Maël et lui étaient inséparables ? Plus ils sont éloignés et mieux c'est, et c'est exactement ce qu'il se passe en ce moment. Mis à part hier soir. C'est vraiment pas drôle comme blague en fait, il a pas du bouffer un clown ce matin : phrase à retirer. « Avant, je coulais une existence paisible avec le chapelier et le loir. Jusqu'à ce flash qui nous a tous emmené ici. Je ne sais pas pourquoi moi je me souviens et pas vous, pas toi. Un lavage de cerveaux, des faux souvenirs incrustés ou surement quelque chose dans le même principe. Et tout mes cauchemars, ce sont ces souvenirs précisément. Pendant des années et des années, j'ai tenté d'exprimer ce lieu, le retranscrire, ici je n'ai pas ma place. Traité de fou pour un oui ou pour un non, j'ai même eu droit à des rendez-vous chez un spécialiste. Mais, rien, il n'a rien pu faire. Tout simplement, parce que c'est la vérité, le mensonge ne fait pas parti de moi. Je n'ai rien inventé Yaël. » Il y a quelque chose dans ça qui donne envie à Yaël de le croire, quelque chose qui lui donne une raison de ne pas le traiter de fou. Combien de fois il s'est battu, défigurant limite son jumeau rien que pour pouvoir défendre un peu l'honneur de March. Qu'on le traite de cinglé, ça a le don de le révolter, et il ne veut pas être du genre à lui lancer la première pierre... Et pourtant, il n'arrive pas. Quelque chose dans son cœur se serre et, au loin il entend une petite voix toute légère qui se moque de lui. Maël avait raison.
    « Dis-moi que tu me crois. » Ca aussi, ça lui brise le cœur. Sa voix se perd, s'étrangle dans sa gorge, et il n'arrive même pas à répondre. Voilà qu'il baisse le regard, observe ses chaussures et finalement tourne ses émeraudes sur March, doucement, comme s'il craignait de l'effrayer. Ou de s'effrayer lui. Non, il ne veut pas dire ça, il ne veut pas croire que Maël avait raison, il aimerait prendre la main de March et le croire, penser que lui aussi vient de ce monde. Mais c'est trop, Yaël n'est qu'un homme, presque encore un adolescent, bien trop paumé dans sa vie, terre à terre vis-à-vis de ce que pense les gens, et pourtant cherchant à s'évader dans un monde imaginaire à chaque fois. March aussi est comme ça, un peu trop sans doute. C'est de la douce folie, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Laisse moi être comme toi, laisse moi être toi. « March... » murmure-t-il finalement, « Je... Je suis pas de ce monde ou quoi que tu puisses penser, je ne viens pas de là, et toi non plus... C'est dans ta tête, March, juste une évasion. » Et il se mord le bout de la langue, soudain prit de panique, parce qu'il ne veut pas que March s'énerve, il ne veut pas dire qu'il est fou, il le sous-entend tout simplement... Ca va l'énerver, il va partir, et il ne veut pas qu'il parte. Et si un jour tu devais t'en aller, pourrais-tu bien m'emporter ? « J'aimerais pouvoir te croire, mais je ne suis pas si... si... imaginatif. » Quel dérobade, quel mot moche qui ne convient pas à la situation ! Ca sert à rien d'essayer de se rattraper. Et pourquoi essayer de se rattraper ? Pourquoi ne pas tout avouer d'un coup ? Tu serais quand même pas amoureux. Maël et son visage déformé par la colère, on lui crache ça à la figure. Non, il n'y a juste pas de mal à s'attacher lorsqu'on a plus personne à qui se raccrocher. Pourquoi tout se mélange dans sa tête, c'est trop. Il remet en cause ce que la seule personne qui compte pour lui est entrain de lui dire, s'en rend-t-il vraiment compte ? Et le pire dans tout ça c'est qu'il n'arrive même pas à s'arrêter. Il aimerait de tout son cœur pouvoir le croire, mais c'est bien trop gros, trop énorme. « C'est absurde. » murmure-t-il, et il ne sait même plus si c'est pour lui ou pour March. Est-ce vraiment important ?
    Me and the dragon can chase all the pain away so before i end my day, remember, my sweet prince you are the one.
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March L. Richter
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 15:51

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

« March... Je... Je suis pas de ce monde ou quoi que tu puisses penser, je ne viens pas de là, et toi non plus... C'est dans ta tête, March, juste une évasion. » Boum, boum, boum, boum. Mes yeux s'écarquillent, mon sang ne fait qu'un tour. Je fronce mes sourcils, comme l'enfant qui ne comprend pas ou qui ne veut pas comprendre ce qu'on peut lui dire. Un enfant, oui un enfant, comme eux, j'aimerais que les mots passent par une oreille et sortent de l'autre. J'aimerais pouvoir rire de cette situation, rire fort, si fort. Être adulte, c'est difficile, c'est ne pas pouvoir se permettre d'être lâche, c'est devoir tout dire, ou mentir. Si devoir tout dire, c'est avoir droit à des mots comme ceux-là, je préfèrerais alors, disparaitre tout de suite. Mais, ce n'est que le début, je sais qu'il n'a pas fini. Oh loin de là. Comme si ça ne suffisait pas de me dire que j'ai une " trop grande imagination ". Je déglutis. « J'aimerais pouvoir te croire, mais je ne suis pas si... si... imaginatif. C'est absurde. » Chaque mot qui sort de sa bouche, c'est comme un coup de poignard dans l'âme, rapide certes, mais douloureux. C'est assez marrant, la douleur. C'est quelque chose qui vous prend aux tripes, au coeur. La douleur physique est différente de la morale. Tout simplement parce que les mots, sont plus dévastateurs. Ils peuvent parfois, tuer, anéantir. Je ne pensais pas la ressentir, et surtout pas en compagnie de Yaël, surtout pas à cause de lui. Un fossé se creuse entre nous, petit à petit, et j'ai un pied dedans. Fou, cinglé, attardé. Avant ces mots n'agissaient pas sur moi. Mais, maintenant qu'ils sortent de la bouche du bouclé, ils prennent une toute autre importance. Comme si le temps s'arrêtait sous mes yeux. Est-ce que je regrette d'avoir osé dire tout ça ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Le pétillement d'espoir dans mes yeux, disparait tout à coup. Il a lancé de l'eau, sur cette flamme, et maintenant ? Il ne reste que des cendres encore chaudes. Un élan de doute s'incruste dans ma tête. Et s'il avait raison ? Suis-je vraiment fou ? Non. Impossible. Je n'y crois pas. Je sais ce que j'ai vu, ce que j'ai vécu. Lui ? Il ne sait pas. Au fond, Yaël ne me connait pas et moi-même, je me retrouve face à un étranger. Tout se mélange dans ma tête, comme une explosion de pensées trop saugrenues. Il réagit comme son frère aîné tant détesté. Mon estime pour lui tombe et je tombe avec elle.
