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 it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI

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MessageSujet: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyLun 21 Mai - 18:04

« it's all coming back to me now »

JUDE-MEI ♦ do we know each other ?


« Un café monsieur Blackrain ? J’ai bien compris que vous ne pouvez pas vivre sans » Je relevais lentement la tête vers mon hôte et lui souriais : le capital sympathie est très important si on veut bien s’intégrer dans une ville. « Oh non, j’en prendrai un en faisant le tour de la ville ! Merci tout de même, c’est très gentil »« C’est normal. Alors, si je ne suis pas trop indiscrète, ça avance avec votre film ? »« Ah, je travaille encore dessus. Toujours à la recherche de l’idée miraculeuse »« Oh je suis sûre que vous trouverez quelque chose de bien ! Comptez sur moi pour aller voir votre film quand il sortira »« Ce sera dans longtemps, vous m’aurez probablement oublié »« Je n’oublie jamais personne ! » Je pouffais après cette discussion matinale amusante et terminais mon petit déjeuner en vitesse. J’avais prévu quelque chose aujourd’hui, et je ne devais pas louper ma chance. Enfin… Louper cette chance reviendrait à reporter mon plan à demain ou à après-demain, mais j’étais bien trop curieux et pressé pour cela. En m’arrêtant à Taleville pour la nuit, je ne m’étais absolument pas attendu à croiser ces jumeaux, tous deux blonds, d’environ vingt-cinq ans. Ce n’était peut-être pas eux, mais si près de Boston… J’avais ressenti cette vibration, tout en moi m’appelaient à rester et à me rapprocher d’eux. Vrai ou faux, je ne perdais rien, je devais tenter ma chance. Pour savoir si j’avais raison, j’avais juste besoin d’avoir leurs noms… Luna Jude-Mei et Edmund Tobias Roseberry, officiellement nés à Boston il y a vingt-quatre ans, sont ceux que je recherche… Qui sont-ils, eux ? Je saluais mon hôte et quittais l’hôtel de la ville. Je laissais ma voiture, préférant circuler à pieds par ici. Habitant à l’hôtel, il n’était pas difficile pour moi de regagner les rues principales, et je devais aller devant un café bien spécifique. The Hungry. Le meilleur endroit pour rapidement prendre un café, surtout qu’on a la possibilité de le prendre à emporter : parfait. Hier, j’avais discrètement passé ma journée à observer la jumelle, et si elle copiait le même schéma, elle devrait arriver d’ici peu. Je comptais un peu sur le fait que, comme moi, elle ait besoin de sa petite boisson le matin. Je rentrais dans le café-restaurant et commandais mon éternel café, moi, grand accroc : je vénère celui qui a pensé à faire de cette graine une boisson. Je payais et attendais patiemment le bon moment pour agir, zieutant la porte de temps en temps pour intercepter la jeune fille. Certains jours, je me dis que parfois, je peux être un homme extrêmement chanceux. La petite tête blonde fit son apparition à l’extérieur ! Comme ‘avais prévu, elle entra à son tour et commanda. C’était le bon moment, maintenant ou demain. Je regardais l’heure, fis semblant d’être un peu pressé et enfilais ma veste pile au moment où je passais à côté de la jumelle qui payait. Elle fit tomber son portefeuille, ce qui était plus que ce que j’attendais ! Mon idée avait été de m’introduire de cette façon puis qu’elle se présente mais finalement, j’avais sa carte d’identité sous le nez. Je me baissais pour tout ramasser et en profitais pour la lire rapidement, sans qu’elle ne me remarque. Roseberry, Luna, Jude-Mei. Non ? Ce n’était pas possible ? C’était réellement elle ? Je me relevais et lui tendais ses affaires avec de plates excuses. « Je suis sincèrement désolé… Laissez-moi vous prendre votre café ou… Je ne sais pas ce que vous avez pris ! » On m’indiqua le prix et j’appliquais une de mes devises : Shakespeare Blackrain refuse tout refus. « J’aurais du faire plus attention, j’avais la tête un peu ailleurs… Pardonnez-moi, à nouveau » Je m’avançais à ses côtés, laissant la caisse libre aux clients suivants. « Je m’appelle Shakespeare, je viens tout juste d’arriver en ville ». Je lui tendis ma main libre, l’incitant à la serrer. Serre-la, je t’en supplie. Je t’ai cherchée pendant trop longtemps, toi et ton frère… Je dois comprendre ce qu’il s’est passé… Je dois apprendre à vous connaître. Alors accepte cette main, s’il te plaît… Je priais de toutes mes forces, croyant ou pas croyant. De toutes mes forces.
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L. Jude-Mei Roseberry
JUDE-MEI Ϟ to believe in an another world

