don't worry,
i'm here for you

Une nouvelle nuit sans sommeil, ou presque. Depuis ce début d'année, tu avais l'impression d'évoluer en plein cauchemar. Oui tout cela n'était qu'un cauchemar, tu te réveillerais bientôt et tout irait bien dans le meilleur des mondes. Du moins, c'est ce dont tu tentais de te convaincre mais tu savais que ce n'était que du déni. Cette nuit, encore une fois, tu avais revu les images de ce corps, ce cadavre, méconnaissable, horreur, voilà le seul mot qui te venait à l'esprit pour décrire tout cela. Horreur et folie. Folie de ta part d'avoir récupéré ces papiers dont tu ne saisissais pas tout. Pourtant tu les avait lus mais, tu ne comprenait pas tout. Tout semblait se contredire. Et puis, il y avait eu ce SMS d'un numéro caché, bien évidemment. Tu l'avais gardé dans ton portable, sait-on jamais n'est ce pas ? Mais lui aussi, tu ne le comprenais pas. Pourquoi donc cette menace ? « - Tu n’aurais pas dû faire ça. » Ne rien comprendre te rendais folle. tu avais donc décidé d'oublier, ou du moins d'essayer de ne plus y penser mais tu n'y parvenais pas. Les images de cette nuit te revenaient sans cesse en mémoire. Et dire que ce soir du 31 décembre avait plutôt bien commencé. Tu avais passé une agréable soirée en compagnie de cette Birdy, une charmant blonde. En réunissant vos esprits, vous aviez récupéré indices après indices et puis l'abandonnant, blessée, tu avais bien cru que vous aviez gagné en arrivant près du lac. Tu t'attendais à découvrir un panier rempli de confitures et d'autres choses à manger mais ce n'est pas vraiment ce qui t'attendait. Si c'était une blague, elle était vraiment de mauvais goût mais tu savais que ce n'était pas une blague, ce n'était pas prévu, pas ainsi. Qui était ce cadavre ? Tu n'en savais que trop rien peut être ne le saurais-tu jamais d'ailleurs ? Il fallait vraiment que tu te concentres sur le présent, que tu penses à tes études. Les réponses à tes questions viendraient bien un jour ou l'autre, ou pas. Il fallait laisser le temps au temps. Les questions se bousculaient dans ta tête et tu te levais rageusement de ton lit. Tu ne parviendrais décidément pas à retrouver le sommeil.Quelle heure était-il ? A peine vingt-deux heures. Tu t'étais couchée tôt pour essayer de récupérer un peu mais c'était bien trop espérer. Finalement, tu n'avais dormi qu'une heure, tout au plus. Tu te dirigeais vers ta cuisine, te servis un grand verre de lait et pensait que finalement, un peu de compagnie te ferait vraiment du bien. Rigoler, parler, voilà ce qu'il te fallait et tu savait déjà qui était la personne idéale pour ça : Céleste. L'image de la brunette te vint en tête. Cela faisait un petit moment que vous n'aviez pas eu al chance de passer de moment ensemble, rien que toutes les deux. Bien sûr, vous vous croisiez, par ci par là, mais depuis votre escapade culinaire en forêt, vous n'aviez plus vraiment passé de temps ensemble. A peine l’image de ton amie t'était-elle venue en tête que tu attrapais ton cellulaire et trouvait le numéro de Céleste dans ton répertoire. Tu portais le téléphone à ton oreille espérant ne pas la déranger. Encore heureux qu'il n'était que vingt-deux heures, en même temps, si tu t'étais réveillée vers trois/quatre heures du matin, comme souvent, tu n'aurais pas osé l'appeler. Tu ne voulais pas la réveiller.Biiiiip... Une sonnerie. Biiiiiip... Deux sonneries. Tu réfléchissais à ce que tu allais bien pouvoir lui dire : Céleste au secours ! j'ai besoin de toi... Non décidément, cela n'était pas une bonne idée. Tu n'eus pas le temps de réfléchir plus longuement que déjà, tu entendais la voix connue de ton amie te répondre. Tu lui racontais alors : " Coucou Céleste. J'espère que je te déranges pas... Je voulais savoir: ça te déranges de passer me tenir compagnie j'ai besoin de parler... " Là ton amie, te répondis qu'elle arrivait, qu'elle volait, que tu n'aurais pas le temps de tourner la tête qu'elle serait déjà là. Un sourire se dessina sur tes lèvres et tu raccrochas. Tu préparais un peu le salon, du moins, enlevais le bazar et plaçais des coussins sur le canapé, de quoi être à l'aise. Tu préparais également de quoi grignoter un peu: chips, bonbons, gâteaux que tu posais sur la table basse sans même picorer dedans. A vrai dire, là, tu avais envie de tout sauf de manger. A ce moment là, tu croisais ton regard dans un miroir. Tu avais l'air... Comment dire ? Fatiguée. Tu courais dans ta salle de bain, passais ton visage sur l'eau froide question d'avoir l'air un peu plus éveillée et tu te mis un coup de blush sur les joues. Tu ne voulais tout de même pas avoir l'air d'une morte-vivante devant ton amie.A peine eus-tu rangé le blush dans ton tiroir que tu entendis résonner la sonnette dans ton appartement. Un sourire se peignit sur ton visage. Tout excitée de voir ton amie, tu te dirigeais en trottinant vers la porte d'entrée. Tu ouvris et pris Céleste entre tes bras. " Oh Céleste ! Ça fait longtemps ! Que tu m'as manqué ! Ça me fait tellement plaisir de te voir. Entres, je t'en prie. " A ce mots, tu laissais la place pour que ton amie entre. Tu refermais la porte derrière vous et suivis ton amie avant de dire " Installes toi. Tu veux boire ou manger quelque chose ? " Tu souris et ajoutais : " Merci d'être venue. Tu es vraiment une amie en or ! "