Et comme d'habitude, March tu aurais dû te taire.
Se taire et mentir, vivre dans un monde de faux-semblant, d'hypocrisie. J'aimerais lui dire que tout ça, ce n'est qu'une mascarade, une blague de mauvais goût. Mais, je ne peux pas, les mots coincent dans ma gorge. C'est trop tard. Taleville, lieu de malheur. Mes sentiments sont confus, colère ou tristesse, je ne sais plus où donner de la tête. Il y a un silence, le genre de silence qui met mal à l'aise, qui donne envie de partir en courant. Je fixe un instant le sol - mais pour tout dire, je ne vois rien, juste le vide. Mon coeur se pince tout à coup. Quelque chose s'est brisé, quelque chose a disparu. Yaël, dis-moi pourquoi ? Question qui ne cesse de se répéter, de s'incruster dans mes pensées. Mais, cette question, ne veut pas sortir, ne peut pas. Mon ventre se tord, une boule se forme, elle est immonde. Je fronce mes sourcils. Si imaginatif, imaginatif, imaginatif, tu entends ça ? Après tout, tout ça, c'est dans ta tête March. C'est toi qui imagine, tu es trop imaginatif, imaginatif. Mes poings se serrent, mon coeur s'emballe tout à coup. Et lui, je ne sais pas. Il est perdu, on dirait presque, qu'il a peur ? Je pince ma langue un instant, mais je sais que je ne vais pas tenir longtemps. Bon dieu, j'ai mal. Je lève mes yeux vers le ciel un instant, mon sourire sonne faux. « Imaginatif ? » Et là, c'est le rire nerveux. J'aimerais bien laisser la tristesse sortir, mais, elle coince aux bords de mes yeux. S'attacher pour en fin de compte, se faire traiter de cinglé, elle est belle la vie à Taleville. Tu trouves pas ? Elle est belle la vie dans ce monde, ouais, elle est belle. Humain, oui c'est vrai. Pauvre humain qui ne veut pas s'ouvrir à d'autres hypothèses, qui n'est pas capable de s'imaginer autre chose que son train-train quotidien. L'humain veut des arbres, des immeubles, des animaux simples. Il veut se balader tranquillement, ne pas avoir peur, veut vivre dans un monde qui n'a rien de bien grand. Des champignons géants, des tables à thé, des châteaux, des reines, des pièces de jeux d'échec géantes, une petite fille blonde. C'est trop pour eux, ça fait peur oui. C'est la peur qui ronge les humains de l'intérieur, à un tel point qu'ils préfèrent fermer les yeux. Yaël ne fait malheureusement pas exception à la règle. Il est comme les autres, et tu t'es planté sur son compte. Comme d'habitude, pour ne pas changer. Se planter encore et encore. Mais, lui, c'est différent, ses mots sont comme du sel et moi je suis la plaie. J'évite son regard, je n'arrive même pas à le fixer droit dans les yeux. Déçu, blessé, un peu tout et rien à la fois. « Je suis malade. Siphonné, cinglé, désaxé, fêlé, détraqué, déraisonné, déséquilibré, anormal. C'est bien ça ? » Au fond, oui il le pense, ça se sent, ça se voit. Trop imaginatif, c'est tellement mal choisi. C'est ... Je n'ai pas de mot pour tout dire. L'énervement grimpe, la tristesse en fait de même. Je pince ma lèvre inférieure, à l'intérieur, tout se met à chauffer, comme un mécanisme qui petit à petit, se met à surchauffer. Qui ne va pas tarder à exploser. Une mécanique étrange, qui s'emballe, sans grande raison. C'est une chose que je ne peux expliquer moi-même, pas le pourquoi, le comment. Rien du tout. « Tu sais quoi ? Peut-être que ton frère à raison, je suis peut-être bien un fou furieux et que je déteins sur toi. » Mauvaise graine, la tâche sur le tableau, le non voulu de la société. Je recule d'un pas, sans vraiment savoir pourquoi. Mains dans les poches, j'ai envie de hurler, oh bon dieu oui, hurler. Comme un type qui vient se faire tirer une balle dans le ventre, hurler tout simplement. Mais, il y a des gens autour, je me modère, tente de calmer mon corps qui devient dingue, qui ... perd la raison. Et tout ça, à cause de quelques mots, à cause qu'une seule personne. « Absurde ? Que sais-tu de ce qui est absurde ou non Yaël ? » Encore une question, dont je me doute de la réponse. Tout est trop étrange à ses yeux, tout est trop énorme à avaler. Et pourtant, tout ça, c'est bien vrai.