L. Jude-Mei Roseberry

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MessageSujet: Re: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyVen 25 Mai - 17:27

truth is always hidden.



Plus les jours passaient, et plus je commençais sérieusement à faire ma petite place dans Taleville ; comme par exemple prendre mes repères petit à petit. La vie urbaine de Boston ne me manquait – toujours – pas. C’était comme si Taleville était ce que j’avais toujours voulu. Comme si Taleville comblait ce manque que j’avais toujours ressenti en moi, depuis mon enfance. Mes sentiments et émotions demeuraient encore très étranges et indescriptibles. Aucun mot ne pouvait véritablement qualifier mon état d’âme. Je ne voulais pas quitter Taleville : je devais rester ici. Pourquoi ? Aucune idée. Mais, j’étais sereine, heureuse et libre… Et je n’avais jamais ressenti de tels sentiments à Boston – ou alors très rarement. Alors, c’était peut être pour ça que je voulais encore rester à Taleville. Ainsi, je recommençais à reprendre mes bonnes vieilles habitudes urbaines c’est à dire le jogging le matin de très bonne heure – la forêt m’avait donné envie de reprendre le jogging - et le détour au café du coin pour prendre mon café noir et sucré quotidien – le café de Taleville faisait des cafés exquis. A Boston, j’avais pris cette sale manie depuis le jour où un café avait ouvert juste en face de mon entreprise de photographie. Celui ci servait des cafés délicieux, et depuis j’étais tombée dans une frénésie du café noir ne pouvant m’empêcher de passer devant chaque matin, avant d’aller travailler – bien que j’aimais déjà le café avant l’ouverture de ce petit paradis. Puis, quant aux joggings, courir dans les espaces verts me plaisait beaucoup étant donné que j’adore tout ce qui touchait la nature.

Ce matin, je me levai donc de bonne heure dans le but d’aller faire mon jogging dans la forêt. Je pris soin de ne pas faire trop de bruit, pour ne pas réveiller Edmund qui dormait encore – il était que six heures trente du matin après tout. J’enfilai alors un jogging noir et un débardeur rayé de plusieurs couleurs. Je ramenai d’un geste rapide mes cheveux blonds en un chignon. Pour aller courir, ça devrait aller. Avant de quitter la chambre, j’écrivis « Ed’, le grand méchant loup m’a dévoré. Je t’aime. » sur une feuille, autrement dit : « ne t’inquiètes pas, je suis allée courir. Je reviens tout à l’heure. Je t’aime. ». Edmund étant très protecteur envers moi, je savais parfaitement que si je ne lui laissai pas un petit mot, il allait d’abord s’inquiéter puis m’harceler de coups de téléphone pour enfin remuer ciel et terre dans Taleville, s’il n’avait toujours pas eu de réponses de ma part. Je connaissais mon frère et ses défauts, dont son inquiétude démesurée. Enfin, je sortis de la chambre, prenant mes écouteurs et mon iphone.