Mais non March, tout ça c'est dans ta tête mon vieux. C'est ton imagination qui commence à te jouer des tours, tu devrais peut-être consulter ? Imaginatif, imaginatif. Tu sens la douleur qui te ronge ? Elle te bouffe le coeur, te dévore les tripes. Absurde, absurde, absurde. Et boum, boum, boum c'est ton coeur qui flanche, tes émotions qui se mélangent.
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 16:59


je suis venue te dire à un moment d'égard, mégarde, ma vie faite de toi et moi.


    « Imaginatif ? » Merde, évidemment, fallait s'arrêter sur ce mot. Ce petit mot de rien du tout, quelques syllabes, autant de voyelles que de consonnes, un mot. C'est léger un mot, on ne peut pas s'y fier, ou alors on ne devrait pas. Mais dans ce cas là, il semblerait que ce soit la seule chose à laquelle se rattacher, ou plutôt la seule à laquelle March se rattache. Mais voilà, le rire nerveux fait sa grande entrée, padam, padam, il est là. C'est à filer la chair de poule, c'est à donner envie de gerber, c'est horrible. Et ça vient de Lui, ça vient de son colocataire, ça vient de March. Yaël a peur, parce qu'il se doutait bien que ça allait exploser comme ça, d'un coup, et ça vient de se produire. Il a peur parce qu'il a blessé March, ce ne sera jamais plus comme avant, pas maintenant. Imaginatif c'est un joli mot pour les enfants, c'est même un très beau compliment, on devrait tous avoir une imagination débordante lorsqu'on est petit. Mais pour un homme de vingt-huit ans, c'est tout le contraire, ça devient vite synonyme de fou. Ce n'est pas ce que Yaël voulait dire, ce n'est pas ce qu'il comptait reprocher à March, et pourtant il l'a fait. Assis là, sur son banc, il ne sait plus quoi faire à part l'observer, il a presque envie de l'encourager. Vas-y, gueule, tape lui dessus, il le mérite bien, et aussi longtemps qu'il faudra, jusqu'à ce que tu sois apaisé. Dans le cœur de Yaël, c'est un mélange de sentiments, y a tout qui tourne, comme si quelqu'un a décidé, là maintenant, de prendre tout les sentiments possibles sur terre, de les secouer dans tout les sens avant de les refiler à Yaël en lui disant : tiens, démerde toi.
    L'envie d'attraper un passant par la main, de lui gueuler de l'aider, demander de l'aide, s'enfuir en courant, disparaître, mourir. Pour être pardonné, pour ne plus se regarder droit dans les yeux, ne plus se grogner dessus, arrêter de ressembler à des fauves. L'attraper par la main, Lui, et crier, crier, se regarder et lui faire remarquer. Regarde, regarde, regarde, regarde. Il aimerait murmurer. Tu as vu comment on se ressemble ? A se demander s'ils sont heureux ici et maintenant, s'il faut partir ailleurs, s'il faut rester, rattacher à ce moment. Avec toi, ailleurs c'est ici. « Je suis malade. Siphonné, cinglé, désaxé, fêlé, détraqué, déraisonné, déséquilibré, anormal. C'est bien ça ? » Non, non, il n'a pas dit ça. Il a sans doute insinué, il l'a pensé, et peut-être même qu'il le pense encore un peu maintenant, surtout maintenant que le ton monte. Mais jamais, jamais, il ne veut le dire, il s'en voudrait, il le sait. Il ne peut pas y croire, est ce que ça se passe vraiment là, ou est-ce un rêve ? Il aimerait pouvoir se pincer pour s'en rendre compte. Et c'est la peur qui lui dévore le ventre, les entrailles, qui s'insinuent, qui siffle, comme un serpent. Vicieux. On peut remonter le temps, juste quelques minutes ? Oublier l'histoire, oublier les huîtres, s'asseoir, manger et rire.
    « Tu sais quoi ? Peut-être que ton frère à raison, je suis peut-être bien un fou furieux et que je déteins sur toi. » Non, ne dit pas ça. S'il y a bien un mot que Yaël répéterait en boucle, ça serait ''non''. Non, non, non. Il faut arrêter, il faut se taire, il ne faut pas dire ça, ce n'est pas ce qu'il devait se passer. Et tu pensais à quoi Yaël ? Dire que ton colocataire a une imagination beaucoup trop grande, presque fou, et qu'on rentre boire le thé ? N'importe quoi. Mais dans cette phrase il y a un sous-entendu, comme si Yaël et Maël avaient eu la même pensée, celle que March est fou. Je te l'avais dis. Il peu presque entendre la voix de son frère près de son oreille. En plus de ça, il a perdu sa langue Yaël, il a peur de parler et voir les mots de Maël sortir, il a peur de devenir son frère, il a peur de blesser March... mais c'est déjà trop tard, pas vrai ? Les larmes qui lui piquent les yeux, encore, elles menacent de brouiller sa vue bientôt, menacent de tomber sans plus tarder. Putain. Et le poing de Yaël s'abat violemment dans le banc de bois, et bordel, ça fait mal. Et ça soulage, ou du moins ça évite que les larmes ne coulent déjà. « Arrêtes, c'est pas ce que j'ai voulu dire, putain, tu l'sais... » Et il relève ses émeraudes sur lui, hein tu sais March ? Tu sais que je ne veux pas te traiter de fou, jamais. La douleur dans sa main est presque plaisante, maintenant, elle lui lance dans tout les bras, presque dans un rythme parfait, il peut sentir son cœur battre au bout de ses phalanges. Bam, bam, bam. La pulsation est la même que celle qui se lance dans son bras. Ca le distrait, il ne pense plus à pleurer.