Une heure plus tard, j’étais de retour à l’hôtel, quelque peu transpirante et légèrement fatiguée. Mais je me sentais terriblement bien, carrément vidée mais joyeuse. Courir dans les bois me procurait un bonheur immense. A mon tour, je trouvais un mot de la part d’Edmund, celui ci me racontant qu’il était sortit faire un tour étant donné que je m’étais absentée. Ce mot sous entendait que mon jumeau avait été pour une fois très matinal… Mais comment cela pouvait être possible ? Et que faisait-il pour se lever d’aussi bonne heure ? Finalement, ne trouvant pas de réponses immédiates, je me contentai de jeter son morceau de feuille à la poubelle puis je filai à la douche : j’en avais terriblement besoin. Petite note : la douche fut longue. De même pour le temps d'habillage - et j'avais finalement opté pour un slim et une chemise légèrement bleutée. Enfin, je sortis à nouveau de la chambre, prenant la direction du café de Taleville, désirant boire mon café matinal. Ce fut à ce moment là qu’une chose étrange se produisit. Très étrange, mais bien entendu, je ne vis que du feu. C’était évident. J’étais tellement naïve.

« Je suis sincèrement désolé… Laissez-moi vous prendre votre café ou… Je ne sais pas ce que vous avez pris ! ». Un homme, probablement d’une trentaine d’années, venait de me bousculer, faisant tomber mon porte monnaie, étant donné que j’allais payer mon café. J’étais maladroite, et lui complètement tête en l’air. Je soupirai, mais je restais néanmoins silencieuse. Puis, à peine tombé, cet inconnu me ramassa mon porte monnaie comme un parfait gentleman… Alors, lorsqu’il me le tendit, je lui adressai un petit sourire, en guise de remerciement. Mais encore une fois, je ne prononçai aucun mot. Il m’avait l’air mystérieux… Je ressentais, aussi, une étrange sensation ; identique à celle que je ressentais à propos de l’atmosphère de Taleville. Comme si cet homme faisait parti du décor. « J’aurais du faire plus attention, j’avais la tête un peu ailleurs… Pardonnez-moi, à nouveau » continua t-il, de plus en plus gêné par la situation. Mais je demeurai encore silencieuse, observant l’inconnu tout en me posant trois mille questions… « Excusez moi, mais ce n'est pas la peine de … » finis-je par murmurer, quelques minutes plus tard – le temps de reprendre mes esprits. Mais l’homme venait de payer mon café, à mon plus grand désespoir. Je n’aimais pas ça. Alors mon sourire disparut. « Merci mais ce n’était pas la peine… » rajoutai-je, légèrement froide. Payer mon café n’était jamais le geste à faire pour se faire pardonner. Je n’appréciais pas. Il s’éloigna alors de la caisse, afin de la libérer pour les autres clients. Quant à moi, je pris mon café pour me diriger par la suite vers la porte quand, j’entendis sa voix pour la troisième fois. « Je m’appelle Shakespeare, je viens tout juste d’arriver en ville » se présenta t-il, calmement, tout en me tendant la main. Mais à quoi jouait-il ? Je me retournai afin de lui faire face, et ne voulant pas paraître malpolie, je lui serrai la main après un long moment d'hésitation, tout en lui adressant un sourire timide. Il restait un homme, et je n'aimais pas les hommes. « Jude-Mei Roseberry. Et vous allez voir que Taleville est une ville très surprenante… ». Puis je me mis à rire doucement. Oui, Taleville était bourrée de mystères. La preuve : cette rencontre.


Dernière édition par L. Jude-Mei Roseberry le Lun 28 Mai - 14:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyLun 28 Mai - 14:07

« it's all coming back to me now »

JUDE-MEI ♦ do we know each other ?


Elle sembla insister sur le fait que lui offrir son café n’en valait pas la peine, et il était déjà trop tard. L’accompagnant à la sortie, je lui tendais une main et j’espérais de toute mes forces qu’elle la serre. J’étais rempli d’adrénaline et excité tel un enfant la veille de Noël. C’était une sorte de Noël pour moi. J’avais passé le dernier tout seul et je ne m’étais pas offert de cadeaux : il était un peu tard pour le Père Noël de se manifester, mais mieux vaut tard que jamais, comme on dit. Je craignais son moment d’hésitation, même s’il était tout à fait normal. Elle venait tout juste de se faire accoster par un inconnu. Enfin, je suis un inconnu pour elle même si personnellement, j’ai l’impression de toujours l’avoir connue. Je me présentais et elle accepta enfin ma main, pour mon plus grand soulagement. « Jude-Mei Roseberry. Et vous allez voir que Taleville est une ville très surprenante… » Je souris et lui ouvris la porte, la laissant passer pour quitter le Hungry, nos cafés en main. Ainsi, elle se faisait appeler par son deuxième prénom... Je respirais l’air pur de Taleville pour oublier celle de l’intérieur, mélange de café et pâtisseries et autres choses en lien avec la nourriture. « J’en ai bien l’impression… C’est pour cela que je suis resté. Je devais aller à Boston à l’origine, mais en tant que scénariste… Cette ville m’a un peu tapé dans l’œil ! » Je portais mon café à mes lèvres, ne vérifiant pas s’il était encore trop chaud. Erreur fatale ! Il était brûlant ! Quel idiot j’étais parfois… Enfin aujourd’hui, j’ai ma petite excuse étant donné que je viens de retrouver une personne que je cherche depuis environ un an, une personne qui est entrée dans ma vie il y a vingt-quatre ans et qui en est sortie il y a vingt-quatre ans également. Je pense qu’après autant d’années, j’ai le droit d’être branché aux modes « haute tension » et « maladroit » et « très stressé ». Honnêtement, j’avais beaucoup de mal à y croire. Cette mission m’avait parue tellement impossible, lointaine… Si je m’étais lancé là dedans, c’était d’abord pour m’occuper et penser à autre chose qu’à tous ces évènements tragiques… Puis ce passe-temps était devenu un cas à part entière dans mes affaires et maintenant, mon obsession. Mais j’avais toujours senti cela comme un rêve, comme une chose impossible. Puis j’avais obtenu l’identité des jumeaux. Puis j’avais obtenu leur lieu de résidence. Puis je les retrouvais ici, dans une ville paumée, même pas sur la carte si ma mémoire est bonne. En quelques semaines à peine, tout avait changé. Et pourtant… Même si la jumelle était à côté de moi en ce moment, ce sentiment d’impossible était toujours là. Ce n’était pas parce-que je les avais retrouvés que j’allais avoir des réponses : ils ne savaient probablement pas qu’ils avaient été adoptés et ils n’avaient donc probablement aucune réponse à me donner sur ce qui aurait pu se passer il y a vingt-quatre ans, dans cette forêt. Je soupirais et revenais à la réalité avant de perdre mon interlocutrice. « Vous connaissez Boston ? Je n’y suis jamais allé, il paraît que c’est une ville très sympathique… » Bien sûr qu’elle connaît Boston, elle y a grandi. Mais je ne suis pas censé savoir cela, alors autant jouer le jeu jusque dans les détails. Et je préfère m’assurer du fait qu’elle me l’ait dit à voix hautes, pour éviter une quelconque fuite un jour. Elle me prendrait pour un fou et un psychopathe si je venais à lâcher une information sur elle qu’elle ne m’a jamais donnée. « J’aimerais connaître cette ville. Mais Taleville m’a l’air beaucoup plus riche en histoire et en paysages. Ce genre d’endroit est beaucoup plus intéressant à étudier pour un scénariste » D’où me venait cette idée de couverture ? Aucune idée, c’est la première qui m’est venue à l’esprit quad mon hôte m’a demandé ce que je faisais dans la vie. Maintenant, je devais me tenir à cette idée pour que les habitants ne doutent pas de moi. Si je voulais rester, je devais passer inaperçu. Et si je voulais passer inaperçu, je devais être discret. Et si je voulais être discret, tout le monde devait avoir la même version des faits sur tous les points de ma vie. Mélanger un mensonge à de la réalité, ce n’est qu’un demi-mensonge.
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MessageSujet: Re: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyMer 30 Mai - 11:58

truth is always hidden.