    « Je t'interdis de dire que Maël a raison, et de croire que je pense pareil que lui. Bordel.. Je suis désolé de ne pas te croire, désolé d'avoir douter l'espace d'un instant. Mais je ne l'ai pas dit. » Non, il l'a peut-être pensé un moment, ça a effleuré son esprit, mais il ne l'a pas dit. Il n'a pas prononcé ce mot. Jamais. Il ne veut pas dire que March est fou, mais pourquoi toujours s'énerver comme ça, pourquoi toujours gueuler sur lui, pourquoi ne pas parler calmement. On les regarde, ils murmurent si bas, ils crachent sur eux, une dispute de couple, deux personnes qui se détestent, deux fous. Si March est fou, Yaël l'est aussi. Les murmures se répandent, les regards aussi. Ne les écoutent pas. Il aimerait prendre la main de March, et partir, ne pas se donner en spectacle. Une mère avec sa fille assise sur le banc en face les regarde comme des animaux de cirque. Et voilà Yaël qui se met à rire, c'est nerveux, c'est horrible, ça déchire l'atmosphère, ça tombe comme une bombe. Et il rit si fort, certainement pour mieux se faire entendre, pour qu'on comprenne mieux la détresse. Il pleure et rit en même temps. Comme les jumeaux du Pays des Merveilles. Que cette histoire soit vrai, c'est juste totalement absurde, et même si l'idée l'a séduit l'espace d'un instant, voilà maintenant qu'il trouve ça totalement fou. Il se voit, main dans la main, avec Maël en racontant des histoires. Autant lui arracher le bras et le taper avec. Yaël finit par se calmer, il essuie ses larmes, sa main saigne, et il se moque de tout. Ces gens parlent si bas, ne les entend pas. Mais il les écoute quand même, il n'arrive pas à les sortir de sa tête. Tu te crois mieux que lui, Yaël ? Mieux que March parce qu'il pense à un monde différent du tiens. L'écrivain se déteste, voilà où il en arrive à présent. Well get in the queue sunshine, i hate me all the time.
    Finalement Yaël lève son regard vers March, il ne sourit plus, il n'y a plus que des larmes qui barrent ses joues, les dernières, et le sang de sa main qu'il a essuyé sans faire attention sur sa joue. Qu'il est beau comme ça, muet, il ne sait plus quoi dire, il ne plus quoi faire. Je balbutie d'effroi, et tout me manque à l'instant. Il veut inciter March a le frapper, il veut le laisser exploser de colère, ne plus le voir pendant quelque temps, et le retrouver, la queue entre les jambes. Peut-être que Maël a raison. Et cette petite voix ne fait pas allusion à la folie, mais plutôt à autre chose... Même pas en rêve. Yaël finit par grimacer un sourire. « C'est moi qui vais finir fou. » Oui, si tout se mélange encore, si son cœur menace d'exploser, si sa folie intérieure décide de ressortir à nouveau. Ses doigts se cramponnent au banc, les jointures sont blanches.
    Je t'étouffe de mes bras, te prouve mon ardeur, tu manque à mes tissus sans chaleur.
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March L. Richter
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March L. Richter

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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 18:07

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

J'attends, j'attends. Mais j'attends quoi ? Je ne sais pas. Je n'en sais rien et pour tout dire, il aura beau dire qu'il me croit, je ne pourrais pas le croire. Ce serait juste de la pitié mal placée. Je ne sais même plus qui, quoi croire. De toute manière, les gens autour de nous, n'existent plus, il n'y a plus que lui et ce banc blanc. Qu'importe les mots, les gestes des autres. Je me concentre sur Yaël, j'analyse sa réaction, tout ce qui va avec. Mon coeur claque contre ma poitrine, si vite, que j'en aurais presque la tête qui tourne. Une part de moi me dit de m'énerver un coup, de tout balancer, qui sait même de s'attaquer à lui, tellement ma tristesse est grande mais, je n'y arrive pas. J'ai beau vouloir me dire : allez ça te fera du bien, ce sera libérateur. Je ne peux pas, jamais. Je n'ai jamai s posé les mains sur une personne d'une telle manière et pour tout dire, ce n'est pas maintenant que ça commencera. Je préfère de loin déchirer des coussins, balancer des chaises, briser des assiettes sans compter. La douleur se soigne par la douleur, parait-il. C'est toujours ce que je me suis dis, en pensant à cette reine rouge. Qu'elle souffrait et qu'elle soignait ça par la barbarie. A quelques détails, je pourrais presque la comprendre. Comprendre pourquoi le sang a coulé durant des années, pourquoi les têtes tombaient encore et encore. La souffrance, c'est étrange ça peut vous faire faire à peu près tout et n'importe quoi. Surtout quand cette souffrance est causée par une personne chère à vos yeux. Peut-être trop justement. Je mord ma lèvre fort, si fort, tout en évitant de le regarder. Je n'ai pas le courage, pas la force. Juste un bruit, sourd et lourd. Quelque chose qui s'abat sur le banc, en puissance. Mes yeux se glissent vers le bruit, Yaël explose à son tour. C'est l'effet domino, si l'un éclate, l'autre éclatera aussi quelques minutes après. Gueuler, toujours gueuler pour en fin de compte se retrouver et rigoler à nouveau. Bêtement, comme des enfants. Mais là, je n'ai plus la force de rire, plus la force de sourire. A ses yeux, tu es timbré mon pauvre. Peut-être que durant ses années, rien n'a été vraiment sérieux. Peut-être que tout ça, c'était faux. Il connaissait tout de moi, et maintenant, tout ça, ça s'écroule entre ses doigts, comme du sable. Être déçu, c'est tout remettre en doute, c'est ne plus croire en ces sourires, plus croire en