Je n’aimais pas cette situation, et à vrai dire, cet inconnu allait me taper sur le système s’il continuait. Je n’avais agi que par politesse, essayant d’oublier cette petite boule d’angoisse qui s’était réfugiée dans mon ventre, lorsque cet inconnu m’avait bousculé pour me serrer la main quelques instants plus tard tout en se présentant. Je m’étais donc sentie de faire la même chose bien qu’une petite voix m’avait répété à cet instant précis – c’est à dire juste avant de lui serrer la main – qu’il ne fallait pas lui serrer la main, ni se présenter et que si tu le faisais, et bien, t’étais la merde… J’aurais du l’écouter, mais que vous voulez : on est toujours hypnotisé par l’interdit, le mystère… Si j’avais su jusqu’où ce geste d’accoutumance allait m’emmener, j’aurais refusé gentiment. Quoique…

Mais on n'en était pas là car, pour chaque histoire, il y a d'abord un début. Mais plutôt un début assez chaotique en ce qui nous concernait. Car d’une part, je ne voulais pas que la conversation s’éternise et d’autre part, cet homme restait un inconnu donc, la fin était vite vue : nos chemins allaient se séparer lorsqu’on allait sortir du café. Mais manque de bol, une fois encore, ce ne fut pas le cas. D’abord, il me répondit, souriant et d’une voix plutôt gentille. Mauvais signe d’ailleurs… « J’en ai bien l’impression… C’est pour cela que je suis resté. Je devais aller à Boston à l’origine, mais en tant que scénariste… Cette ville m’a un peu tapé dans l’œil ! ». Je lui adressai alors un petit sourire timide, tout en priant l’homme de là haut – s’il existait – de faire en sorte de le faire taire et que je puisse être enfin tranquille. Ma mère m’avait toujours appris à être polie, dans chaque situation mais mon dieu…. Cette fois-ci s’était assez difficile. Toujours par politesse, je lui répondis doucement, néanmoins assez amusée par sa réplique. « Taleville tape dans l’œil des artistes alors. ». Simple constatation. Puis je me mis à rire doucement. Je ne voulais pas parler de moi car cet homme me semblait très étrange, et dégageait une aura de mystère, à en donner la nausée. S’il voulait en savoir plus, il aura qu’à demander… Je lui répondrai peut être. Malgré mes petites phrases courtes et mon manque de conversation – de toute façon je n’étais pas réputée auprès de mes amis pour commencer une conversation alors imaginez avec un inconnu la situation – j’observais quand même depuis le début cet homme. Un peu plus âgé que moi… Peut être la trentaine. Il était habillé avec classe, ce qui m’étonna jusqu’au moment où il prononça le mot de « scénariste ». D’ailleurs ce même mot avait attisé ma curiosité… Et j’allais certainement devoir lui poser quelques questions. Mais plus tard. Il fallait que cette boule au ventre disparaisse… Et c’était loin d’être le cas. Je n’aimais pas les hommes depuis les harcèlements d’Alex. Je remarquai également que cet homme était très stressé et maladroit en plus d’être tête en l’air. Mais pourquoi stressait-il lors d’une rencontre banale ? Enfin… Peut être que pour lui, elle n’était pas si banale, d’où son stress… Etrange. Vraiment très étrange.

A présent, lui et moi étions dans la rue. Il m’avait ouvert la porte, lorsqu’on était sorti – autre geste d’un parfait gentleman en passant. Cependant, je pensais qu’une fois dans la rue, nos chemins allaient se séparer mais au lieu de ça, il m’avait emboité le pas, comme s’il ne voulait pas me perdre… Puis, marchant à mes côtés, il reprit la parole, pour poursuivre la parole. Vous voyez le genre de scènes ? Celles dans lesquelles, il y a un mec lourd et barbant qui suit une demoiselle dans la rue, essayant d’éviter tous les obstacles que peut donner une rue ? Ca pouvait être comique, mais moi je n’aimais pas ça. « Vous connaissez Boston ? Je n’y suis jamais allé, il paraît que c’est une ville très sympathique… ». Je hochai la tête. Je connaissais Boston mieux que personne étant donné que j’y étais née là bas, et que j’y avais vécu pendant vingt quatre ans. Ne prenant la peine d’écouter une quelconque réponse de ma part, il continua sur sa lancée. Quant à moi, je l’écoutai tout en sirotant mon café. D’ailleurs, un régale mais dommage que cet inconnu était là… Quoique, il semblait charmant. « J’aimerais connaître cette ville. Mais Taleville m’a l’air beaucoup plus riche en histoire et en paysages. Ce genre d’endroit est beaucoup plus intéressant à étudier pour un scénariste ». Je bus une dernière gorgée de ma boisson chaude, puis je lui adressai un sourire. Il n’avait pas tord ; Boston était une ville sympathique mais Taleville… « Boston est certes sympathique mais avec du recul, c’est trop une ville urbaine. Vous avez raison de faire votre scénario ici, car je pense que ça rendra mieux dans cette ville qu’à Boston. Ce n’est juste qu’un avis, mais croyez moi, Boston n’est pas une ville pour le cinéma américain… D’ailleurs, c’est du vu et revu donc, je vous conseillerais Taleville. Ca sera davantage original. » Je finis par lui faire un petit clin d’œil. Ce n’était qu’un conseil après tout, mais personnellement, Boston m’avait toujours paru comme une ville pas très sympathique en fin de compte. « Je sais de quoi je parle. J’ai toujours vécu à Boston. ». A trop parler, on se fait toujours prendre un jour ou l’autre… Mais il n’était qu’un simple scénariste pas vrai ?
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MessageSujet: Re: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyMar 5 Juin - 17:30

« it's all coming back to me now »

JUDE-MEI ♦ do we know each other ?