rien. Mais là, c'est bien pire, oh oui, bien pire. C'est se sentir trahis, se sentir, au plus bas. Pour tout dire, je ne pensais pas que lui penserait ça de moi, au contraire, Yaël était bien la dernière personne à qui je pensais pour pouvoir me juger. Et pourtant il l'a fait et pour lui, je suis mal barré, mal barré. Trop imaginatif. Bon dieu, imaginatif. « Arrêtes, c'est pas ce que j'ai voulu dire, putain, tu l'sais... » Tout retourne dans mon visage, comme si, tout étais de ma faute maintenant. Il n'a pas voulu dire ça ? Alors il a voulu dire quoi ? QUOI BON DIEU ? Ais-je un soucis de compréhension, ais-je rêvé ? Non, malheureusement ce rêve ressemble bien plus à cauchemar éveillé. Je fixe sa main un instant, du sang. Il a tapé fort visiblement, affreusement fort. Je devrais venir, prendre sa main dans la sienne et lui dire que, c'est bien vrai je me suis trompé, j'ai mal traduit son insinuation. Mais, moi-mêle je n'arrive pas à y croire. Yaël a commis le pire. « Je t'interdis de dire que Maël a raison, et de croire que je pense pareil que lui. Bordel.. Je suis désolé de ne pas te croire, désolé d'avoir douter l'espace d'un instant. Mais je ne l'ai pas dit. » Mes dents se serrent, est-ce qu'il essaie de se donner bonne raison ? Ma plaie s’agrandit, me fait mal, elle gangrène, cette boule dans mon ventre, ne cesse d'augmenter. Bon dieu, mon corps réagit mal à tout ça, vraiment mal. J'ai envie de partir, tout oublier, l'oublier lui tout simplement pour ne plus avoir mal. Ne plus avoir ce creux dans la tête, dans l'âme. Juste, m'endormir et tout oublier, oublier encore et encore. Même jusqu'à ma propre existence, mais, oublier. « ALORS QUOI ?! C'est moi qui hallucine peut-être ? Ah oui, je suis trop imaginatif, j'oubliais. Yaël tu te trahis toi-même. » Plus les secondes passent, et plus je le vois s'enfoncer, dans un trou. Dans ce fossé qui nous sépare, moi j'ai le pied dedans et concernant Yaël et bien je ne sais pas. Est-il vraiment celui que j'ai connu ? Ce jeune homme tellement ouvert, tellement enfantin. Celui qui avait réussi à me montrer, que l'être humain n'était pas totalement pourri de l'intérieur.
Mais, l'humain cache son identité derrière un masque et c'est ce que fait Yaël. Il se cache derrière un masque, pour montrer le bon côté des choses. Et, quand le masque tombe, c'est douloureux. Funambule sur sa corde glissante, je suis tombé et là, doucement je commence à atterrir. L'atterrissage est violent, désagréable. Je ferme mes yeux un instant, je sens des regards sur nous, mais peu importe. Qu'ils regardent, après tout, les siphonnés sont là pour amuser la galerie, pour faire rire de leur personne. Parce que les siphonnés sont détraqués, ils disent n'importe quoi, ont une imagination trop débordante, à un tel point qu'ils croient dur comme fer à leurs idées. Pour eux je suis désaxé, pour Yaël aussi. Je suis là pour faire rire de ma personne, parce que malheureusement, c'est ainsi. Les temps changent, les gens aussi. Puis là, son rire me provoque des frissons. J'ai l'habitude de m'entendre, mais lui, c'est nouveau et pour tout dire, c'est presque effrayant. Il craque, il sature. Je recule d'un autre pas. Le fossé s’agrandit, et en dessous, il n'y a que le vide. Et toujours le vide. Aucune main pour rattraper l'un ou l'autre, aucune corde. Juste, le vide, le doux touché du vent, jusqu'à l'anéantissement total. « C'est moi qui vais finir fou. » Fou, fou, fou il a que ce mot à la bouche le gamin ? Il te prendrait pas un peu pour une poire ? TAIT-TOI. NOM DE DIEU LA FERME. Je passe mes mains sur mes tempes, voix intérieure de mes deux. Tu parles d'une aide. Arracher la page, la tourner, tirer un trait sur tout ça. Je ne peux pas, je ne veux pas, je n'y arrive pas. L'émotion grimpe, grimpe. Deux ans, deux années fichues en l'air. D'un coup, à cause de ça, d'une histoire qui parait trop folle à croire. Tout ça, parce qu'il est humain et que je me suis trompé sur lui. Encore, à nouveau. Un échec, une cicatrice. « Va savoir, toute cette absurdité prendra peut-être le dessus. Après tout, quand on est né fou, on reste fou jusqu'à la fin de sa vie. Tu crois pas ? » Regard vide, voix froide, sans presque aucune émotion, lèvre mordue à sang. C'est un massacre, une calomnie, c'est se faire du mal, se renvoyer le poing dans la figure. Sans savoir pourquoi. Bizarrement, plus je continue à me défendre, et plus je me sens, mal. Ces larmes coulantes, ne font que rajouter une couche à cette histoire, les larmes, le pire spectacle au monde. Surtout sur son visage, c'est comme le salir. « Y parait, que les toqués finissent tous à l'asile. Peut-être qu'un jour on se retrouvera là-bas. » S'en est trop pour moi, je préfère baisser les armes, je préfère laisser tomber. Je ne veux pas recroiser son regard embués à nouveau, je ne veux pas revoir cette main qui saigne, ce visage souillé par les larmes. Je me tourne alors, il ne peut apercevoir que mon dos et mes pas me guident, doucement trop doucement. Je passe ma main sur ma lèvre inférieure, bon dieu. Du sang, du sang, du sang partout ! Va y'avoir un bain, bain, bain de sang. T'as plus qu'à te retirer, être l'ombre de toi-même. Continuer à avancer la tête en friche, le coeur en vrac, l'esprit torturé. De toute manière, maintenant, il ne te reste plus que ta bouche pour sourire, et tes yeux pour pleurer. Imagination, imagination. Un mot, une phrase et tout est tombé à l'eau. Boum, boum, boum. C'est le chant de la douleur, le bruit de ta tête qui n'arrive plus à suivre, qui ne veut plus comprendre.