J’enlevais le couvercle de mon café avec précaution, profitant de cette mi-journée qui ne semblait pas annoncer un mauvais après-midi. Le soleil ne se montrait pas sous son meilleur visage, mais le peu de nuage et la douce brise étaient réconfortants. Soufflant sur mon café, je dégageais la vapeur qui se dégageait dans l’espoir de le refroidir plus vite : c’était mon premier de la journée, je n’en avais pas pris ce matin, j’ai de quoi en avoir très envie. « Boston est certes sympathique mais avec du recul, c’est trop une ville urbaine. » Rien qu’avec cette phrase, je devinais qu’elle avait bel et bien vécu à Boston et que les chances qu’elle soit la Luna Jude-Mei que je recherche étaient de plus en plus grandes. Je lui accordais toute mon attention, prêt à écouter chacune de ses paroles, à m’habituer à sa voix, à la connaître mieux. « Vous avez raison de faire votre scénario ici, car je pense que ça rendra mieux dans cette ville qu’à Boston. Ce n’est juste qu’un avis, mais croyez moi, Boston n’est pas une ville pour le cinéma américain… » « Cela dépend de quel cinéma… Mais je n’aime pas ceux qui n’ont aucune signification, ceux qui ne sont que commerciaux… Où est leur intérêt ? » « D’ailleurs, c’est du vu et revu donc, je vous conseillerais Taleville. Ca sera davantage original. » Je pouffais, trouvant son avis très pertinent, même s’il m’était complètement inutile puisque j’étais loin d’être un scénariste ou réalisateur, qu’importe. Je m’en voulais de lui mentir ainsi, mais si je commençais à lui avouer mon vrai métier, n’allait-elle pas se poser des questions telles que… Pourquoi lui parler, à elle et pas une autre ? Pourquoi être venu à Taleville, lieu inconnu de tous jusqu’à ce qu’on y mette les pieds ? Je répondais à son clin d’œil par un franc sourire, heureux de l’avoir retrouvée, d’avoir pu lui parler, quoi qu’elle puisse penser de moi. Une nouvelle rencontre dont elle était heureuse ? Un homme dont elle était complètement indifférente et qu’elle allait oublier d’ici peu ? Un étranger venu de nulle part avec de mauvaises intentions ? J’espérais qu’elle n’optait pas pour la dernière option, puisque c’était loin d’être cela, même si lorsque certaines pièces de l’histoire manquent, on pourrait le penser. « Je sais de quoi je parle. J’ai toujours vécu à Boston. » Je souris à nouveau et osais enfin rapprocher mes lèvres de mon café qui avait du perdre en chaleur depuis que j’avais jeté le couvercle. Tel un homme normal et loin d’être dangereux, — ce que je suis n’est-ce pas ? — je commençais à savourer ma délicieuse boisson. Enfin ! Je ne dis pas que je suis accroc au café, mais j’en avais bien besoin… Comme tout le monde… « Toujours vécu à Boston ? Dans ce cas… Je vous fais confiance » C’était tout ce que je pouvais faire après tout, et j’espérais, au plus profond de mon cœur, qu’elle en ferait rapidement de même. Après avoir perdu toute ma famille, j’avais besoin que ces jumeaux croient en moi. Ils n’allaient probablement jamais savoir qui j’étais vraiment par rapport à eux, mais les savoir près de moi et en bonne santé était suffisant pour un peu combler ce vide qui était né suite à l’accident. Contrairement à ma nièce, ils ne représentaient pas un mal qui m’avait été fait… Ils étaient le seul élément positif me restant de mon passé, de mes parents. De ma sœur, Rose. Étrangement, je ne faisais aucune association ou identification entre Jude et Rose. J’avais peur que cela arrive, que je les compare, elle et Edmund, à mon frère et ma sœur aujourd’hui morts. Mais cela n’arrivait pas. Ils avaient l’air différents, et cela commençait par le physique. Nous n’avions aucun blond dans la famille. « Vous êtes à Taleville depuis longtemps ? Au cas où vous auriez des mythes ou légendes à me raconter… Ces histoires sont toujours de grandes sources d’inspiration… » Je pensais à un truc… Et si elle me demandait un de mes films ? Je lui dirai que je commence dans le métier… Que j’ai été un mauvais garçon et que jai repris mes études assez tard… Ça concorde avec le reste de ma « couverture »… L’air de rien, je reprenais une gorgée de café. L’air de rien.
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MessageSujet: Re: it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI   it's all coming back to me now ϟ JUDE-MEI EmptyMer 27 Juin - 18:07

truth is always hidden.



Tout était étrange. Rencontrer un parfait inconnu lorsque celui ci vous bouscule, vous et votre café. Rencontrer un parfait inconnu, qui a des allures de gentleman, et même le costume. Rencontrer un parfait inconnu, qui s’avère être un scénariste à la conquête d’une idée pour un nouveau film. Et enfin, rencontrer un parfait inconnu qui vous questionne sur votre ville natale : Boston. Vraiment très étrange hein ? Mais après tout, c’était tout à fait possible de vivre ce genre de rencontres. Les hommes pouvaient être gentlemans et gentils non ? Les scénaristes pouvaient très bien se rendre dans une petite ville discrètement, sans les médias à ses trousses, quand ils étaient à la recherche d’inspiration pour leurs nouveaux films ? D’ailleurs, on ne savait jamais ce genre de détails dans les magasins people… Donc, après tout, tout pouvait être considéré comme normal, bien qu’étrange quand même.

Je continuais toujours de siroter tranquillement mon café. Et malheureusement que l’autre n’était pas encore parti. Il était toujours à côté de moi, essayant de marcher au rythme de mes pas – j’avais accéléré le pas espérant qu’il perde patience mais hélas ça ne marchait toujours pas. « Cela dépend de quel cinéma… Mais je n’aime pas ceux qui n’ont aucune signification, ceux qui ne sont que commerciaux… Où est leur intérêt ? ». Je secouai la tête, ne pouvant nier qu’il avait raison. Bien qu’il m’énervait à me parler, je ne pouvais pas non plus refuser une conversation avec quelqu’un. C’était complètement impoli, et puis sa conversation m’intéressait. Aussi, étant donné que je n’avais rien d’autre à faire ce matin, je pouvais bien me permettre de passer le temps en m’intéressant à cette conversation, aux apparences étranges. « Je n’aime pas les films dont leur but commercial se voit trop car après tout, tous les films ont un but commercial… Mais je trouve que certains le cachent mieux d’autres. Par exemple, les films qui vont sans cesse une suite, genre machin 1, puis machin 2, et encore machin 3… Ce type de films a tendance à m’exaspérer vous comprenez. – je lui jetai un rapide coup d’œil histoire de vérifier quand même si je ne l’ennuyais pas – Mais j’avoue que je regarde tous les films qu'on a pu inventé sur cette Terre. Je suis une grande fana de films et même si certains sont produits que pour l’argent, je me laisse toujours tenter. Et des fois, j’ai de jolies surprises ! Car les films dont le but commercial est assez voyant pour le spectateur sont de temps en temps de très bons films ! Tenez par exemple… Le Seigneur des Anneaux. Quoique, là c’est une autre histoire » expliquai-je, tout en m’amusant à regarder les personnes qui déambulaient d’un pas rapide dans les rues. Etaient-ils stressés ? Etait-ce la chaleur qui dégageait cette frénésie ? Mais je finis par me re-concentrer sur mon café, tout en attendant une réponse quelconque de la part de mon interlocuteur – que j’avais du ennuyer avec mes explications merdiques sur les types de films. « Toujours vécu à Boston ? Dans ce cas… Je vous fais confiance » Oh oui ! Toujours vécu à Boston ! et peut être malheureusement. Je hochai alors la tête, affirmant une fois de plus que j’avais bel et bien vécu à Boston, étant ma ville natale. D’ailleurs, s’il voulait encore plus d’informations sur cette ville, je pouvais lui en donner… Mais elles ne seront pas toutes bonnes à entendre. Finalement, je lui adressai un sourire en coin et je finis mon café en quelques gorgées. Je tombai alors dans un mutisme, ne sachant plus quoi dire. Je décidai alors de fixer mon verre en carton vide, avec une petite moue déçue constatant qu’il n’y avait vraiment plus de café à l’intérieur.

« Vous êtes à Taleville depuis longtemps ? Au cas où vous auriez des mythes ou légendes à me raconter… Ces histoires sont toujours de grandes sources d’inspiration… » reprit le parfait inconnu, brisant ainsi le silence qui s’était installé autour de nous. Je relevai alors la tête, pour pouvoir poser mon regard sur le visage de Shakespeare – prénom lui aussi étrange d’ailleurs. Puis, je lui adressai un sourire poli. « Non, je viens d’arriver à Taleville. Je vis ici que depuis… quelques semaines. C’est pour ça que je loge actuellement à l’hôtel de la ville. Je devrais bientôt reparti chez moi, si ma voiture est enfin réparée… ». Oh oui ! Si ma voiture était enfin réparée, ce qui était loin d’être le cas… Le garagiste s’avérait être très lent à mon plus grand désespoir. Ou pas. Je me mis à rire, en m’écoutant parler, puis j’arquai un sourcil, soudainement curieuse. Je parlais certes de moi, mais je ne désirais en savoir plus sur lui… « Mais vous, parlez moi un peu de vous. Avez vous fait des films dans le passé ? Car peut être que j’en ai vu un de vous... mais en ne sachant pas que c’était vous le scénariste ?... ».
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