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 19:18


hello my dear, kill me gently, a burn body doesn't leave you.


    « ALORS QUOI ?! C'est moi qui hallucine peut-être ? Ah oui, je suis trop imaginatif, j'oubliais. Yaël tu te trahis toi-même. » Et c'est lui qui gueule, Yaël sursaute presque, dans sa tête il n'y a plus rien qui tourne rond, quelqu'un la secoué dans tout les sens. Poupée chiffon. Il a des pierres à la place de l'estomac. Non, il ne l'a pas dit, ce n'est pas lui, c'est Maël, trop vicieux qui s'est glissé en lui. C'est ça, pitié, c'est ça, March réfléchit, Yaël n'est pas comme ça, il n'est pas capable de faire ça. Et mes rêves s'accrochent à tes phalanges. Il rit, ça fait peur, et March recule d'un pas. Fait-il si peur que ça ? C'est étrange, c'est comme si on avait démonter Yaël et qu'on l'avait remonté n'importe comment, à l'envers sans doute, et plus rien ne va. Encore moins lorsque ses yeux voient le sang sur sa main. Du sang. Du sang partout, partout, tapisser le banc blanc, ne voir que du rouge, plus rien, jamais. C'est la folie, c'est nerveux la folie en fait, et ça passe par le rire, ça passe par les larmes, ça passe par l'équilibre. Il va bientôt s'effondrer, ses jambes ne le soutiennent plus. Il s'est levé sans même s'en rendre compte, il a fait un pas en avant, comme s'il menaçait alors que ça ne lui a même pas effleuré l'esprit. Et March a reculé d'un pas, puis un deuxième, et le trou béant sous eux s'est encore plus ouvert, peut-être qu'il s'est levé pour tenter de le refermer ? Et mes rêves se brisent sur tes phalanges. Que quelqu'un le prenne, qu'on enlève son corps, qu'on le brise et qu'on efface son esprit. A quoi bon continuer ? Maintenant qu'on est seul, ça ne sert plus à rien. Comment espérer se faire pardonner un jour. Le penser c'est le dire, et Yaël a trop pensé, a fait trop de mal. Est ce que les deux ans s'envolent en fumée ? … Un vertige. Non, il ne peut pas penser ça, il ne peut pas y croire. Ne plus parler qu'au passé, ne plus se fier qu'aux souvenirs, et savoir qu'il reste toute la vie pour pleurer. C'est un goût amère qui se glisse dans sa bouche, comme le goût du sang. Partout, on repeins les murs de l'appartement avec le sang. Les toiles n'ont plus besoin de peinture, maintenant il y a le sang, et Yaël le donne facilement, il veut le voir couler. Mais juste de lui. Alors le sang sur les lèvres de March le surprend, il se fige d'un coup, le poing serré comme s'il allait encore frappé. Pourquoi se blesser ? Plus rien ne tourne rond, c'est fini, tout est cassé.
    « Va savoir, toute cette absurdité prendra peut-être le dessus. Après tout, quand on est né fou, on reste fou jusqu'à la fin de sa vie. Tu crois pas ? » Allez, on s'en fou de ce que les gens disent, on s'en fou si on est fous, on l'est à deux. Je ne te laisserais plus jamais tomber. C'est n'importe quoi dans la tête à Yaël, il a encore envie de rire et de pleurer, rester là un bon moment jusqu'à ce que tout soit évacué. Il veut protéger March, le protéger de tout, le protéger des idiots, être fou avec lui s'il le faut, il le promet, croyez-le. Mais comment protéger quelqu'un alors qu'on est encore simplement un gosse, qu'on ne sait même pas ce que veut vraiment dire ce mot, quand on juge encore, qu'on nie juste après. Pitié, est ce qu'il est possible de tout arrêter maintenant et de crier ''surprise'' ? Oui, c'est une blague ce qu'il se passe. Yaël a l'impression qu'on joue avec son cœur, qu'on s'amuse à le jeter contre un mur pour le voir éclater en mille morceaux... et quand le cœur y est passé, c'est à son tour de se jeter contre le mur. Il reste plus qu'à prier pour que quelqu'un vienne vous relever. Mais Yaël sait comment chasser toute la tristesse, il faut juste l'écouter. Parce que oui, dans le fond ils ont beau être en colère, perdus et dégoûtés, ce qu'ils sont le plus c'est triste. « Y parait, que les toqués finissent tous à l'asile. Peut-être qu'un jour on se retrouvera là-bas. » Le cœur s'arrête et gèle. Cette phrase... Cette phrase. C'est finit, la mécanique de son cœur s'est arrêté, il est juste bon à jeter maintenant, irréparable. Pourquoi ? Jamais il n'a eu si mal. Alors pourquoi maintenant ? My sweet prince, you are the one. Sa gorge se serre au point de l'étouffer, l'air ne passe plus, bientôt il va défaillir. Et ça répète dans son cœur, en boucle. You are the one, you are the one, you are the one. Plus personne ne peut l'aider maintenant, ça ne sert plus à rien d'aider les corps vides.
    Mais il se détourne, il fait demi-tour, il part et il l'abandonne, il est à bout. Yaël le comprend tellement, il aimerait tout envoyer en l'air aussi, tout casser, mais non il reste là. Parce qu'il ne veut pas que March parte, et il en a marre de pleurer mais il n'y a pas assez de sang. Qu'on lui coupe la tête. Un nouveau coup dans le banc. Yaël est du genre nerveux, alors quand il est énervé, il doit frappé. Ca fait mal, le sang coule, les larmes aussi, mais ça ne suffit pas, ça ne suffit jamais. Tu ne vas quand même pas le laisser partir ? Pas lui. Il en a vu des gens partir, il les a regardé partir sans rien dire, même pas un mot, même pas une larme. Mais March... ? Non, impossible. Dis, March, tu veut pas arrêter cette guerre stupide ? Promis, je mets un genoux au sol et j'implore ton pardon, je soigne ta lèvre et ton cœur, et on en reparle plus, tu m'emmènes avec toi dans ton monde. Pour toi, je veux bien y croire. Yaël s'élance, il ne veut pas que ça se finisse comme ça. Tu sais que tu n'as même pas encore dit un mot ? T'es un idiot. Sa main ensanglantée attrape celle de March. Le contact est douloureux, tout son bras souffre, et ça redonne un coup dans le cœur de Yaël. Bam, bam, ça reprend doucement. « Pars pas, pars pas, pars pas, pars pas. » murmure-t-il de manière frénétique, son cœur bat à tout rompre cette fois contre sa poitrine, sa main tente de serrer la sienne, mais c'est peine perdue : il ne sent plus rien, c'est comme si on lui avait arraché la main. Tu peux la garder March, je t'en fais cadeau. Et il se met devant lui, pour le bloquer, pour le défier d'aller plus loin. Tant pis, même s'ils doivent se frapper, se rouler dans l'herbe. Les gens parlent, encore et toujours, mais on s'en fichent des gens puisqu'ils sont ensemble, puisque maintenant Yaël tient sa main et ne compte pas la lâcher. Il s'accroche, comme on s'accroche à un rêve, et il fait de March son nouveau rêve. Y a un truc qui le dérange à l'intérieur de lui, un souffle tout nouveau tout beau, comme si on essaye de réparer la mécanique du cœur, mais elle fait un bruit étrange maintenant, elle tic tac à l'envers. « Tu n'es pas fou, putain, non, ou alors si, complètement, mais je le suis encore plus que toi. Je suis plus fou que toi, je suis dingue, dingue parce que j'ai l'impression que mon cœur va exploser, je sais que tu me détestes, alors merde... S'il te plait, ne pars pas, sinon il va vraiment exploser comme une bombe. Laisse moi être fou avec toi, laisse moi l'être plus que toi, laisse moi cogner sur ceux qui te le disent. » Tu es pitoyable, Yaël. Il aimerait ne pas écouter les autres qui parlent autour, mais il n'arrive pas à s'en empêcher, il a comme un doute, ils ne les connaissent pas et … et pourtant tout le monde juge bêtement. Peut-être que lui non plus ne connaît pas March ? Alors il espère le connaître. « Pars pas. » Après tout, il n'est qu'un enfant, trop souvent mis à l'écart, trop souvent abandonner, et il ne peut plus, plus maintenant.
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March L. Richter
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MessageSujet: Re: free from all you're meant to be, come on baby, jump right in.   free from all you're meant to be, come on baby, jump right in. EmptyLun 2 Juil - 20:25

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❝ Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. ❞

Plus j'avance, et plus je sens que je touche la liberté du bout des doigts. Une certaine délivrance, sans vraiment en être une. Être libéré des mots, des images, des visages, des larmes et j'en passe. J'entends des commentaires, des paroles, mais pour tout dire, je n'arrive pas à tout décrypter. Bien trop occupé par mes pensées pour pouvoir répondre aux idioties des autres. J'ai envie de partir, de retourner là-bas. Si la souffrance est toujours pareille, alors je ne veux plus. Au pays des merveilles, la souffrance n'existe pas, la maladie non plus. Certes, la peur existe, mais le reste, n'est qu'illusion. Et, je pense que c'est ça aussi qui me manque. Le pays des merveilles, c'est la liberté d'expression, c'est croire aux histoires des autres, aux aventures. Sans jamais avoir d'arrières-pensées. C'est absurde. Sa voix résonne dans ma tête, toujours la même phrase, le même ton. Ce ton, tellement peu convaincu avec ce regard perdu, ce regard indéfinissable, mais qui voulait absolument tout dire. Yaël et Maël sont similaires et, ce pauvre bouclé aura beau vouloir dire le contraire, une partie de lui sera comme son frère. Malheureusement, c'est la mauvaise partie. Tout pouvait être bien, tout pouvait être beau, mais il a fallut qu'il ai un frère profondément vil. Et là, je me repose cette question, s'il est vraiment la personne que je soupçonne qu'il soit. Un Tweedle. Je veux douter, mais je ne peux pas. Il vient du pays des merveilles, il m'a connu, avant, oui, tout ça, c'était avant. Et maintenant, tout s'évapore, il ne reste plus qu'une fine fumée de souvenirs. Je veux juste rentrer, je veux dormir ou du moins essayer et me réveiller, puis me dire que rien ne s'est passé. Qu'il n'a pas dit ça, qu'il n'a pas sous-entendu tout ça. Mais, c'est impossible et tu en es conscient. L'espoir fait vivre, il parait. J'inspire un instant, tente de calmer tout ce bruit, absolument tout. Mais, je n'y arrive pas, tout s'enchaine et à partir du moment où un organe s'emballe, l'autre suit. C'est un cercle vicieux. Sauf que quelque chose m'attrape, ou plutôt quelqu'un. Sur le coup, je veux continuer à avancer, sans porter attention au visage. Mais, la voix me fait sortir de mes pensées. « Pars pas, pars pas, pars pas, pars pas. » Murmure. Il s'en veut, il souffre. Mais, je ne sais pas quoi dire, alors je reste silencieux, je m'arrête de marcher tout à coup. Et il y a toujours ses yeux, que j'essaie d'éviter. C'est trop dur pour toi, regarder dans les yeux ? J'aimerais en rire, sèchement. Mais, rien, rien, rien. On dirait un automate, prêt à l'emploi. Mais cet automate est défectueux, il lui manque quelque chose. Alors il est juste là pour encaisser, mais surtout pour faire rire. Ma main se met à trembler, discrètement certes, mais ça tremble. Pourquoi ? Je n'en sais rien, une autre réaction de toute cette histoire, de tout ce qui peut se passer dans ma tête. L'ignorance est certes une arme facile, mais surement la plus douloureuse. Ne pas lancer de regard, ne montrer aucune émotion. L'ignorance, l'ignorance ça peut vous briser en deux d'un coup. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai besoin qu'il ai mal. Qu'il sache, ce que ça fait de se faire traiter d’aliéné mental par une personne chère. Je ne suis peut-être pas mieux, mais à ma manière, j'en ai besoin. Douleur, douleur, douleur. Mais, Yaël ne s'arrête pas là, il continue sur sa lancée. « Tu n'es pas fou, putain, non, ou alors si, complètement, mais je le suis encore plus que toi. Je suis plus fou que toi, je suis dingue, dingue parce que j'ai l'impression que mon cœur va exploser, je sais que tu me détestes, alors merde... S'il te plait, ne pars pas, sinon il va vraiment exploser comme une bombe. Laisse moi être fou avec toi, laisse moi l'être plus que toi, laisse moi cogner sur ceux qui te le disent. » Cette phrase, bon dieu cette phrase. Je fronce tristement les sourcils. De la pitié ? Du mal être de lui faire subir tout ça ? Je ne pourrais pas réellement le dire. Va pas flancher maintenant, tu vas pas tirer une croix sur tout ce qu'il a pu te dire ? Souviens-toi, il a dit que tu étais malade ! C'est vrai, oui c'est vrai. C'est bien trop récent, c'est vrai c'était il y a quelques minutes. J'ai l'impression qu'il a dit ça, il y a bien longtemps. Le temps parait long, les minutes paraissent des heures, les secondes sont des minutes et les heures, sont des jours. Je reste debout, silencieux. Comme une statue, je reste stoïque, alors que tout mon être, se balance, de gauche à droite, de droite à gauche, il ne sait plus sur quel pied danser.
Fermer les yeux, s'endormir et se réveiller le matin sans aucun souvenir de la veille. Si seulement. C'est l'effet d'une bombe, et encore, je me demande si elle a réellement explosé. Si ça se trouve là maintenant, ce n'est pas qu'un simple minuteur, qui pourrait durer des jours, des mois, peut-être des années, avant d'exploser sans vergogne et faire énormément de dégâts. Mes pensées sont floues, étranges. « Pars pas. » Mes yeux se lèvent vers lui alors, je croise son regard et mon coeur se pince. C'est comme se prendre une aiguille dans la peau. Sans m'en rendre compte, ma tête secoue négativement, pour dire simplement : je ne peux pas. Vouloir se rattraper quelques minutes après avoir commis l'erreur, c'est comme foncer droit dans un mur à toute vitesse. C'est se prendre le mur à la fin, et il le sait, je suis convaincu qu'il le sait. Mais, Yaël essaie tout de même. Caractère buté, oui je veux bien le croire. Sa main devient rouge, je peux sentir les battements de son coeur dans sa main. Des palpitations rapides, comme si, sa pauvre vie en dépendait. Mais, malheureusement, je ne suis pas le sauveur aujourd'hui, je ne suis pas celui qui dira : surprise et reprendra une vie plus ou moins normale. Aujourd'hui, je suis le bourreau, ou alors, je suis peu de choses. Je suis le trop vite jugé. Je regarde un instant cette main, avant de la relâcher ou du moins l'enlever de la main souffrante de Yaël. L'énervement, la fatigue, la tristesse, tout se mélange. En rentrant, je sais ce qu'il va se passer, je sais d'avance ma réaction, les envies que je vais avoir. Un coup ce sera la rage, après la tristesse et pour finir, la lourde fatigue. Celle qui pourra me faire dormir pendant des heures, sans aucun arrêt. « Laisse-moi, s'il te plait. » Pauvre soupir, mes mains retombent dans mes poches, je ne peux plus lui lancer de regard. Non, je n'en ai pas la force, du moins, pas pour le moment. Mes jambes me mènent à nouveau à travers ce parc. Maintenant que j'y pense, il est vrai que votre vie peut basculer en quelques secondes, il suffit d'un bête claquement de doigt, d'une mauvaise compréhension et vous vous retrouvez en plein dedans. Juste me vider la tête, disparaitre un instant un moment. Et je me perds à nouveau dans les rues de cette ville, ville maudite, ville mauvaise, je te hais.
Tu ne veux plus de cette vie, tu veux juste retourner là-bas et oublier cette catastrophe. Mais, cette catastrophe te suivra pendant quelques jours, quelques semaines va savoir, jusqu'à surement te rendre malade. Parce que ça fait mal, parce qu'il a ouvert cette plaie sans le vouloir - ou peut-être bien que tout était réfléchi à l'avance. Et cette plaie saigne, en abondance. Qui parle de cicatrice ? C'est une ouverture, une infection.
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